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SINGULIER ET REBELLE.

  Depuis toujours je me sens singulier et rebelle, capable de détruire tout autant que de créer et je songe sans cesse à me renouveler   avec constance mais contraint par des habitudes et tant un  cœur  qui d' avoir  été livré à l' abandon   dés l'âge tendre s'est attaché aux siens. J'ai  vécu ma vie comme un enfermement, devenant presque mon meilleur ennemi quitte à aller tout au fond jusqu'à ne plus avoir confiance en moi pour aussitôt me raccrocher à un moindre espoir, une lumière  qui n'existe souvent que pour moi, une sorte de folie. Très jeune je n'ai pas vu le moment ou j'allais connaitre une vie difficile, et je n'ai su que refuser le temps qui passait en ayant un sentiment intérieur qui en comblant mon côté bien rêveur faisait que je m' imaginais  mal,  abandonner  un chemin qui semblait tout tracé. La vie n'est  pas faîte pour être un seul, sitôt la retraite qui fût une sensation de retrouvailles avec moi-même et l'occasion

DES VIES SACCAGEES

Il me vient le désir de raconter d'un flot de mots et des relents de souvenirs   nos vies d'hier avec si peu d'amour et énormément de tendresse, des vagues de violence qui étaient tant le lot de nos mères, des femmes martyres qui cachaient leurs profondes blessures . Elles étaient victimes de souffrances intolérables et toujours entre le déni et la dépression  ce qui faisait qu'elles se défoulaient sur nous, et nos enfances saccagées n'ont pour la plupart d'entre nous été que des vies obscures, empreintes de d'intelligence et de pertinence. La pudeur du langage était de rigueur au sein de nos familles mais elle contrastait avec une violence quotidienne qui à force devenait banale, tout comme le fait pour les petits que nous étions d'être étonnamment  libres à l'époque, les adultes étant dans leur propre univers. Mais le savoir est une source de liberté que nous avons très tôt  découvert, personnellement il m'a incité à voir mes parents différemme

ELLE VOUDRAIT ETRE LOINTAINE

   Si j'étais convaincu de ton bonheur, celui que tu me cries depuis que je m'approche de  trop prés je me ferai une raison et je m'en irai le cœur en bandoulière imaginer l'amour ailleurs, mais une petite voix intérieure m'incite à croire qu'il n'en n'est rien. Même tourner le dos au rêve qui te ressemble me parait une trahison tant depuis toujours tu aimes ma  présence, ces poèmes qu'il faut s'approprier pudiquement, et ces sous-entendus à l'augure indicible que recèlent tous les mots que tu semblais attendre. Tu as compris que nous nous ressemblions, dans notre façon d'être et d'entendre un signe de vie qui s'inscrit sur nos chemins, silencieusement mais de manière plus prégnante encore que les rêveries dont nous avons  coutume pour folâtrer avec l'imaginaire. Tes yeux te trahissent pour venir apaiser les miens, ils te désobéissent de comprendre qu'au delà de tout il est des sincérités qui s'introduisent dans les tr

C'EST POUR ELLE...

   C'est pour elle que je continue ce chemin de vie, il est un frisson  qui me survient au détour d'un mot, une pensée et quelques fois un regard que le hasard oblige car nous sommes liés par une parenté  qui se voudrait un interdit pour  elle mais point pour moi. L'horizon est en ces yeux qui parlent sans les mots et ce depuis la toute première fois, tel s'il était inscrit dans le ciel que les miens se baisseraient encore une fois, que mon âme en serait bouleversée jusqu'à trouver que la vie est tout de même sublime et injuste. Je sais qu'elle n'ignore rien du désir qui m'habite, et lui est telle une caresse subtile pour les nuits ou le sommeil tarde à venir, car elle est femme de démesure mais qu'une éducation qui la drape de peur ancre dans le bon vouloir d'une société qui vit avec des codes. Elle a le cœur d'une intelligence redoutable, il lui suffit de se savoir aimé plus que de raison par le verbe et le silence, l'intention et l'

AUX ABORDS DE TA VIE...

    Se sentir bien et mal si souvent, chercher inlassablement tout en fuyant l'évidence qui sans parler frappe aux yeux, car tu te devines bouleversée entre vivre avec foi et résilience et le désir immense, indicible, immensément inconscient qui ne fait que te poursuivre. De plus en plus tu te devines tiraillée entre des élans de nature et de liberté et des habitudes sociales auxquelles tu ne peux renoncer mais qui te font perdre ta plénitude, ton inspiration et tes aspirations, te contraignant à vivre entre peur et passion depuis fort longtemps. La femme que tu es à l'instar de la lune qui change chaque jour est toujours à l'écoute de sa vulnérabilité, effrayée, émerveillée, inspirée à l'aune des rêves sans cesse présents et qui ne font que broder des émotions alors que tu es perdue en ce monde et ces choses sérieuses. Je te sens mystérieuse et sensible, mais c'est tel si tu m'avais raconté tes envies et tes désirs, tes peurs et tes blessures et que je n'ig

MES FILLES, MES FIERTES

  L'amour se décline de mille façons, celui que j'éprouve pour mes filles est tellement plus, et il est difficile de lui adjoindre les mots tant au delà de la pudeur qui s'invite entre les les femmes qu'elles sont devenues et moi-même, surgit une part d'admiration. J'avais en moi plein de rêves non réalisés mais qu'elles ont remplacés, faisant que mon cœur  ne cesse de grandir de les voir fortes et douces à la fois joyeuses,  persévérantes   et combien  généreuses au point d'en oublier mes blessures, pour m'enquérir des leurs. Des blessures différentes peut-être mais m'importent davantage, car si longtemps j'ai été en d'infinies obligations, un père à la fois fort et vulnérable pour qui la vie était un défi, un enjeu, et tant une raison d'être, mais jamais cesser d'être une présence discrète. Il est difficile de vivre sans souffrir tout en comprenant ses propres parents, de faire nôtres les silences qu'ils nous ont inculqués e

LES MOTS POUR LE DIRE

     Nos histoires ont toujours un air de famille, et l'on se refuse à aller chercher notre liberté au delà de l'ordre établi, car il y a les idéaux presque  contradictoires qui font que nous nous enfermons dans une seule vie, malgré tellement de tendres hasards qui sont permis. Aimer est une succession d'au revoir et d'adieux, et une suite de deuils ininterrompus que le temps transformera en mélancolies tendres puis d'une tristesse infinie, quant à la pétillante brune qui a conquis mon cœur et restera à toujours une lumière teintée de profondeur. Une femme qui a le sourire dans la voix mais envie d'échapper au désir des autres, voguant entre discrétion et disgression, car elle ne peut aimer sans admirer, aimer sans estimer tout en se sachant éternellement la fille de et d'emblée une mère toute en générosité. En amour on retombe toujours dans les mêmes doutes, car il y a le fait de porter en nous les blessures de nos parents, ce qu'ils nous ont légués et