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Affichage des articles du décembre, 2023

L'EVIDENCE TRANQUILLE.

         Nos parents n'ont vécu que  pour réparer  une injustice, et dans une violence inouïe  ils ont traversé les années, échappé à bien des dangers, des besogneux hauts en couleur, rustiques et poétiques  qui donneraient presqu'envie de sourire et même éclater de rire. Pourtant ils étaient l'évidence qui était là pour nous protéger  des bruits et de la fureur de la vie, ceux qui se rappelaient hier pour espérer  demain, et qui étaient des mères et des pères avec opiniâtreté  et ambition, ne vivant leurs vies que comme de dangereux  précipices. Chacun d'entre eux était indifferent à la vie, juste des cris silencieux dignes et terriblement vivants, qui combattaient la misère, une fatalité ancrée  à l'histoire familiale sans toutefois avoir l'impression de se jeter dans le vide, sans même s'imaginer dans le sacrificiel. Au fil des souvenirs parfois  précis, parfois flous je revois un monde ancien abandonné par tous, ces vies comme des images d'ailleurs d

UN OISEAU EN FUITE...

Tu n'es plus que l'éclat perdu d'un doux secret, un soleil qui ne se lèvera   plus Qui font de moi une feuille au vent, un papillon délicat autant qu'indécis De m'être éloigné d'un chemin tout tracé, et ce bonheur à tout jamais perdu Tel un murmure d'amour, une trame tendre emportant avec elle la mienne vie. Ton prénom, la symphonie délicate qui me fait sombrer en un tendre sentiment N'est plus qu'une romance inachevée, et tant la raison de mes sourires d'hier  Un oiseau en fuite, une promesse murmurée de celles que chaque homme attend, La fragrance enivrante quoique déjà lointaine dont l'echo malgré tout s'espère ! Tu étais une vague, j'étais le rivage qui ne savait qu'attendre que tu lui reviennes Mais mon impatience comme trop souvent prenait le dessus, te poussant à fuir Une emprise qui n'était qu'un trop plein d'amour, un cœur que le silence peine  Et parce que le tien avait besoin de temps tu ne savais plus quoi

L'ULTIME SOURIRE

  Il y avait tous les mots orphelins  de leur envie  qui s'égaraient sur le chemin  secret de l'attente,  quant à l'esprit charmant  au penchant de toujours  qu'est le jardin  discret de nos amours. Et puis le sentiment  qui échappe aux mots,  entre pudeur mutique  et douceur fugitive,  l'image  vapoteuse  qui s'attarde aux abords  de nos nuits  en éclats de rêves  qui appellent les pleurs. Mais si souvent la beauté  est là ou on ne la cherche pas,  les lumières du ciel  ne reflétant que  les  regrets  du hasard  et l'amertume du désir,  nos esprits étant brouillés  par la solitude et l'enfermement. Il reste l'illusion et les envies de faire  pour nos cœurs  englués en des misères  que l'on ne peut guérir  et un avenir indécis,  les yeux ouverts   et les lèvres closes  nous restons sans cesse  au bord  de nos vies. Et parfois vient à passer un cœur  à la traine  près de ton présent qui vacille,  te trouvant sans force ni désir  juste là à écouter

IL ME RESTE LES MOTS...

 De toi il me reste les mots, ces papillons si graciles qui sont venus à bout de mon  cœur, ceux que je n'attendais pas, qui s'en sont venus rassurer une âme vieillie par tant des années qui en ne passant pas trop vite l'ont usé à tel point que je ne le reconnaissais plus. Un moment je me suis crû revenir au plus tôt de mes amours, ceux qui avaient la tendresse en filigrane et les contours des rêves adolescents, qui évadent l'esprit en pensées légères et inconsistantes afin que seul l'instant compte et la tienne beauté pour ultime horizon. Des mots de tous les jours mais qui ont pris une connotation étrange dés lors qu'entre nous j'ai fini par admettre qu'ils seraient les derniers, sans que je ne comprenne ni pourquoi non plus que comment nous en sommes arrivés là, sans que les circonstances ne s'y prêtent. Il était trop tôt peut-être pour t'emmener sur un terrain dont tu revenais à peine, le regard perdu sur un devenir trouble qui accaparait ton

L'ELOIGNEMENT

 Sur les sentes oniriques de l'amour je me suis trop souvent essayé, j'en ai tiré des joies mais davantage des chagrins, car on perd toujours un peu de soi   à vouloir s'éprendre, chercher ce qui nous manque dans une inconnue dont on ignore tout, surtout des vides à combler. J'ai souvent blessé  les femmes qui croisaient le mien regard qui promettait toujours monts et merveilles, sans comprendre que nous avons tous nos rêves et ceux-ci sont si différents  au vu des attentes de chacun quant à son propre vécu, davantage ses blessures inconscientes. Et sans trop m'attarder sur mes déboires j'ai continué un chemin qui ne menait nulle part, sinon des incompréhensions et des malentendus, qui suscitaient chez moi plus de mal-être et d'inconfort quant aux multiples questionnements que malgré moi je ne faisais que semer. Mes regrets sont là à présent  pour me faire me souvenir de toi, d'un temps qui fait s'éloigner l'affect que nous avions pour l'autr

NOS ANCIENS.

  En l'aube tendre des souvenirs, me revient l'écho des sourires de ceux qui étaient tels des étoiles dans nos nuits austères, ces femmes et ces hommes qui faisaient en sorte que pour leurs enfants les saisons s'écoulent en ballets impérieux, se voulant des sortes de sanctuaires ou fleurissait le bonheur. La vie en ces temps là était un jardin en fleurs dont nous nous sentions les pétales, nos ainés savaient si bien mettre en lumière la joie et la beauté des moments heureux, et auprès d'eux nous nourrissions nos âmes à l'éclat des rires qui était tellement les vents de l'oubli pour l'océan de leurs tourments. J'ai retrouvé la pure candeur de mon sourire d'enfant dans le joyau précieux, le flambeau ardent des souvenirs, là ou au creuset des jours tout n'était qu'éclats de bonheur pour éloigner les tempêtes autant que les vents dérangeants, lesquels certes et je n'ai jamais vraiment oublié n'ont pas manqué. L'ombre complice d'où

UN HEROS MAGNIFIQUE...

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    Un long voyage se termine, une existence rude et laborieuse entre traditions et coutumes  mais plus encore le sens de l'honneur, c'était celle d'un homme dont la mémoire restait peuplée des chaos d'autrefois et qui n'avait jamais fait le deuil de tant de ses frères. J'ai du mal à m'imaginer les dernières années de ce héros fort et estimé, si sobre et discret dans ses peines et sa solitude quant au chant ancestral d'une sistelle disparue, remplacé par une société plurielle bruyante et tumultueuse, qui n'a pas connu les fracas de la guerre. Conscient et fier de son appartenance à notre famille, entre travail et liberté il fut humble et respectueux des siens, estimé et reconnu de par son indéfectible  soutien à ses frères d'exil d'hier dans le passé tumultueux  qui fut le leur, ce qui l'avait assuré d'une c ertaine déférence . Il était  né dans nos montagnes escarpés de Kabylie , sur un sol aride et rocailleux entre des déboires  et

LES SENTIMENTS

     Parce que plus que tout je rêve de te séduire, j'aimerais  avoir le pouvoir de retenir le temps, faire de la sorte qu'il ne me file pas entre les doigts alors que j'ai tellement à te dire, te raconter pour que tes yeux s'arrêtent sur les miens pour en faire leur ultime univers. Comme pour enfin me dire que la vie valait la peine d'être vécue, éclairée qu'elle serait par ton regard qui ne fait que se magnifier au gré de mes pensées, devenant le seul univers qui vaille la peine de vivre encore un peu, tel si je découvrais le vrai sens de mon voyage. J'ai beau faire pour détourner  mon attention d'un impossible rêve, faire appel à la raison pour fuir le destin impitoyable qui m'entraine et force l'aveu, je me sens rendu à n'être que l'alienation à un rêve aussi fou qu'improbable dont je te vois t'éloigner  avec force. Il est drôle  d'entrevoir un tel crépuscule , l'orée d'une vie amoureuse qui semble si éloignée de c

UN DESIR DELICTUEL...

    Inconsciemment mon désir, presque délictuel je sais nous mène vers des silences feutrés, des non-dits assourdissants et des soupirs retenus, des regards qui se fuient pour ne pas se faire remarquer, tant il s'agit d'un aveu tacite qui ne trouve son explication que dans une prime complicité. J'ai fort à faire pour distraire mes pensées de ta féminité criante, de ce corps qui flirte avec la mienne envie de le toucher alors que j'ai du mal à l'effleurer des yeux sans me blesser comme s'il était le seul horizon qui vaille d'être exploré, pour moi qui en ait connu pourtant bien d'autres. Mais je te promets et ce pour ne pas te perdre de souffrir silencieusement, d'étouffer mon sentiment pour que tu demeures entière et au plus près des valeurs qui gouvernent ta vie, mais vois-tu même si elles sont les miennes ne comptent que si petitement au vu de tes yeux incendiaires. Il m'est difficile de faire comme si tu ne m'importais pas alors que tu res

IL EST GRAND TEMPS

    Il est grand temps de vivre chaque instant de ta vie pleinement sans point te soucier de demain ou des uns et des autres, d'exister pour soi en ne ressentant plus sur tes épaules les contraintes et les regards de ceux qui jugent sans savoir n'ayant que la méchanceté dans l'âme pour seul but dans l'existence. Tu t'es toujours astreinte a être au delà de tes propres rêves, les rêveries des jeunes filles de ton âge, et au bonheur d'être en vie quant à toutes joies qui t'étaient permises, mue par un esprit de revanche pour unique horizon tant ton regard s'est toujours blessé à une seule solitude qui te tenait compagnie. Et le monde a évolué sans toi, te laissant en l'univers mesquin qui se voulait ton horizon, et un mal-être grandissant dont tu n'avais que si petitement conscience, occupée que tu étais à plaire ou juste acceptée de ceux qui étaient supposés te protéger , dont tu attendais au moins compréhension et empathie. Tu les as tous laissés