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Affichage des articles du juin, 2020

UN NOBLE PROJET....

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Le 01/juillet 2020 De quelques vieillards croulants, parce que tu as le sens du sacré,  tu voudrais faire des immortels, un présent absolu, qui se voudrait le ciment de nos existences, tant il est vrai qu'il n'y a pas si longtemps encore, la vieillesse était une dignité. A un moment ou l'individualisme se mue en religion, que le monde voudrait se délester du passé, pour aller vers une ère d'indifférence, toi tu viens nous rappeler que le monde n'est pas né avec nous, en exhibant quelques photos jaunies qui mettent en lumière nos failles. Quand d'aucuns inconsciemment rajoutent l’indifférence et l'infantilisation, à "ces années en détresse" qui ne se sentent plus utiles, qui se veulent repliées et quelque peu résignées, tu viens nous asséner avec enthousiasme, que plus on sait, davantage on voudrait savoir. Tu tentes de faire de la famille, un fil conducteur intergénérationnel, pour ne pas que nous errions dans des ressassements solitaires,

MON ONCLE....

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 Je pense souvent à toi, à la vie que tu n'as pas eu le loisir de vivre et il va tellement de soi que vous restez à tout jamais mon père et toi, mes référents ultimes, ceux qui ont fait mentir le destin, en nous permettant une vie bien meilleure, en nous protégeant avec un soin jaloux ... Né dans cette terre de liberté qu'est la montagne, qui t'a donné le sens de l'effort et l'esprit d'indépendance, tu as acquis la rudesse et la férocité des montagnards, fait tiens les archaïsmes nombreux, appris le patient labeur qui fait les hommes. Je ne puis aller sur les chemins abrupts et parfois inconnus de l'histoire des miens, sans croiser la route du dinosaure, délinquant ou poète mais toujours magnifique que tu étais, que je n'ai pas eu vraiment le loisir de vivre, car parti trop tôt. Tu ressemblais tant aux contraintes de l'altitude, du relief et du climat qui ne laissaient guère le choix, à ces lieux de contraintes et de dangers, ces monts affreux

LETTRE A MON FRÈRE....

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 Les gagnants, les victorieux, les conquérants que nous fûmes, ne doivent pas nous faire perdre de vue, l'énoncé douloureux des contradictions qui nous mettent en tension, quand l'age s'empresse de nous rappeler qu'il s'agit d’accepter la vie, plus qu'on ne la décide... Il s'agit de se défaire des artifices de l'ego, de renoncer à atteindre l'absolu, ne pas vieillir longtemps car cela prend du temps, lorsque que l'on n'a plus plus de projet de vie, que le passé vous afflige, et que ce qui se vit s'avère infiniment complexe. Tous les instants qui apaiseraient le corps autant que l'âme, la mémoire de ce qui a été accompli  est un vaste jardin à entretenir, au moment ou il faut nous soumettre au destin, résignés et désespérés tant il reste beaucoup à faire, mais nous sommes nus devant la béance du destin. En mon temps j'ai ressenti la blessure narcissique, certes désorientante mais qu'il faut admettre au risque de ne plus

ENTRE FERVEUR ET ESPOIR...

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 L'urgence du quotidien faisait que bien souvent ta voix se faisait dure, ta main trop souvent leste même si tu étais une mère qui donnait sans compter, de saisir la possibilité qui t'était donnée de vivre ailleurs que dans la misère à laquelle ton destin te destinait. Tu as su vaincre un ciel qui se refermait sur toi, une vie insoupçonnée de souffrances, tout en canalisant une colère intrinsèque quant à une existence terne, une enfance, miséreuse, sacrifiée, un destin qui se dessinait mauvais, tel un défi sans cesse renouvelé. Mais tu étais jeune de coeur et d'illusions, capable de prendre tout en charge, t'oubliant tout le temps comme par réflexe, même dans les situations extrêmes, butant contre les larmes, l’énervement et le découragement, nous savons que tu ne pouvais pas être aussi une mère angélique. Il s'agissait pour toi de construire une famille, tout en étant constamment poussée dans tes retranchements, pour cela tu n'as eu que l'attachemen

ECOUTER NOS SILENCES ...

J'ai longtemps pensé que l'urgence était de dire et non pas d'entendre, d'aller dans ce monde étranger autant qu'étrange qu'est l'autre, l'écouter pour le satisfaire en profondeur, laisser le temps suspendu de l'émotion, en mettant de côté son soi-intérieur, faisant abstraction de son parler... Savoir écouter ou savoir se taire, peur d'être perçu comme insignifiant, tellement la tyrannie de la parole fait du silence une contrainte, qui nous renvoie à nos intériorités, un néant, un vide oppressant qui nous laisse face à nous mêmes, qui suscite autant la peur que l'effroi. Mais comme l'ombre qui permet d'atteindre la lumière, se perdre dans le silence pour celui qui a souvent le coeur fermé, ou n'a jamais fait le tour de son histoire, c'est se rendre perméable au subtil, aux murmures de la vie, recouvrer une conscience paisible et silencieuse. En privilégiant le silence, nous ne cherchons plus à parer au jugement d'au

JUSTE UN POINT DE VUE.....

 Le discours surmédiatisé du rejet de l'étranger, et l'opinion publique influencée par des événements, mènent tout droit au débat sensible quant à l'héritage de l'histoire, à un concept de race qui devient de plus en plus embarrassant, tendant à alimenter la haine et la défiance... Alors que le renouvellement générationnel est à l'ouverture aux autres, les comportements déviants se multiplient du fait d'un pessimisme qui fait consensus, alors que notre monde n'a jamais été aussi prospère et moins violent, comme si la haine ne pouvait pas tourner à vide. Les générations qui nous ont précédé ont été façonnées pour le conflit, toutes ces guerres qui se sont chiffrées en millions de morts, mais aussi par une guerre des classes qui s'est muée en guerre des races, rendant inévitable le renouvellement indispensable des élites. Nos dirigeants faute d'incarner l'avenir prédisent l'apocalypse, justifient une violence illégitime, font émerger des

UN JARDIN SACRE...

  Que dire qui pourrait justifier un silence, dés lors que tout semblait aller au mieux,  que la boucle était bouclée, que nos aspirations les plus profondes devenaient plus qu'une vérité, une évidence, un havre de paix, un jardin sacré... Comment expliquer à une femme qu'elle a été parfaite, que nous nous sommes retrouvés troublés, démesurément séduits, capables de renverser la table, de repartir vers d'autres cieux sans réfléchir, tout en nous sentant incapables de poursuivre un rêve, que nous savons impossible. Qu'elle laisse en nous l'empreinte d'un bien-être, du bonheur et de l'illusion, intense, chaotique et si désordonnée que nous nous blessons à sa seule évocation, comme si un coeur devait se briser pour nous découvrir à nous-mêmes, tout en nous rappelant à quel point il est trop tard. Il est difficile de nous rendre compte et d'admettre, que c'est le jour ou l'amour nous choisit enfin, que nous prenons conscience qu'il n'es

MES EXCUSES...

Il arrive parfois que nous nous retrouvions confrontés à un autre que-nous mêmes, que nous pensions distancé depuis longtemps et qui ressurgit de nos profondeurs, il est l'enfant qui s'inquiète de ce que l'on fait de nous, qui pose un regard interrogateur sur le masque posé sur notre visage. Je m'interroge souvent sur mon chemin de vie, fait d'ombre et de lumière, mais jamais je ne m'en satisfait tant j'ai porté haut certaines valeurs, tellement j'ai idéalisé l'image de ce que devait être un homme, pour ceux qui gravitent autour de lui, auprès desquels il décide de jeter l'ancre. Il se peut que je sois un idéaliste dans un monde qui a oublié jusqu'au sens même du mot, peut-être devrais-je faire comme tout un chacun, me laisser aller en fermant les yeux, oubliant l'enfant qui du fond de l’abîme ne cesse de me crier ce que nous devrions être malgré tout.        J'ai mal à la tête, mal au coeur, mal à mon âme, je veux juste faire

UNE FEMME, UNE FLEUR....

 Hier au soir esseulé tout en ayant été prévenant j'ai promené mon âme en mon jardin, laissé l'esprit errer sans avoir à faire quelque choix possible, elles étaient toutes belles ces fleurs qui me laissaient sans voix, audacieuses et dramatiques à la fois... J'ai laissé des mots silencieux s'emparer de ma mémoire, remonter à la surface  bien des souvenirs, toutes ces roses à fleur de coeur, sur les rebords de ma vie, ne partant jamais complètement, ravivant la chaleur du regret, la douleur de l’absence, l’instant présent d'une après-midi silencieuse. Le parfum séduit autant que la beauté, et parce qu'à un certain moment donné quelque chose nous manque, on aime à se jeter dans le vide, pour fuir la fugacité de l'existence, s'amuser d'un bouquet de roses ou de quelques boutons, d'une poésie ou de quelques mots.            Chaque pétale est une illusion, qui s'admire autant qu'elle évoque, tant de nymphes réincarnées en r