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Affichage des articles du octobre, 2020

LA VIE, UNE OMBRE SOMBRE OU CLAIRE ...

 Les façades que l'on se fait, l'illusion et le vrai, qui nous font contrefaire nos joies autant que camoufler nos peines, tellement nous avons parlé sans rien dire, erré de silence en silence jusqu'à briser l'essentiel en laissant flétrir notre pensée, ne feront toujours qu'épuiser les ans... Tantôt nous sommes la mer qui baigne les galets en caresses d'eau, mais plus, souvent celle qui vient  battre les rochers sous un ciel tourmenté de nous voir opposer de la froideur, qui est telle la neige au loin qui vient recouvrir notre âme, éveiller les pleurs qui viennent à nouveau à nous. Quel que soit le chemin, quel que soit demain quand l'aube au point du jour de ses pleurs nous étreint, il faut savoir quitter la route pour aller au fil d'autres sourires qui font la toile des espoirs, comme pour se saisir de l'instant qui nous sert de refuge, pour en faire un eternel présent. Lorsque nous avons peur des loups, du vent et de la tempête il ne faut pas par

L’HORIZON SI SOUVENT VOILÉ ...

  Il y a quelque chose de commun dans le destin des femmes...   Au loin l'horizon toujours se défile, les mêmes choses vous reviennent, même un simple rêve parait hors de portée, quand pour d'autres les lumières semblent ne jamais s'éteindre, vous vous sentez bien souvent laissée pour compte, comme lâchée par un destin devant lequel pourtant vous ne savez que vous plier.  Parfois vous voudriez oublier l’indélicatesse d'une vie, quand les poings serrés bien à l'écart des regards, vous regardez votre reflet dans un miroir jusqu'à vous sentir une envie soudaine de pleurer, d'avoir vécu ce qui ne ressemble que si peu à vos rêves d'enfant, auquel malgré tout vous vous êtes accoutumée.  Vous vous endormez la solitude au ventre comme pour ne plus penser à toutes sortes de choses qui restent en l'état, au temps qui n'a rien pour le retenir, au ciel éternellement gris auquel on pense donner le change, en arborant un sourire, un mot plaisant, l'air aff

VIVRE SANS DIEU...

   Dans un monde empêtré dans la vacuité, certains ont du mal à n'avoir que l'inutilité de la vie, une existence sans but, ils ne sont pas prêts à accepter la mort de Dieu, l'effondrement des valeurs qui ne sont que des ultimes refuges, pour ceux qui n'ont et ne seront jamais rien. Autant que semblaient absurdes tant de révolutions qui se sont en suivies dans l'histoire, on a clivé l'humanité une partie du siècle au nom du communisme, souvent enfermé l'homme au travers mille prisons ségrégationnistes, car nous trouvons toujours des réponses à nos meurtres. Certaines idées semblent difficiles à entendre ou à comprendre, et elles ne doivent pas être imposées, mais  dans ce cas comment expliquer que le monde soit sous la tutelle des nombreux totalitarismes, ceux avec lesquels nous traitons, que nous concevons avec une grande hypocrisie. De tous temps chaque génération se sent vouée à refaire le monde, quant aux médiocres pouvoirs en train de tout détruire, elle

DE LA COLÈRE A LA TRISTESSE...

    En quelques instants j'ai revu les événements fugaces et rapides, les retentissements, les ruptures et les renoncements qui ont laissés des traces en chacun d'entre nous, qui ont fait que la vie a été plus forte que les plus belles affirmations, dont nous nous sommes trouvés un jour si éloignés. En nous faisant baisser les armes notre tristesse nous invite à revisiter les liens qui nous unissaient, le vide et l’abandon que certaines morts entraînent, sont là pour nous mettre face à un inconscient qui se souvient de tout, nous faisant passer de la colère du deuil au silence qui hurle. J'ai visité tous les regards, ces bouts de chagrin, ces fenêtres ouvertes sur tant de rêves qui veillent, jusqu'à entendre les souvenirs venir apaiser nos douleurs, pallier à l’indicible des défaites étranges que nous sommes tous plus ou moins, qui avons usés nos jours à nous remplir d'orgueil. C'était pour moi tel de relire au hasard quelques pages du grand livre de la vie, cel

L'EPIDEMIE DE LA PEUR...

   Il me semble que de plus en plus certains d'entre nous ont tendance à perdre pied, quant au fait de devoir contenir leur panique et endiguer la peur qui met le jugement de côté, du fait d'une épidémie qui se rapproche de nous, dont on parle partout qui ne fait qu'exacerber les inquiétudes. il s'agit de n'être pas des morts-vivants face à des médias qui excitent les foules, des autorité qui nous incitent à la panique, comme s'il s'agissait pour nous de fuir en courant, mais pour aller vers ou, pourquoi et comment surtout sans davantage paraître plus lâches que téméraires. Il n'y a pas une peur mais une multitude de craintes que nous éveillons, comme s'il s'agissait de libérer soudainement tous les démons qui hantent d'habitude notre monde intérieur, au lieu de mettre de la pensée là ou il y a de la terreur, quant à ce que l'on fait de la réalité dans nos têtes. Nous devenons vulnérables à tous les discours simplistes, au point de dévelo

LA RELIGION UNE NOUVELLE IDENTITÉ...

   L'attentat aveugle quel qu'il soit est un temps de guerre qui vise à faire basculer un pouvoir, pour que ceux qui se sentent rejetés pour mille et une raisons, les perdants d'un quelconque système, aient l'impression d'enfin exister, par le biais d'une entité qui supposerait les aider à relever la tête.  L'hypocrisie raciale de l'assimilation se nourrit de ses propres contradictions, la société tendant à clore le temps de la république universaliste, attise la suspicion et la haine entre ses concitoyens, et chaque jour fait que des indécis penchent du mauvais côté, de ne pas se sentir reconnus, comme livrés aux terroristes. La religion a toujours appartenu aux hommes, même si elle diffuse des illusions, justifie les sociétés de classe, occulte l'exploitation et l’aliénation des travailleurs, et si de tous temps elle a appuyé les pires régimes politiques de la royauté aux dictatures, elle fait partie d'eux qui ne veulent plus faire sans. Quitte

L'ENVIE DE TOURNER LA PAGE...

   Parce que je détestais l'épave que devenait ma vie, et qu’il est plus  facile d'avoir du temps devant que derrière, je me suis vu obligée de mettre des mots sur mes ressentis, tellement il y avait des moments ou l'espoir me quittait, dés lors que je n'étais qu'une bulle de douleur sans réelle notion du temps. Se savoir plein de failles et les dépasser, tomber, se relever, faire bien des erreurs tout en ayant le courage d'entreprendre, n'avoir vécu que de confrontations et de difficultés certes abîme une femme, mais ne jamais cesser de retrouver la ligne bleue celle ou le ciel et la mer se rejoignent, c'est s’inventer un bonheur. la rugosité et les affres du quotidien font que vous êtes en douleur tout le temps, l’être à part qui ne sait que développer des ressources dans lesquelles il pourra puiser, pour regarder chaque journée avec quelque sensation de plénitude, faire que le temps qui passe soit bien investi, si résolument tourné vers l'avenir.

L’INFINI DES SENTIMENTS...

Étrangeté d’un lieu qui est nous mais si souverain de lui même, qui se nourrit de sentiments infinis qui blessent nos vies, tout autant qu'ils peuvent les faire danser de joie, quoi dire qui ne soit insuffisant quant à ces cœurs qui nous promènent au travers tant de chagrins, maints désirs et tellement de folles envies. Il peut-être un despote absolu, celui qui nous fait et nous défait, sans tenir compte de notre raison qui se prosterne si souvent que certains admettent dans un sourire, que l’on peut mourir ou être tout autre, dés lors que nous avons au hasard d’un écrit qui rencontre quelque écho, été entraînés à découvrir la passion.  Celle qui a tire-d’ailes nous emmène en terre inconnue, là où le chagrin et la joie se confondent en un instant, et le sourire du fait d’un mot se muer en rictus, comme si nous  n’étions que sous l’emprise versatile d’un infini  des sentiments, qui aliène petits et grands, faisant des   nuits des insomnies, et des jours une éternité.  Il sait être u

LA RÉSILIENCE...

Les instants heureux, ceux que l’on voudrait auprès de nous voir s’attarder, si fugitifs pourtant comme s’ils n’étaient là que pour les regrets, pour juste que nous les pleurions, et un visage qui éclaire le nôtre, tel un feu qui s’agite mais demande à être entretenu... Les joies éphémères sitôt disparues, quelque sourire improbable qui a tourné au coin de la rue, la pensée tendre d’un lendemain beau comme un désir, mais qui tarde de crainte de n'être que si peu reconnu, quant à d’autres moments si prompts à nous embarrasser.  Les heures tendres comme des brins d’herbe en fleur, que nous voudrions éternelles qui s’égrènent, car on est là où la vie nous a déposés, en ce creux de la vie auxquels nous nous habituons, n’y pensant guère plus, tel un chemin de croix remplit de notre tendresse. Il aurait suffit d’un rien, d’un hasard heureux comme pour certains, qui sans davantage le mériter obtiennent de la vie qu’elle se présente sous ses meilleurs auspices, ingénue comme une mariée da

LES ANNÉES QUATRE-VINGT...

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  Combien d’entre nous se souviennent de ces années qui n’en finissaient pas, de cette fureur de vivre qui nous habitait, d’une époque à jamais révolue où nous étions si nombreux autour de la table, et que le flot de paroles ne tarissait jamais.  D’aucuns s’en sont allés, nous faisant beaucoup pleurer, tellement nous ne comprenions pas pourquoi les choses se devaient d être ainsi puis le temps de la résilience est venu, nous faisant accepter que les uns et les autres un jour disparaissions.     Les années se sont égrenées avec leur cohorte de destins brisés, de vies suspendues, nourrissant des drames, élevant l’infâme jusqu’à faire des deuils à foison, qui appelaient les pleurs, et qui dissimulaient les douleurs sans fin qui n’ont pas manquées.  Le temps n’apaise pas la souffrance, elle fait un jour partie de nous telle une boiterie a laquelle nous nous habituons, de ne pas savoir faire autrement, mais aussi comme si nous ne voulions pas tout à fait oublier, ces morceaux abandonnés de

ELLE S’EN EST ALLÉE...

Comme elle est venue, elle s’en est allée, sans faire de bruit comme à son habitude emportant la mystérieuse beauté d’un visage qui était davantage celui de l’enfant qu’elle était restée au plus profond d’elle.  Toute menue dans une vie qui la dépassait, elle s’était heurtée aux maints soucis des femmes de chez nous, tout en se glissant dans une dignité qui l’a imposée et fait reconnaître, la rendant bien plus grande.  Elle nous a dit une dernière fois adieu de la main, la voie éraillée déjà ailleurs, un salut qui voulait dire poursuivez sans crainte , nous partons mais laisserons toujours dans vos coeurs, un peu de notre lumière.  Et le jour se fait sans elle, comme si de rien, et la vie reprendra pour combler les vides que les uns après les autres ils laissent en nous, après nous avoir propulsés vers un monde dont ils ne savaient pas trop quoi penser.  Et je te revois en ma mémoire blessée, bien plus présente déjà, comme si le ciel se dévoilait pour me dire à quel point tu mérites d’

LE TEMPS S’EST ARRÊTÉ...

À présent il me semble que le temps se soit arrêté tellement les choses passent lentement, au gré de mes désirs ou de mes envies, de mon cœur qui va là il se porte, si heureux de la magie de chaque instant. Savourer l’aube naissante, tout en m’amusant de l’aurore qui déborde sur le jour qui se hâte,  d’ignorer encore à quel point m’indiffère l’heure qu’il est ou le temps qu’il va faire tant je ne suis plus que moi, rendu le plus simplement du monde à la vraie vie.  Prendre le temps d’un bonjour, d’une quête de l’autre, s’empresser des problèmes des siens, sans se soucier d’un retard quelconque, d’une vente à venir ou d’un achat éventuel est une forme de liberté qui oblige mon sourire. Voir s’éveiller sa maison, entendre tous ces bruits si familiers à certains, auxquels je ne pouvais prétendre et se poser devant une épouse surprise de ne plus se retrouver seule comme tellement de matins avant celui-là est un plaisir qui vaut la peine qu’on s’y attarde.  Il y a tout ce avec quoi je me ré

UN RÊVE BIEN ÉTRANGE ...

 Il n’est pas commun de mourir en rêve, de voir notre mort comme un départ vers autre chose, un ailleurs dont les nôtres  ne seront pas, auxquels  nous nous voyons dire adieu.  Et puis il y a cette âme que nous découvrons enfin, qui a traversé tellement de drames dont elle s’est plus ou moins relevée, un chemin de vie qui bien souvent  nous désarme. Il y avait ceux qui pleuraient discrètement, pour lesquels vous comptiez tant et d’aucuns qui s’effondraient comme pris de panique à l’idée de rester seuls, car sans vous. Et tous les autres, ceux que nous ne distinguons que si peu, des figurants, tellement dans la vie peu de gens comptent vraiment, qui ne sont là que pour remplir quelque vide.  D’un coup les choses prennent tout leur sens, nous voyons l’essence des uns et des autres sans filtre, jusqu’à nous sentir remplis d’amour, comme sur le point de renaître à nouveau.  Il s’agirait de ne plus éprouver aucune souffrance, seulement de quitter ces instants empreints en notre mémoire, qu

UNE LAME DE FOND...

    La vie est étrange, parfois tout s'emboite et d'autres fois tout semble aller de travers, au point de bien souvent nous plonger dans l'attitude qu'est l'indécision, étreinte et craintive qui nous empêche d'aller ou de faire ce que nous devrions, quant aux espoirs et aux rêves qui semblent se perdre. Il est des sentiments qui étouffent et d'autres qui libèrent, comme pour nous remplir de mille sensations et d'espoir, même si pour avancer il nous faut être ouverts à la douleur et aux difficultés, apprendre à lâcher prise, et nous mettre à réfléchir d'une manière différente les choses qui nous viennent. Certaines personnes peuvent changer notre vie, autant que nous la leur, et telle la chenille qui devient chrysalide qui n'est là que pour nous rappeler que les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être, il s'agit d'éviter les moments de dévastation, de nous s'assoir dans une tristesse perpétuelle. Nous ne sommes trop s

ENVIE DE VIVRE...

 Lorsque nous avons le désir d'être des hommes libres, ceux qui sont rares et précieux, quitte à être controversés et parfois grandes gueules, nous voulons avec le coeur ouvert pour parcourir un chemin vers la lumière, tout en ne nous considérant pas de ceux qui pensent être heureux sans les autres. Souvent nous ne parvenons pas à éteindre la violence qui nous a aidés à avancer vers ce qui ne nous est pas permit, une sorte d'acte de coeur d'une dimension presque mystique, mais avec pour unique rêve celui de devenir un homme de bien, même si au fond nous ressemblons à tous ceux qui ont peur de la vie. Quand bien même le coeur reste agité, le trouble une réalité, il s'agit de dépasser les doutes cruels et les heures terribles, tout en réalisant qu'il est des misères que l'on ne peut guérir, et des profondes tristesses que  nous ne saurons jamais dépasser, malgré le despote qu'est la volonté qui jamais ne nous lâche. Tellement l'avenir est indécis, nous nou

UN TEMPS DE BONHEUR ...

    L'air semble immobile dans le ciel, un voile de brume endormi sur l'horizon et pourtant même si l'on se sent au milieu de nulle part, les choses semblent plus légères comme parfumées de lumière, juste un temps de bonheur tranquille, loin de l'épaisseur du passé. Tel un soleil d'après la pluie qui ravive une impression de printemps, qui fait le coeur moins lourd, l'âme moins incertaine, quant à un périple qui prend fin et vous plonge dans de moindres incertitudes, quant au vide à combler, et des heures à remplir qui ne font que si peu de bruit. Le brouillard, la bruine et la grisaille, semblent un bonheur entrevu, un fol oiseau qui prend son essor, car si à la vie on sourit encore, c'est de ces peines qui s'amenuisent à l'automne de nos âmes, pour laisser place au printemps intérieur qui apparaît, telle une andante rêverie. Une aura de mystère enveloppe ces jours qui désormais nous appartiennent, autant que les rêves auxquels nous nous prêterons,

RETROUVER MA VIE...

    S'il m'était possible de refaire ma vie, j'aimerais juste la voir défiler plus lentement, pour avoir conscience du mal que j'ai pu faire sans le vouloir, des tristesses que j'ai semées sur le chemin, des regards que je n'ai ni su voir, ni interpréter dans leur sens profond, et surtout des mots qui m'ont trop souvent échappés. Pour qu'à chaque instant je puisse réparer ces injustes comportements que je n'ai pas ressentis comme tels, et que de quelques paroles sincères je sache effacer tant les souffrances que je n'ai pas manquées d'infliger à toutes ces personnes qui ne faisaient rien de mal, sinon que de se heurter sans le comprendre à mon égo. Prendre le temps de recroiser ces regards attristés, confus d'avoir été aussi mal interprétés, alors que sans apriori ils venaient à moi comme on va dans la vie, pour me communiquer un ressenti, ou une impression quant à ce que je disais ou faisais à ces instants de ma vie, que je ne retrouvera

ON EST TOUS L'ENFANT DE QUELQU'UN...

     Nous avons tous nos  moments de  gloire qui passent vite, dés lors qu'être un meilleur parent, et aussi une meilleure personne nous travaille au corps, mais je ne crois jamais avoir insisté sur l'importance d'être le meilleur, sachant très bien que chacun évolue à sa façon, pour être cohérent et juste.  Même si j'ai été dans un état de stress et de fatigue qui laisse peu disponible, car je ne pouvais pas me permettre de ne pas être parfait, ballotté entre désillusions et forts moments de crises, je n'ai eu que le seul désir de faire de vous des personnes heureuses, certainement pour guérir mes blessures profondes. Peut-être que je voulais cesser de revivre le passé et moins me préoccuper de l'avenir, pour être passé à côté de la vie sans même me voir, mais je ne vous ai ni pollués ni inhibés par trop de pression, en ne faisant que vous surinvestir de rêves qui ne sont pas les vôtres par mon extrême présence. Je n'ai aucun attachement à ma personne, cons

UN TEMPS D'ESPOIR...

Il est un temps pour les ouragans, les colères qui meurtrissent, les mots qui blessent et tant les silences qui détruisent quelque chose en nous, si déraisonnables qu'on voudrait ne plus les revoir, ne plus avoir à croiser leur route, comme s'il fallait nous protéger d'eux, qu'il en allait de notre santé mentale. Il est un autre tel un printemps, qui de tout nous émerveille, une brise tendre qui s'enroule autour de notre coeur, fait de vent et d'orages qui s'apaisent, pour se muer en cendres éteintes, ou se reflètent nos yeux hier tant désabusés, mais enclins à espérer les mille couleurs du feu qui viendrait réchauffer nos coeurs. Il est des sentiers qui nous perdent, des chemins qui paraissent si escarpés que nous les redoutons, et des routes qui n'en finissent pas de se prolonger, comme quelque horizon qui ne cesse pas de fuir, tandis que nos moindres espoirs s'effilochent sur les sentes de l'appréhension autant que celles de nos impatiences. M

LE VRAI BONHEUR...

  Il nous arrive à tous, à un moment ou à un autre, à certains plus souvent encore, une envie de n'être plus, tellement nous nous sentons écrasés par l'horizon flou d'une destinée qui n'augure jamais rien de bon, sans cesse dans le passé qui s'attarde sans être convié, alors que l'avenir se fait plus qu'incertain. Nous voudrions comme tellement d'autres, rire et courir, paraitre plus que désinvoltes, nous laisser glisser sur les vagues folles d'un inconscient libéré de la raison, mais nous ne le pouvons que si petitement, tant la réalité nous rattrape, nous happe jusqu'à nous donner la solitude des larmes silencieuses. Il est bien des fois ou le ciel semble si bas que tout nous pèse, au point de juste désirer être un autre, peu importe qui, pour quitter la demeure sombre de nos souvenirs, les printemps jamais entièrement vécus, les parfums de tout ce que nous n'avons que si peu apprécié, une mémoire qui amène les ombres du passé. Mais malgré

L'AUBE DE TOUTES LES PROMESSES...

  Lettre d'une mère à sa fille.  Je sens intérieurement que l'époque bénie de l'enfance n'est jamais bien loin, même si tu as tellement grandi, que je dois me résoudre à ne pas te garder toute entière pour moi, et avoir la force de te laisser aller vers ce que je sens confusément que tu seras, enfant tu étais déjà l'aube de tant de promesses.  Même si nos voix se nouent et nos yeux s'embrument, et que bien des vérités sont enfouies au fond de nos tripes, je me suis basée sur mes propres désirs et besoins, sur mes propres failles et angoisses, pour à la fois te protéger et t'exposer au monde, être disponible sans être trop excessive. La fatigue, l'irritation et les frustrations qui transforment une mère en ouragan, ne m'ont pas empêché de rester ouverte et attentive à ta façon d'appréhender la réalité, de lâcher du lest sur ce que tu désirais, tenter de ne pas être excessivement présente, ni de faire peser sur toi des attentes démesurées. Parce qu

AVOIR L'ESPRIT VAGABOND...

     Quand nous quitte l'ambition légitime que de faire de notre vie une œuvre, nous aspirons à un bonheur de proximité, en acceptant ce qui est plutôt que ce qui pourrait être, mais surtout en vivant plus, allant jusqu'à nous ouvrir aux autres et à leurs singularités, choisissant de vivre en amitié avec la vie. En n'étant pas un esprit critique qui donne une vision du monde plutôt noire, mais plus celui qui sait apprécier une succession d'instants discrets qui ne manquent jamais, et tout aussi capable de savoir gouter à des plaisirs si étrangers les uns aux autres, comme pour libérer sa vie. Le bonheur n'est pas quelque chose qu'on a ou pas, qui surgit de nulle part mais surtout un  choix dont nous devons être conscients, la plupart d'entre nous sont heureux sans le savoir, mais il est de celui-ci comme d'un état d'âme, d'aucuns ignorant que plus on se maltraite davantage on a mal. Il s'agit d'une façon d'être présent dans la vie, co