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Affichage des articles du novembre, 2020

L'ABIME DE LA CONSCIENCE...

Une figure maternelle vacillante, qui fixe la fenêtre le visage fermé, comme s'il s'agissait pour elle de se retrouver dans le trou noir de l'éternité, nulle part au pays de l'absurde, là ou elle n'a plus rien à vivre, le regard racontant un désespoir qui s'entend. Des yeux qui s'égarent, prennent peur comme s'ils recherchaient constamment la maison de l'enfance, des comportements étranges, un langage diffèrent, un esprit qui se vide davantage de jour en jour, nous laissant avec une caricature pesante d'elle même. Quant le sommet du supportable et de l'incompréhension est atteint, que nous sommes confrontés à des situations pénibles et presque surréalistes, partagés entre réalité, douleur et révolte, il nous revient en mémoire la dévotion incroyable avec laquelle elle s'est occupée de notre père. Devant une fin de vie misérable nous oscillons entre toutes sortes de sentiments, avec le désir lancinant mais réel de tout laisser tomber, inqu

UN SILENCE QUI FAIT GRAND BRUIT...

De l'autre coté, de l'ailleurs qui demeure cher à mon coeur, de l'antre lumineuse qu'est ce bout de terre qui est nous et plus encore, j'entends une peine inutile, un chagrin qui n'a nulle raison d'être, le pleur douloureux de celle qui faisait de mes nuits, un étoilement qui n'avait pas d'horizon. Derrière l'écran se tapit une larme qui me crie son incompréhension d'un présent sans son demain, un sourire sans son écho, des mots qui se heurtent au néant d'une stupide colère que rien ne justifie, et une attente silencieuse d'un écrit qui viendrait réparer ce que rien ne saurait briser. Au delà de ces mots il y a une supplique tendre et aimante qui ne saurait ne pas t'atteindre toi dont j'ai émerveillé les crépuscules et touché les aurores, attendri les pensées jusqu'à les toucher, obtenu l'aveu plein de pudeur d'un coeur à un autre, pour que nos âmes se subjuguent et s'épousent. Dans ton silence je découvre un s

LE DESIR ET L’ILLUSION ...

  Et un jour on s'éveille d'une poignée de rêves brisés, ceux qui avec le temps et sans trop savoir pourquoi nous échappent, comme pour que nous puissions enfin nous rendre  compte que nous ne faisons que baliser nos vies de multiples attachements qui s'avèrent être des malentendus. Quand des âmes convergent pour arrêter le temps, offrir de la confiance et de l'absence de crainte, au  travers de lumineux rêves  éveillés qui ne sont qu'autant de leurres, les mots remplaçant quelque réalité absente qu'ils viennent  compléter du tissu des dépendances passées ou à venir. Le désir de faire un bout de chemin  ensemble pour nous rencontrer vraiment, nous conduit à un acharnement presque malsain de vouloir séduire consciemment ou inconsciemment, avec juste un peu de temps pour amortir les douleurs quant à l'objet de nos rêves, et d'un non existant. Atteindre l'espace insaisissable qui fascine, ces lieux que nous croyons merveilleux,  aller en ces rêves qui b

FERMER LES YEUX...

Il y a eu des hauts et des bas, des rires et des instants de colère,  je crois même lui avoir fait souvent du chagrin alors que c'était la chose du monde que je ne voulais aucunement partager avec elle, mais elle est là au plus fort de nos tourments, comme ne s'avouant jamais vaincue, cachant son désarroi. Je songe à un chemin de vie ou nous nous serions dans les pas l'un de l'autre, sans ne rien vouloir changer à nos vies, car l'essence de celles-ci est toute tracée d'avoir chacun notre voie à suivre, même si le chaos engendré par les brisures que nous nous faisons sont là pour nous prétendre le contraire. Il y a un peu d'elle en moi et davantage de moi en elle, comme si nous étions chacun pour l'autre des bouts de vie arrachées par les trames de l'enfance, les déboires d'un destin capricieux, les étranges volontés que rien ne peut défaire, qui ne soit accordé par nous, concédé par amitié. J'ignore ou nous allons mais j'ai le désir de ga

UN VIEIL ÉCRIT ÉGARÉ ....

     Je suis inconséquent et fou, j’ai oublié les accents de mon cœur faisant que le cours de ma vie se blesse, se brise et s’écorche, j’ai quitté les sentiers amoureux pour cette si vieille habitude qu’est la solitude.  La mort dans l’âme avec quelques mots peu contenus qui envahissent et pourrissent mon présent, j’ai fait fuir le fugitif instant qui embellissait ma vie nous faisant le regret inutile.  Pour n’être plus qu’un arbre effeuillé par les vents de n’avoir plus d’amante à nommer, de n’avoir pas su me faire aimer, redevenant un sédentaire du cœur, pour qui le temps s’est figé sur l’instant présent. L’esprit est une parure que le temps ne flétrit pas, je n’ai de choix que de vivre seul ou n’aimer que toi, et surtout je te hais parce que je t’aime plus que tout, moi dont le cœur bohème est habitué à souffrir, dont les beaux vers viennent des pleurs.  Je suis tel l’amant qui choque innocemment, regarde les larmes sans les comprendre et à la fausse délicatesse de blesser même en s

UNE ETRANGE TENDRESSE...

J'ai le gout d'ouvrir mon cœur à nouveau à une femme qui le comprend, qui me fait découvrir ce que je ne vois pas, en me poussant à franchir mes limites elle me révèle à moi-même, ce sentiment de vide, de solitude ou d'errance qui m'a conduit à m'aveugler dans un cocon rassurant... J'avais laissé derrière moi les murmures de l'amour, la vie dans les yeux, ou nous nous découvrons fascinants de colère et de désir sauvage, qui nous perdent et nous font nous retrouver, en quête d'un amour absolu ou l'on s'aiment comme  des adolescents, quitte à toujours perdre l'équilibre. Depuis je me découvre un autre, dans un amour naissant qui fait que toutes les murailles semblent s'effondrer, avec la vie qui revient et bien des occasions d'apprendre sur soi, comme s'il y avait un possible, une vacance, pour moi quant à suivre à nouveau le chemin de mon cœur. J'ai approché une singularité dont j'ai aimé la profondeur avant que de m'at

JE SUIS VENU TE DIRE...

    Lorsque la la délicatesse et la tendresse nous font ressentir nos joies et nos peines, et qu'une syntonie durable, stable et agréable s'installe dés lors que nous faisons des efforts, je te ressens dans ma chair et dans mon coeur, car je nous découvre comme transparents l'un pour l'autre. Il m'est difficile de concevoir d'effacer en moi toute lueur d'amour même si elle fait mal, un souvenir mélancolique qui trouble, non plus que désiré un sentiment qui n'appartienne qu'à mes pensées, mais surtout je n'ai jamais autant redouté les baumes de l'oubli qu'avec toi. Même si tu as une grande facilité à te mettre à ma place, j'éprouve le besoin de raviver un feu qui brule peut-être déjà sans moi, tout en ayant l'impression que cesser d'insister serait arrêter de t'aimer et juste attendre des mots qui ne viennent pas et me font me sentir au bord du gouffre. Je me suis comme toi, toujours construit la réalité que je désirais en

L'ILLUSION DU TEMPS...

 L'incessant bruit mental qu'est l'égo qui projette des ombres de peur et de souffrances sur tout tant il est tourné sur l'extérieur, fait grand mal à l'être qui émane de moi , que je sens naitre loin de cet autre moi fantôme sans cesse vulnérable et inquiet, qui provoque toutes sortes de craintes.   J'ai juste accepté d'emprunter un autre chemin, pour tourner le dos à ce besoin si fortement compulsif et si profondément inconscient d'avoir raison, car j'ai compris qu'il s'agissait d'une forme de violence que j'imposais aux autres autant qu'à moi-même, comme si je me mettais en mode survie inutilement. Du fait de ce désir obsessionnel d'arriver quelque part, d'atteindre quelque chose, de réussir et surtout de rejouer à l'infini les mêmes scénarios de pensées, écartelé entre l'espoir et le plaisir par anticipation ou anxiété, je ne vivais plus normalement, j'étais juste constamment pris dans des illusions pièges.

LES NUITS SANS SOMMEIL...

   Il est difficile parfois de deviner certaines blessures qui se cachent derrière les regards d'ange qui se sont blessés à d'autres, ces angoisses  muettes, toutes ces douleurs qui devraient être les nôtres, de lire les rêves capturés de certains sourires qui n'ont que la violence pour horizon. Celles de toutes ces femmes qui se déguisent malgré tout pour nous plaire, qui restent accessibles et touchantes, entre rides et cicatrices, plaies murmurants, amours profanés, et habitudes stridentes, quant à l'appréhension d'une porte qui claque, du coup de poing dans un mur qui les blesse. Qui n'ont qu'un ailleurs impossible, dans l'enfer de la maison ou dans la peur de l'autre, avec la mort au corps et à l'esprit, celles que le monde broie et mure dans le silence, et qui ne sont plus qu'une houle de larmes ou de nausée en des vies agitées jamais au repos, pleurant en secret. Un tressaillement, un frisson du coeur, une femme comme vidée de tout, qu

BRISER UN MIROIR...

    Il est avec certaines femmes que tout semble toujours incertain, car elles dissimulent leurs sentiments tout en laissant entrevoir de l'intérêt, celles que nous aidons à sourire, se faire sentir bien, mais point ne nous rendent heureux, la tendresse et l'amour ne parlant probablement pas le même langage. Celles auxquelles nous cédons de l'espace pour exister, avec l'idée de n'être pas assez pour elles, dans des relations qui libèrent autant qu'elles enchainent, les coeurs étant ces lieux avides de fantasmes ou nous pouvons parler de nos failles, de nos peurs et même nous montrer vulnérables. Mais lorsque nous devenons quelqu'un d'autre à en perdre la tête, pour leur  plaire et ainsi attirer leur attention, tel s'il s'agissait de découvrir celles qu'elles sont vraiment, et nous attendre au pire et vivre dans la peur, juste pour satisfaire ce besoin de séduire qui nous rassure, Il est temps de repartir. Il y a des longs cheminements qui nou

L'ELAN QUI JAMAIS NE FAIBLIT...

  Les mots que tu ne disais pas étaient des cris muets que mon coeur entendait, et que moi j'interprétais à ma manière pour colmater mes  brèches, réveiller des cendres depuis longtemps inertes, faisant naitre le sentiment qui appelait aux plus belles confidences... Je me retrouvais dans tes mots qui roulaient dans mon coeur, blessaient mes émois, faisaient hurler de douleur mes peines enfouies encore inavouées, des jolis mots qui se voulaient un jardin fleurissant, tels des souvenirs d'enfance sans la moindre colère. Tu t'en venais au quotidien vieillir mon mal être, raisonner mes idées folles, comme si tu n'étais qu'un doux visage au milieu de bien des ombres, un esprit plus brillant avec un âge égal au mien, un coeur grand et plein d'amour à l'intérieur qui ne voulait pas faire de bruit. Ton aimable prévenance a fait que j'ai aimé l'idée que nos yeux puissent se répondre, et que ton âme aimante devienne le présent que l'on porte en bandoulière

OMBRE ET LUMIERE...

    Il est des silences qui vont au delà de nos craintes, ils alimentent nos angoisses, et nous renvoient à nos démons... Ceux là mêmes que nous ne faisons que fuir dans des rencontres aléatoires qui parfois nous semblent  bien vaines... Bonne journée  Et quelques jours après elle me signifiait un adieu, flétrie par une méprise qu'elle seule a conçue dans le silence de son coeur...

UNE CERTAINE DIGNITE...

  Il était une fois un monde colonial dont d'aucuns se souviennent, hier ou maintenant encore en prenant une autre forme, ou des nations étaient privées de leur liberté et des peuples maintenus sous le joug de certaines puissances autoritaires qui prétextaient les sortir de l'ignorance. Puis il y a eu l'homme de la rue, celui d'une Egypte berceau de la civilisation africaine, qui a appelé les foules au démantèlement des privilèges de toutes sortes, encouragé au retour à la dignité celui qui a courbé le dos devant ce qu'il pensait être le seul destin possible pour sa descendances et lui même. L'Egyptien a eu un cri du coeur depuis trop longtemps oublié, que les historiens devraient réinvestir, qui a capturé l'émotion de tout un continent, car il a été plus loin que nul ne l'aurait imaginé, il a brisé le plafond de verre des nations opprimées, des peuples dont la mémoire était bafouée.   En ce pays ou la religion gouvernait, faisait que les femmes ne sorta

LE CHARME DE L'INATTENDU...

  Mon coeur semble si fatigué de dévorer l'horizon qui délivre le rêve, l'amour trop rêvé qui jamais ne finit, de se sentir entre des murs sans portes, errant vers des matins en prières sourdes jusqu'à devenir pâle comme un soir d'automne. Il était devenu un dormeur dont les yeux de l'âme restent ouverts, semblable à l'horizon d'une poésie, en souvenirs vagues ou intenses, auquel il ne reste plus que le rêve de quelque étreinte hésitante pour défendre le désir d'un moindre destin. Prêt à laisser partir des souvenirs déjà oubliés, pour suivre l'enfant en moi qui n'aime que découvrir et s'émerveiller encore et toujours, comme l'ombre des oiseaux qui troublent l'océan afin de cacher les chagrins d'un azur vêtu d'une étoffe vacillante. Il est tant de rives imaginaires qu'il n'est pas nécessaire d'atteindre pour être heureux, elles redonnent du gout à la vie, pour s'imaginer toucher la magie d'un rire, étreindre

UNE AME SINGULIERE...

  LE DEUIL QUI T'ATTEINT... Il est des chemins de vie, dont nul sourire ne pourrait jaillir comme si à l'évidence de tant de souffrances il ne pouvait fatalement rien sortir de beau, comme si la personne dépositaire d'un tel destin ne devait nous abreuver que de son chagrin, et pourtant j'ai rencontré... Une âme singulière qui a si longtemps crié sa peine que plus personne ne l'entendait, seul l'orée des nuits silencieuses racontait une infortune, que toujours elle dissimulait  par souci de bien faire, comme si son devoir premier était d'enchanter le coeur de ceux qui croisaient sa route. Je ne l'ai connue que bien tard, alors qu'elle était là dans un clair de jour qui me la dissimulait, tel si le hasard voulait me prouver qu'il y avait encore de la beauté en ce monde, chasser l'amertume d'une vie dépourvue de lumière, des déboires que nous infligent trop souvent un destin  capricieux. De son sourire vêtue elle va aux uns et aux autres, a

UNE EVIDENCE...

Parce que tu fais grand bruit en moi...  Dés lors que tu te poses sur mes mots, je sens une chaleur monter en moi comme si je surprenais un regard, et que j'entendais un retour à ceux-ci, qui depuis toujours demeurent sans le moindre écho, les femmes étant toujours ailleurs que là ou nous les voudrions, comme si elles nous dédaignaient. J'ai trop bien connu les amours folles qui dévorent les coeurs, qui les enflamment mais auxquelles on survit, car tout embrasement finit par s'éteindre, il suffit juste d'un peu de temps, mais je me laisse ici tenter, par l'astre lumineux que je sens tel que moi errant, qui vient me confronter à mes démons. Tu viens prendre possession de ce désir enfermé au fin fond de moi, comme le ferait la passion brulante qui décide des existences et tel à une pulsion inconsciente je vais à toi sans amertume ni regret, tu me touches, m'émerveilles et me bouscules tant tu désires nous ouvrir à nouveau les portes du rêve. Je t'ai doucement

UNE ESPERANCE IMMORTELLE...

    J'en ai souvent voulu à ces sentiments qui font pleurer nos coeurs sans les refermer, tous les mots qui deviennent des armes douloureuses à notre insu, quand il est plus tard qu'on ne le suppose, tellement dans les replis de l'âme il y a l'impossible besoin d'aimer qui nous fait marcher en titubant. Être heureux d'une espérance immortelle, se nourrir d'une tendre affection et s'enivrer d'un moindre espoir pour une femme à la tendresse exaltée dont la raison reste impassible, qui te renvoie à la crainte qui rend les joies prudentes, et surtout l'inquiétude en souterrain en ne te rassurant que si peu. Nous pouvons aimer une personne qui n'est pas faite pour nous, en sachant très bien qu'on sera très malheureux, quand la vision nostalgique et idéale des choses ne nous quitte pas, car même dans l'exaltation d'une joie et d'un désir mêlés ensemble qui font l'espérance on se sent douter. Je suis de ceux qui viennent cueillir

EMBRUNS DE CARESSES...

    Il est des sentiments qui ne tiennent pas dans des cases, des silences qui ne sont que des zones d'ombre qui ont tellement à nous dire, comme s'il s'agissait de se perdre dans l'autre et cesser d'exister, ou juste que quelque chose a été abimé et le restera, même si je te sais refugiée dans mes pensées. Il y a bien des choses que tu peux garder pour toi par pudeur, par orgueil ou par confort, même si les silences accumulés finissent par briser ce qui rêve d'éclore, car lorsque nous sommes face au silence, nous nous tournons vers nos peurs, tellement il est facile de se tromper soi-même. Quand on a comme moi le reflexe de tout expliquer, de faire vivre ce qui ne vit pas encore au bout d'un secret destin, un rêve d'ailleurs au doux parfum de fleur, une image vaporeuse qui s'attarde au bord de chaque nuit, tous ces sentiments qui échappent aux mots, on se sent combien vulnérable. Un bout de ton coeur et de ton âme sont abimés, car il n'est pas p

PRECIEUSE...

    J'ai toujours eu le sentiment d'une solitude permanente, avant que de rencontrer une femme qui est bien dans la sienne, qui s'avère attirante et qui n'ignore pas à quel point ses souffrances lui appartiennent en propre, elle m'est une sorte de complément féminin, un élan d'esprit, un élan d'énergie... Je l'ai découverte avec l'œil du coeur qui reste toujours ouvert, celui qui sait avec certitude, et qui écarte les doutes de quand la raison entre en jeu, une femme bien volontaire mais réservée qui aime à penser qu'elle contrôle sa vie, avec laquelle j'échange la profondeur des doutes et des blessures. Ensemble nous nous dégageons de nos angoisses et nous faisons taire nos fragilités, tel s'il s'agissait de vivre un sentiment qui nous embarque plutôt que nous ébranle, même si je me sens toujours prêt de lui dire à quel point il m'est difficile de la voir dans une vie qu'elle a faite ailleurs et sans moi. Elle est comme une p

IL SOURIAIT TOUJOURS ...

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  L e vent souffletait les visages  leur infligeant une autre violence, Après celle du corps sans vie de l'être cher qui s'en est allé,  Les masques dissimulaient le chagrin des uns et des autres,  laissant juste filtrer quelques propos qui tentaient en vain, De réconforter au mieux les proches et les enfants du défunt... Et le temps qui semblait  plus long qu'à l'habitude,  Quant à tous ces corps a uquel un mal sans visage  Retirait le droit à des effusions et à des accolades, Oh combien utiles dans ce genre de circonstances... D'aucuns par groupes réduits martelaient le pavé,  En attendant qu'on les autorisent à saluer Et ce pour la toute dernière fois,  Celui qui s'en est allé comme il avait  vécu, Sans jamais faire le moindre bruit... Et le comble de l'indignation est survenu  Dés lors qu'il a fallu nous disperser, Presque sans même nous retourner, De la force publique qui s'approchait Somme toute heureuse d'avoir à verbaliser...  Pour mo

UN DELICIEUX AVEUGLEMENT...

    Bien souvent nous ne voyons pas la totalité d'un être, obnubilé par un simulacre d'amour, une histoire à venir pour laquelle nous descendons de notre piédestal, et acceptons de montrer nos vulnérabilités, puis nous nous rendons compte assez vite que c'est tel un jeu qui ne cesse de se dérober... Nous restons vigilants à admirer par bienveillance et générosité, car nous savons reconnaître ce qui est singulier, qui ressemble étrangement à la liberté que nous n'avons pas nous mêmes, jusqu'à le colorer d'estime et avoir le regard ébloui sans  réserve que tend à provoquer l'intérêt. Il arrive que nous ayons l'impression de n'avoir pas eu notre place dans le passé, de n'avoir pas assez compté pour ceux que nous aimons, qui nous pousse à frôler l' angélisme jusqu'à aimer tout le monde, mais en n'admirant que si peu pour ne pas nous sentir inférieur. Alors inconsciemment nous nous cherchons le compagnon qui nous redonnera une force incroy

AU LOIN D'AUTRES AMOURS...

    J'ai été tiré du sommeil parce que je rêvais de t'écrire ces mots qui combleraient une attente, tout en satisfaisant un besoin de séduction pour voir nos manques affleurer et se transformer en ce qui fait fleurir la vie de l'âme, une idylle plus vraie et tellement plus sincère que ce que nous connaissons. Nous nous quittons pour nous remettre ensemble, pour être heureux ou malheureux mais tellement plus vivants que ce que permet ce monde ou nous sentons abandonnés, si peu en phase avec ce nous mêmes qui nous a déjà trop longtemps échappé pour nous voir tels que nous nous désirons. J'aimerais pour ma part être celui qui partage ta vérité, tes doutes et tes angoisses, la joie profonde qui colore ton quotidien, tellement je te sais sensible à la caresse des mots au milieu desquels se niche une déclaration, un amour ambigu mais tellement prometteur, un cœur à cœur complice. Nous rêvons tous les deux de nous vivre sur le mode de la magie et de l'enchantement comme po

UNE FLEUR DE BOHEME...

    Une brise charnelle jette les feuilles au sol, comme s'il s'agissait pour elle de me défaire de mes angoisses,  faire oublier l'ennui du moment, pour un destin qui m'enchanterait de son ivresse, permettant que j'aille cueillir les lumières du ciel, il est si doux de choisir le parfum d'une rose. Quand le coeur a longtemps trembloté sur le chemin de l'espérance, n'ayant que les regrets du hasard et ne buvant qu'à l'amertume du désir qui hante, il est bon de retrouver les mots qui apaisent les doutes, l'instant qui comble le matin, l'émoi de l'âme, qui sent les chagrins d'un printemps. Pour oublier ces heures qui tournent sans que rien ne se passe, à rêver de voir apparaître le reflet d'un désir  partagé, une fleur de bohême, des instants tout perlés d'ivoire, tout en n'étant qu'un enfant dont personne ne perçoit l'essence, si las qu'il tarde toujours à trouver son chemin. Il arrive que l'aurore se dé

LE MIROIR AMOUREUX

  Il y a la brulure d'un regret et tant celle d'un souvenir qui me rend heureux, Qui n'aura d'autre consolation que si je sais le fleurir, Et aussi tous ces mots partagés qui seront à tout jamais un bien beau refuge, Pour la blessure la plus douloureuse et la plus aveugle qui soit.    Il est des bonheurs qui ne vivent qu'au travers de tellement de nos angoisses,  Qui s'habillent d'un tissu habité par nos rêves et nos espoirs,  Comme une aventure merveilleuse qui se doit d'être encouragée et idéalisée,  Venue combler nos vides tout en en créant oh combien d'autres. Il est des solitudes dont nous ne devrions pas avoir peur, car ancrées à l'espoir De tous ces instants qui venaient guérir nos morceaux  brisés,  Car nous ne sommes ni des héros ni des victimes, juste des êtres qui pleurent,  Veillent et attendent que la vie se décline sous ses plus beaux atours. Il y a que je ne suis plus que tel un miroir amoureux, une âme combien peinée Que le regret

UNE GRIVE INSOUCIANTE...

Les mots qui nous viennent, dés lors que nous ne drapons pas de doutes nos certitudes, et lorsque nous avons tendance à tendre l'oreille vers un écho qui n'apportera rien d'autre que ce que notre coeur sait déjà et dont il se souvient, sont malgré nous souvent empreints d'une indicible mélancolie. Tant les souvenirs aux couleurs passées, couleur poussière, sont le ruisselet qui nous fait courir vers une âme, qui tend à faire exister ce qui n'existe pas, et à geler les bruits de notre coeur sur un nuage qui se reforme sans cesse sur le même visage, un coin frileux du passé qui ne finit pas de s'en aller. Mais que vienne à passer une grive insouciante qui nous parle du printemps à venir, et nous voilà enclins à ne plus tourner le dos au soleil auquel nous voulons aller, à nous souvenir sans nous laisser envahir par les ravins étirés qui tapissent nos rêves, comme pour être à nouveau au seuil d'un matin. Parce que nous avons tendance à colorer d'émotions no

LA TRISTESSE AUX LEVRES...

  Les hauts et les bas, les joies et les peines sont autant de passages à vide qui nous maintiennent dans un brouillard épais qui englue notre raison, font le coeur rongé par le manque, l'esprit brouillé par la solitude et l'enfermement, et quelques fois un sourire entouré de rides gracieuses. Lorsque nous laissons remonter notre peine, s'en viennent les pensées mensongères glanées dans nos rêveries, une brume de souvenirs enfouis qui nous laissent interdits de longs instants, jusqu'à nous faire appréhender un retour à la réalité, tel un drame qui emporte trop et trop brutalement. Nous nous retrouvons avec la tristesse aux lèvres, telle une nausée jamais soulagée, avec la douleur et le mal de vivre qui assaillent, ces larmes et ces mots retenus qui nous détruisent de l'intérieur, comme si toujours il s'agissait de grandir dans la peur, de n'être pour toujours qu'un enfant fantôme. Alors que que nous sommes terrassés par la tristesse, que le flot d'ém

IL S'AGISSAIT D'EN SOURIRE...

   Nous sommes allés tous les deux aux pourtours de l'enfance, nous penchant discrètement sur un monde qui n'est plus vraiment le notre, mais qui a fait de nous ce que nous sommes, vaillants de nos blessures, si grands des silences et des pleurs étouffés auxquels nous avons fini par ressembler... Sans jamais entrer vraiment dans ce labyrinthe qui pose ses propres questions, nous regardions incrédules défiler les instants lointains et si proches à la fois, ceux qui malgré nous nous interpellent encore, blessent nos âmes et s'en vont pour mieux revenir, mais nous faisant moins mal, du fait de nous voir ensemble. Comme deux enfants qui se racontent leurs aventures, ces mésaventures que le temps malgré tout adoucit, nous sentions passer dans l'air une légèreté passagère, une aura de tendresse réconfortante, la bienfaisante  chaleur qui se dégageait de nos mains enserrées l'une dans l'autre au gré de souvenirs revenants. Il y avait des monstres hideux qui ont perdu d

UNE SOUFFRANCE INAVOUABLE...

  La solitude à deux visages les plus opposés qui soient, une certaine plénitude qui fait que le brouillard de sa vie se dissipe, pour avoir une vue plus précise de ses choix et une souffrance inavouable quant au fait de n'être plus authentique, mais la personne inventée qui ne veut plus souffrir. A son contact on acquière une plénitude qui peut-être nous manquait, qui a la vertu de la lumière, qui nous mène là ou les peurs s'affrontent et se répondent jusqu'à nager en pleine ambivalence, car s'agissant d'un isolement intérieur plus que social, il nous suggère seulement de nous protéger des autres. Il comble un moment les vides, mais la sécurité affective ne se construit pas, chaque individu a la sienne propre, mais tellement la difficulté à mettre un nom sur ce qui le fait souffrir grandit au hasard des quêtes, il aboutit à une solitude aux harmoniques sinistres, une incarcération en soi-même. Comme enfermé dans une réalité morne, il ressent le visage des ténèbres,