L'ELAN QUI JAMAIS NE FAIBLIT...
Les mots que tu ne disais pas étaient des cris muets que mon coeur entendait, et que moi j'interprétais à ma manière pour colmater mes brèches, réveiller des cendres depuis longtemps inertes, faisant naitre le sentiment qui appelait aux plus belles confidences...
Je me retrouvais dans tes mots qui roulaient dans mon coeur, blessaient mes émois, faisaient hurler de douleur mes peines enfouies encore inavouées, des jolis mots qui se voulaient un jardin fleurissant, tels des souvenirs d'enfance sans la moindre colère.
Tu t'en venais au quotidien vieillir mon mal être, raisonner mes idées folles, comme si tu n'étais qu'un doux visage au milieu de bien des ombres, un esprit plus brillant avec un âge égal au mien, un coeur grand et plein d'amour à l'intérieur qui ne voulait pas faire de bruit.
Ton aimable prévenance a fait que j'ai aimé l'idée que nos yeux puissent se répondre, et que ton âme aimante devienne le présent que l'on porte en bandoulière, afin d'aller ensemble au sein des printemps, tout en prenant soin d'ignorer à quel point tu connaissais les contours de la solitude.
La force qui est née des peines de ton coeur, fait que tu te contentes de sourire doucement aux amours, d'un homme enfant un peu fragile que les années n'ont pas réussi à faire vieillir, qui en grand rêveur a cru longtemps en lui, ne vivant ses émois qu'en vagues de sentiments.
Mais tel un élan de toujours qui jamais ne faiblit, un amour ou une amitié qui ont la même histoire, de subtiles coïncidences font qu'il me semble apercevoir mon double dans un miroir, au hasard de tant des silences qui nous ont beaucoup appris, mais faisaient les jours plus longs.
Je reviens tout doucement d'un vide profond, pour retrouver le regard d'enfant que je croyais perdu, auprès de celle qui me fait retrouver une inspiration aussi douce qu'une caresse, pour lui raconter de quelle manière un jour j'ai compris à quel point la vie pouvait nous émerveiller...
La petite fille aux nattes blondes
Commentaires
Oui j’ai voulu t’apprendre à regarder le petit garçon turbulent que tu fus avec bienveillance et lui faire oublier un ressentiment qui ternissait sa vie, et l’incitait à vouloir toujours et encore plus, se tapant alors partout et faisant souvent mal, autant à lui qu’aux autres. Je t’ai aussi appris que devenir trop insistant c’était risquer de faire fuir et que parfois une belle amitié transcende l’amour. Tu ne te vois pas dans un miroir en me regardant, non, mais l’homme que tu vois, avec ce regard d’enfant, tu as appris à l’aimer autrement.
Merci de ce joli texte très intime.