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Affichage des articles du mai, 2022

BONNE FETE MAMAN...

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  Parce que je ne sais plus te retenir et que tu nous quittes   davantage chaque jour j'ai le pleur au bord des yeux, et de bien vils souvenirs qui affleurent d'un passé misérable et clivant. Je t'en aie longuement voulu de la vie que j'ai eue alors qu'elle était aussi la tienne, la quelconque destinée dont tu ne voulais pas pour tes fils mais auquel le sort t'avait conjuguée malgré tout. Souvent je noie mes yeux dans les tiens et je leur parle pour tenter de retrouver ces moments tristes mais ensemble, avec l'espoir d'être un jour auprès de ce père dont tu ne nous parlais jamais. Je te savais malheureuse comme tellement de femmes en ces temps là, tu nous  cachais tes larmes mais pas tes colères non plus que tes cris qui s'adressaient à celui depuis trop longtemps en France. Il t'avait laissée au cœur un trop plein de promesses et deux enfants à élever sans rien, le troisième il l'avait emmené dans l'espoir un peu fou de l'instruire m

" TU SAIS PAPY..."

  J'ai fini par cesser de courir et j'ai réappris à sourire à ces petites choses qui composent la vie et se suffisent à elles mêmes, car quoi de plus beau que se complaire dans les joies d'un enfant ... C'est tel de se retrouver soi-même et  porter un regard d'adulte sur celui que nous avons été mais que personne ne voyait, seul avec son  rêve, voir le père qui ne l'aura pas vu grandir et le pleurer. Je donnerai le reste de mon temps et de mon énergie aux bambins qui me redonnent l'envie d'être au quotidien le père, le grand père, l'époux et surtout un frère même si c'est d'une façon différente. Il y a les mots qui font tonner mon coeur, qui pourtant sont si simples, "tu sais papy" et voilà qu'il m'est le souvenir de n'en n'avoir eu aucun qui aurait pu m'entourer de ses bras quand rien n'allait ! Lorsque je fouille ma mémoire en ces coins les plus reclus, je n'ai rien qui me rappelle une oreille attentive

LES COEURS QUE J'AIME...

  Le feu d'un côté et l'attachement à des moments volés de l'autre, je suis celui dont on entend presque le coeur cogner, à faire oublier les petits problèmes  et les grands questionnements... Avec respect et délicatesse  je sais m'insinuer dans un coeur, en demeurant un rêve déraisonnable  qui me contraint à voler du temps au temps et plus que tout me remettre en question. L'amour grandit et m'enflamme dés qu'il s'avère impossible, un mal d'amour, un égoïsme  fou et forcement bouleversant, des moments merveilleux et abimes de  détresse ou je me sens vivant. Il me faut être prévenant et respectueux de mes limites, autant que découvrir et apprivoiser l'attirance folle, le fantasme obsédant qu'il devient à mon  insu avant de gouter au charme de l'interdit. L'interdiction est pour moi une invitation et le secret un stimulant à la passion, le défi d'aimer a un pouvoir de transformation qui me pousse à découvrir ce que je ne peux ou ne

ON PLEURERAIT PRESQUE......

  On pleurerait presque le regret de ce quelque chose qui n'a point existé autrement que dans nos pensées, promptes à se nourrir des rêves si éloignés de la vérité... et pourtant ! Devant moi rien n'a jamais été aussi beau, si je regarde en arrière je me rends compte du chemin parcouru, des peines dépassées, et toujours au bord des yeux une larme bien furtive. Pour un visage qui s'éloigne, tant un chagrin d'elle qui empoigne de n'avoir pas eu le temps de leur dire mes illusions et ces autres choses restées sans raison au fond de moi. Il y a ma mère qui se noie en elle  même, seule dans un passé ou nous ne sommes plus et à laquelle je ne peux parler qu'avec des sourires de complaisance, mais quelque peu attristés. Et tout autour de moi des mines défaites, et des relents d'un passé que je ne puis effacer quoi que je fasse, d'appartenir à un monde qui s'écroule même si moi même je réussis à composer avec la vie. Je suis fatigué de dissimuler mes joies e

UN MATIN TENDRE...

 Quand en dehors du monde on se voit vivre, sans aspérité aucune on n'imagine pas à quel point la vie qui nous a autant ballottés est belle, et peut-être aussi tellement scintillante de promesses... Lorsqu'à l'autre bout du fil je t'entends sourire aux mots heureux, je me sens amoureux de toi qui un jour m'a offert les moments dont je ne faisais que rêver jusque là, et  je le suis plus encore. Nos histoires se voulaient ressemblantes, apaisées en même  temps d'un coup d'amour qui a voilé les sombritudes d'hier, fait de nos vils souvenirs des lauriers qui auréolent nos deux chemins de vie. Je me suis réalisé au travers toi, sans jamais rien te promettre sinon que ma main jamais ne s'éloignerait trop loin de la tienne, car d'elle j'ai besoin, comme toi de ma  présence pour que tu t'aimes à présent. Chacun de son côté nous arpentions ces couloirs de solitude, froids et sombres à l'instar de ce qui se passait en nous, n'envisageant qu

UNE RIVE HEUREUSE...

 Nous deux c'est depuis dix ans une sorte d'enfance amoureuse, c'est toujours comme si nous venions de nous rencontrer, et le rêve interdit   une attirance qui se passe des mots... Clandestins au long cours sans remords ni regrets, auxquels même s'il faut se partager, vivre deux vies en parallèle, l'autre versant  de l'amour il reste toujours les instants qui comptent. Nous avons eu le besoin et le désir de vivre un rêve, et laisser nos yeux doucement et tendrement se perdre dans la rencontre de deux inconscients qui voulaient apprendre à s'aimer d'une manière hors norme. Les années qui passent sont ponctuées des mots qui t'étaient si chers, "amour et toujours", le bel écrin de vérité qui se veut le refuge secret des coeurs et des âmes, une double vie douce et brutale.  Aussi impulsifs et entiers  l'un que l'autre, nous continuons à être ce que nous sommes et vivons, un accordage réussi qui trouve sa raison d'être dans le fait d

UNE FUGITIVE ITALIENNE...

 Qui sait, peut-être tomberas tu sur ces   mots empreints de regrets mais de davantage de tendresse car vois tu je sais mon coeur à tout  jamais  ému d'une façon qu'aucun écrit ne saurait traduire... Quelques instants, des regards retenus et des mots qui se pressent pour tenter d'exprimer un trouble qui n'est pas tout à fait un désir mais plutôt une envie, celle de davantage nous découvrir. Les choses se sont égarées, le chemin s'est fait confus et je t'ai vue t'éloigner de plus en plus sans même vouloir te retenir, sachant que rien ne sera, pas même l'amitié dont je me serais contenté. Il arrive  bien souvent que certaines rencontres nous dépassent puis nous blessent de les avoir auréolées de bien plus qu'il n'eut  fallu, un idéal impossible, un rêve qu'il n'aurait pas fallu nourrir. Mais je suis ainsi quant aux choses du coeur, un passionné qui sait avoir perdu avant même que l'histoire ne commence et qui malgré tout se laisse happe

LES MOTS ESPERANTS...

"L'amour est une laisse de soie qui conduit l'humain soit au ciel soit en enfer." Proverbe arabe   En tombant sur cette citation je me suis senti plus proche de toi que jamais mais surtout  tellement autorisé à te bouleverser.    Il m'est si étrange d'éprouver ce vif désir pour toi, sentir mon corps s' enorgueillir  à ta vue et ne point savoir le raisonner tel s'il s'agissait d'une chose à laquelle il pouvait prétendre ... Je ne sais plus quoi faire sinon m'avancer à mots feutrés vers ce que d'aucuns qualifieraient d'infamie, car tu es si jeune et déjà mariée à un des miens, telle l' imposture qui défait l'esprit. J'ignore ou me conduira une pulsion que le temps ne fait que grandir, l'envie de toi qui se nourrit d'échanges subtils et empreints des jeux inhérents à la séduction de part et d'autre. En ta présence je ne suis plus qu'un trouble évident tellement il me semble ne regarder que toi, qui me devine

SOUVENIRS MUETS...

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  Tu as depuis peu les mots qui pleurent, bruissent comme des sources d'eau dormante, pour ce père dont les rêves anciens ont des senteurs d'orange, et qui  semble s'amuser avec les feuilles mortes du jour. Seul sur les pavés de l'horreur,  son esprit vagabonde  sur quelques repères du passé  et si à l'oubli son cœur  se refuse  il comprend être à jamais meurtri  d'une vie qui veut le fuir en emportant sa mémoire. Il se retrouve dans un univers qui n'a plus ni passé ni lendemain, et malgré ses yeux si vivants et si poignants il se devine perdu en ces bribes, ces fragments riches de sens entourés de brouillard. Parfois il est drôle et imprévisible  avec des regards qui te serrent le cœur  car si seul un voile vous sépare,  attentive et inquiète  tu ne peux que scruter ses mots  qui s'emmêlent et étiolent vos échanges. Il se veut l'évidence d'une rencontre qui en éclipse bien d'autres et entre vous il se passe des petits riens, tout autant que

UNE FEMME DE CHEZ NOUS...

 Tristement tu nous as quittés et les langues se sont déliées tel un vibrant hommage à ces silences qui entourent souvent la vie des femmes, ces brisures qui les drapent de mystère... Je t'ai toujours  aperçue sans plus que cela me poser des questions,  semblable à la  légèreté qui caractérise les femmes de chez nous, tu n'as pas fait de bruit, invisible d'un bout à l'autre du chemin. De mon beau-père tu étais la soeur, mais il n'a jamais pris soin de me parler de toi, raconté quoi que ce soit peut-être par pudeur, qui m'eut fait esquisser un sourire autre que simplement poli. Je n'ai pas su découvrir derrière la gentillesse de ton regard, tant de tes souffrances tues, presque banales au regard de ce qui avait coutume d'être dans notre milieu, et dont on ne parlait que petitement. J'entendais mais j'ignorais ces polémiques autour de ta condition, un état de santé préoccupant que j'ai occulté qui me rappelait trop le  nôtre, ma mère nous alién

TE SAVOIR HEUREUSE...

Il faudrait pour semer l'enfance douloureuse être heureux, bien plus que nécessaire presqu'à s'étouffer de petits bonheurs au quotidien, tel s'il fallait   étourdir la mémoire encline à de vils souvenirs ! Tu n'as point eu ce loisir, et jamais eu le temps de t'appartenir d'autant plus que l' aliénation  au passé à le visage d'un père qui fait perdurer les affres de celui-ci sans même que tu aies eu ton mot  à dire. Je sais dans quoi tu te débats en permanence, la lutte incessante qui t'épuise de l' intérieur,  t'use en dehors et toi qui voudrais juste fuir le monde d'hier, faire table rase de tant de douleurs criardes. J'aimerais te savoir heureuse, libérée de tout ce qui te pèse et sourire face à l'océan à l'enfant aux nattes blondes, belle malgré les vagues immenses qui ne font que la balloter d'espoirs en rêveries. En attendant je voudrais que ces quelques jours te soient un onirique ravissement, dans lequel il te s

COLERE ET REVOLTE...

 On ne sait rien de nos parents sinon ce que nous disent d'eux nos ressentis, on ignore tout de leur histoire de couple sur lequel nous portons un jugement de ce qu'il nous laisse percevoir ... Une mère, un père se regardent  différemment, une femme supposée faible est parfois la plus dure des deux, obligeant l'époux à défouler au sein de la famille ses frustrations et colère rentrée. Nous vieillissons auprès d'eux avec un jugement erroné de qui est qui, mais enclins à aimer celui qui fait le moins de bruit, pousse le moins de cris, et dont le regard semble tendre et conciliant. Puis fatalement l'un des deux vient un jour à  disparaître faisant se culpabiliser celui qui reste, emportant avec lui toutes ces questions non résolues, et les doutes et incertitudes enfouies en nous. Mais lorsqu'on se rapproche de l'ultime au revoir quant à celui qui chemine vers une fin de vie avec ses toutes petites forces et ses peurs nouvelles, il faut savoir déployer des tréso