ON PLEURERAIT PRESQUE......
On pleurerait presque le regret de ce quelque chose qui n'a point existé autrement que dans nos pensées, promptes à se nourrir des rêves si éloignés de la vérité... et pourtant !
Devant moi rien n'a jamais été aussi beau, si je regarde en arrière je me rends compte du chemin parcouru, des peines dépassées, et toujours au bord des yeux une larme bien furtive.
Pour un visage qui s'éloigne, tant un chagrin d'elle qui empoigne de n'avoir pas eu le temps de leur dire mes illusions et ces autres choses restées sans raison au fond de moi.
Il y a ma mère qui se noie en elle même, seule dans un passé ou nous ne sommes plus et à laquelle je ne peux parler qu'avec des sourires de complaisance, mais quelque peu attristés.
Et tout autour de moi des mines défaites, et des relents d'un passé que je ne puis effacer quoi que je fasse, d'appartenir à un monde qui s'écroule même si moi même je réussis à composer avec la vie.
Je suis fatigué de dissimuler mes joies et le bonheur d'une lignée qui a du mérite, ces petits enfants dont le bonheur irradie ma vie plus que je ne l'aurais jamais supposé, moi qui vient de si loin.
Dieu qu'il est dur de n'être que l'homme qui ne sait point sourire, après avoir fait tout ce qu'il fallait pour pouvoir se réjouir de tout ce que la vie lui offre à présent, mais qui blesse tant de regards.
J'aimerais n'avoir ni coeur, ni conscience pour seulement prendre ce qui se présente sans état d'âme aucun, m'en foutre de ce qui se passe autour de moi, mais l'enfant en moi est ma mémoire.
Un mal être, ou un mal de vivre et la fatigue au coeur depuis si longtemps !
" l’histoire d’une vie est toujours l’histoire d’une souffrance !
Arthur Schopenhauer
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