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Affichage des articles du novembre, 2023

LE SENTIMENT AMOUREUX...

 Souvent mon regard se blesse aux années qui ont trop vite passé, ne laissant sur leur sillage que de moindres souvenirs de ces femmes belles à mourir, sachant trop que je n'avais pas le temps pour elles, d'aucunes je me souviens ont fait tant frémir  mon cœur  d'homme. Je n'aimerais pas les retrouver pour garder en moi la magie que contenaient leurs yeux, les sourires que je recherchais jusque tard les nuits ou je ne trouvais pas le sommeil, les jours ou chaque silhouette était l'une d'entre elles à l'aune de la passion dont je souffrais. Et pourtant je suis si curieux d'elles, de la marque du temps sur les visages tellement désirés que je n'avais plus ni passé, ni avenir seulement un temps suspendu ou je guettais un signe qui me ferait espérer  leur amour, et la si délicate insouciance des sentiments partagés. Je les pense et je les oublie tout au long des jours, au travers un mot lu ou entendu qui m'en rappelle bien d'autres, un couple enl

UN ENFANT DANS LE CHAOS

LA HAINE AU VENTRE … À l’âge ou fleurit la vie, tant les aspirations nobles à venir l’enfant a besoin d’un idéal autre que la haine, l’esprit de vengeance et un ennemi que symbolise seulement un drapeau, qui n’a pas de visage sinon celui de l’injustice et d’un pouvoir que lui confère le reste du monde ! Comment pourrait il grandir sainement, être un homme parmi des monstres s’il n’a pour horizon que les larmes de sa mère et le sang versé de son père, tous les pleurs horrifiés d’une fratrie qu’il a peut-être déjà  perdue depuis bon nombre d’années, et le village fleuri de son enfance enseveli sous les bombes. L’homme a toujours construit des prisons pour ceux qu’ils jugeaient dangereux pour ses congénères, à présent il enferme des villes entières, des nations qui ont le seul tort d’être faibles, comme si la loi du plus fort était toujours de mise malgré tellement de belles paroles, un humanisme tronqué. Cette image a la désespérance en filigrane, le chaos de ce monde devenu si absurde q

ENFIN ...

   Il m'est doux de savoir qu'à ton tour tu vas pouvoir profiter d'une retraite combien méritée, te consacrer à ces priorités que sans vouloir négliger tu as remisées sur le côté car tu étais dans une guerre de toujours et tant un quotidien qui se voulait une suite de batailles à livrer jusqu'à ne plus rien savoir faire d'autre, quitte à te perdre sans que cela n'ait la moindre importance… Déjà plus de cinq ans que j'ai quitté l'univers qui est encore pour quelques jours le tien, et en te laissant là j'ai eu la douloureuse impression de trahir une amitié qui m'a tiré vers le haut, soutenu dans mes lassitudes extrêmes, reconcilié avec mes souffrances de père qui n'étaient plus qu'un aveuglement qui me tuait à petit feu sans même que je ne m'en rende vraiment compte. Nous avons si longtemps ensemble arpenté ces lieux qui n'étaient que de la démesure, un milieu si difficile que j'avais du mal à te découvrir là un jour, de ta seul