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Affichage des articles du février, 2022

LA RAGE AU COEUR...

    J'écris, il me semble écrire depuis toujours, une sorte d'exutoire ou une façon d'apaiser mes peines en chuchotant du bout des lèvres amours douloureuses, et rendez vous manqués plus que les blessures du passé. Lorsqu'on est adolescent et la rage au coeur on écrit pour quitter sa vie, le noir devient notre habit de lumière car on a plus que les rêves pour seuls bagages, et des cris d'amour en miroirs tendus qui nous font le regard perdu et profond. Depuis la petite enfance marquée par les sombres jours de la guerre, je me sens d'insondables interrogations sur lesquelles j'ai jeté un voile poétique comme s'il s'agissait de recouvrir les failles et les blessures d'un jardin de silence. Sans m'en rendre compte je me suis mis à aimer les femmes qui souffrent, et sur la route de mon existence me nourrir de complicités qui tournent à l'amour, une course effrénée aux sentiments impossibles pour de fragiles souvenances. Les mots écrits ont é

ETINCELLES DE PASSION...

 Je me sens un ruisseau sans source dont les astres en saveurs amères semblent trembler dans le lointain, laissant derrière eux une tristesse qui tombe sur mon âme comme la rosée sur l'herbe...    l'une après l'autre les étincelles de passion  deviennent  des présences  chaudes et rassurantes, ces jardins sacrés qui prennent l'inconscient en otage puis le quittent sous le bleu indiffèrent d'un ciel d'une immense solitude. Elles deviennent un mystère après avoir tant partagé, mis de la lumière au coeur de la lumière pour faire oublier le vide et la fadeur de l'existence, qui s'insinuent dans les failles et les silences tant l'amour donne et l'amour prend. A chaque fois on imagine une aventure innocente, l'attrait persistant qui procure une raison de vivre et de ne pas rester sourd à l'appel du destin, nous allons à un sentiment né de rien car il nous semble ainsi échapper à un ciel nocturne. C'est tel un mélange de bonheur et de douleu

UN JARDIN CLOS D'ORIENT ...

En ces jardins clos d'Orient, elle était mon seul jardin et ses alentours, un air qui me possédait, un espace pour exister, un brulant et craintif désir tout autant que quelque poésie simple qui frappe au coeur...    Un roucoulement mélod ieux  qui avait trop la peur d'aimer au ventre, aliéné à un destin qui frappe au hasard, et ne sachant plus que scruter  l'obscurité à la recherche de la lumière avec l'espoir qui épuise et ronge davantage. J'ai fait confiance aux mots pour soigner son âme, mais la femme qu'elle était ne se sentait jamais le droit de vivre en désirant ardemment la plénitude des silences et des hésitations, ces marées montantes et descendantes des jours. J'avais besoin de ce temps qu'elle ne m'a pas octroyé, car qu'elle ne pouvait pas décider d'aller bien entre le dedans et le dehors, elle est devenue la vision fugitive qui soulevait un lot de questions, les morceaux d'un être qui vole en éclats. Elle semble s'habitue

HOMMAGE A CES FEMMES...

A toutes ces femmes qui nous abandonnent  leur liberté au point de ne plus vivre leur vie, souvent d'une craintive et taiseuse timidité, qui sont  constamment dans l'asservissement et la dictature du besoin, je pense très souvent. Elles qui ont la mystérieuse   élégance de nous dissimuler leur angoisse de vivre, quant à la vacuité d'une existence toute entière tournée vers le fait de plaire à nos yeux épris de perfection, et la seule beauté absolue qui fascine. A ces sublimes créatures qui savent trop bien exercer sur nous une heureuse et audacieuse dictature de cette démarche légère quasi flottante et de minauderies navrantes à notre seule attention, j'offre souvent le temps de mes mots. Elles aiment aller à la fantaisie autant qu'à la rigueur de tellement savoir que bien souvent nous aimons les avoir pour paraître, et percevoir leurs vies sans y mettre les pieds, comme s'il s'agissait de nous ressourcer en les aimant. J'aime les distinguer au travers u

JE REVE DE PRENDRE TON COEUR...

  Prendre ton coeur et faire s'envoler vers moi tes pensées sans que tu n'y puisses rien, pas même  sourciller quant à ce qui n'est pas permit non plus qu'à ces ans qui nous séparent et tant  à nos vies déjà  faites... J'ai rêvé  que tout cela  était sans plus me demander de quelle façon et j'ai souri à l'enfant en moi qui garde au fond de ses yeux la magie qui rend heureux et mène vers des  rives lointaines et si proches à la fois. Comme la vie qui nous est  donnée était libre de tout avant que nous n'inventions toutes sortes de prisons dans lesquelles nous nous enfermons à en pleurer, tout en pensant que plus rien d' autre  n'est possible. Hier au soir nous avons promené nos coeurs en des contrées osées, ces non-dits qui restent trop souvent au bord des lèvres, se transformant en regards de braise ou évasifs selon l'audace dont nous sommes capables. Je ne veux pas effaroucher la singularité lovée en toi, et tant les couleurs vives de ton es

UN PAS INCERTAIN...

     Si l'on ose aimer, aller à l'amour qui ouvre, tant la folie que l'on espère, même si notre pas se veut incertain entre reddition et passion dévorante, on se met à vaincre l'inquiétude de l'autre et déchirer le voile de son silence... Cueillir l'essence de son sourire faire que son coeur se noie dans le bruit tendre du bonheur, puis ressente un délitement intérieur qui lui fait dépasser le temps d'orgueil et de vanité c'est tel lui faire tout oublier pour tout réapprendre. Car à deux nous laissons poindre  les mélancolies enfouies en notre plus profond, les capiteuses nostalgies et le temps qui passe  sans faire de bruit, pour juste aller voir ce que permet l'enchantement d'un amour naissant. Entre débordement et chavirement, l'émotion de possession qui s'ensuit quant à une quête d'amour absolu, nous oublions les coeurs à la haine et nous mettons à nous attacher aveuglément au regard qui se veut un monde naissant. L' éveil  à

L'IMPOSSIBLE DERAISON...

  En tes yeux de velours je devine la femme qui tait ses peurs et ses  difficultés et qui sous ses airs de consentements dissimule souvent une attitude de fuite, car elle ne saurait plus reculer d'avoir été l'oiseau qui chantait ses espérances... Après avoir éprouvé le plaisir de l'autre, tant la fierté d'être deux, elle revit la distance qui a presque un gout de regret, comme si le seul choix d'une femme était toujours d'être ailleurs que là ou elle désirerait et sans même s'en rendre compte. La vie c'est on se découvre et on s'emporte, on attend et on réclame l'étincelle qui calmerait les bleus du coeur, un désir enfermé au fin fond de soi, autant que les mots qui promettent le bout de ciel que le hasard a perdu sur son chemin. Et c'est tel de devoir oublier un rivage perdu, un voile câlin, l'aube de lumière de ces rêves de l'enfance sur un sentier banal, alors que dans le moindre des regards d'un passant elle peut sentir la vie

NUITS ET BRULURES D'OUBLIS

Nous avons tort de croire que le destin est étranger à nos vies, simplement parce que nous ne savons pas nous dire les choses avec les mots, et qu'attirés par celles qui courent sous la pluie, qui rient, et qui pleurent nous nous brisons le coeur. Parfois il suffit de quelques gestes infimes mais réciproques, pour nous mettre à aimer vraiment et avec le coeur, connaître  les murmures  du bonheur auprès de celles qui vivent dans les rêves, prisonnières d'elles mêmes et de leurs peurs. Il n'est pas d'amour inutile ou mauvais, non plus que de l' infidélité, qui ne sont que des amours en dérives, interdits  brulants ou promesses adolescentes, chaque rencontre semblant prédire  un avenir radieux à nos yeux attendris.   L'amour amoureux est le chemin  d'où  parait affleurer notre bonheur, il  recèle  la profondeur et la sincérité d'un sentiment afin de n'avoir plus pour horizon le ciel gris que nous cachons aux yeux du monde mais qui nous fait la gorge nou

JE SAIS TOUTE LA BEAUTE EN TOI ...

    Elle semblait être au fin fond du monde en un endroit déserté de Dieu lui-même mais nous nous sommes reconnus et rapprochés comme si c'était une évidence et que rien ne pouvait faire qu'il en soit autrement... Je ne savais rien d'elle mais je la devinais belle tel un fond de ciel bleu, et lumineuse à la manière des étoiles qui en font la brillance, j'ai été fou mais si empressé de me sentir  en les pensées de celle que j'ai aussitôt magnifié. Le temps de nous émerveiller l'un de l'autre, puis d'ouvrir le champ des  possibles et déjà le destin nous rattrapait, le chaos qui s'est ensuivi était tel que nous avons été brisés, et nos sentiments vite semblés hors sujet. Mais elle est ce que j'ai rencontré de mieux ces dernières années, elle se faisait le cocon délicat dans lequel je me refugiais pour m'apaiser des contraintes que sont les vils souvenirs de l'enfance, et les soucis mineurs du quotidien. Et elle de son coté se surprenait à so

L'ABSURDITE D'UNE EXISTENCE...

    La femme est tenue à un sacrifice au plus près du banal pour rendre le monde humain, elle est souvent " une inconnue "  proche dont on ne retient que le flot de paroles ou de larmes qui nourrit toujours l'espoir d'une vie meilleure... Le désespoir ravageur d'éternelles sacrifiées, dont les ailes sont rognées par la folie maternelle qui est un abime profané, ravagé et nié qui sombre dans le silence  et l'oubli, des vies invisibles qui n'ont que l'absurdité de l'existence. Celles qui souffrent et se taisent, gardent  leur rage en dedans sont sans cesse sur l'horizon de la finitude, avec la terreur d'être au monde comme si elles devaient compenser un divin déserté, tout en étant le côté silencieux du courage. Presque toujours elles semblent les soubassements des  familles, une fatalité venue avec la naissance, le destin de la féminité étant l'intime d'un sacrifice qui leur impose plus que tout de cacher la fragilité de leurs émotio