LA RAGE AU COEUR...
J'écris, il me semble écrire depuis toujours, une sorte d'exutoire ou une façon d'apaiser mes peines en chuchotant du bout des lèvres amours douloureuses, et rendez vous manqués plus que les blessures du passé. Lorsqu'on est adolescent et la rage au coeur on écrit pour quitter sa vie, le noir devient notre habit de lumière car on a plus que les rêves pour seuls bagages, et des cris d'amour en miroirs tendus qui nous font le regard perdu et profond. Depuis la petite enfance marquée par les sombres jours de la guerre, je me sens d'insondables interrogations sur lesquelles j'ai jeté un voile poétique comme s'il s'agissait de recouvrir les failles et les blessures d'un jardin de silence. Sans m'en rendre compte je me suis mis à aimer les femmes qui souffrent, et sur la route de mon existence me nourrir de complicités qui tournent à l'amour, une course effrénée aux sentiments impossibles pour de fragiles souvenances. Les mots écrits ont é