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Affichage des articles du mars, 2020

ELLE M'A CHOISI...

 Pour se préserver elle a été raisonnable à en pleurer, et surtout elle avait l'impression de jouir d'une fausse liberté, comme toute femme romantique elle se montrait toujours exigeante, mais un jour tel l'impossible qui attire comme un aimant elle m'a choisi. Face à mon attention de chaque instant, j'ai commencé à voir de l'admiration dans son regard, son désir de voir la passion et de vouloir la fusion même si ça fait mal, elle a voulu apprendre à aimer avec maladresse et surtout à se laisser aimer. Il me plaisait d'avoir un pouvoir mystérieux sur quelqu'un, sentir un inconscient qui s'éveille d'un  profond sommeil, même si elle faisait comme si je pouvais partir demain, elle avait toujours le regard qui vous attrape, tout en se complaisant dans votre joie amoureuse. Pour ma part il m'importait juste qu'elle me laisse de la place pour respirer, s'agissant pour moi de garder une distance juste, bienveillante, ni intrusi

LES JOURS PASSENT...

 Je ne pensais pas qu'un jour je puisse ne pas te voir, pas même entendre ta voix, nous nous étions promis tant de choses, nous avions passé tellement de temps ensemble ces sept dernières années, il me fallait chaque jour savoir tes pensées, ton quotidien, ton amour pour moi. Je me sens égoïste de parler de mon manque de toi, en ignorant le tien, qui n'avait de cesse que je te raconte le moindre détail, de mes journées, en famille parfois, ce qui semblait te faire plaisir, même si la distance ne m'empêchait pas de deviner ton petit pincement au cœur . Tu disais toujours que nous avions en secret, de manière bien informelle réussi sans heurts une famille recomposée, tu me demandais conseil quant à tes grands, dont l’aîné te donne des soucis depuis sa plus tendre enfance, je me sentais flatté d'être un peu celui sur lequel tu te reposes. Nous partagions au quotidien nos hauts ainsi que nos bas, nous racontions les progrès de nos petits enfants, tu me faisais part

CES FEMMES A LA BEAUTÉ SI DIFFÉRENTE...

  La beauté des femmes se montre et s'admire, elle ravit ou irrite, elle sera toujours une infinité d’émotions quant aux réactions qu'elle suscite. Pourtant elles s'aiment encore si peu et si mal, tellement il leur incombe d'être sans âge, sans faille et sans tremblement. Une belle femme se désire, sa beauté s'éprouve et se ressent, ce qui la fait aspirer à être sublimée, plutôt que prôner un idéal de charme qui lui laisserait un peu plus de liberté, sa dissimulation autant que son affichage sur papier glacé, n'étant même plus un outil pour s'émanciper. Que le but soit de les rendre plus sexy ou moins aguicheuses, celles ci n’en sont pas moins que deux manières succinctes de les soumettre à la grande coquetterie,  qui dénote à leur corps défendant le fait d'être toujours des objets du désir masculin. Sous les vagues incessantes d’injections à paraître, elles s'imposent triomphantes, arrogantes, et accablantes de perfection, dans un corps

UNE NUIT OU TU TE METS A NU...

  La nuit n'apportant pas le sommeil, le corps énervé de désir, tes pensées ont fusé pour venir me heurter, me dire avec des mots qui ne sont pas une poésie tous les bruits sourds de ta vie, toutes ces fragilités que je décelais mais que tu ne voulais point admettre. Ce que tu m'as écrit je le savais, je le devinais tellement nous nous respirons tous les deux depuis les premiers instants, comme de ton côté tu n'ignores plus rien de moi, de l'amour généreux que je te porte qui a fini par te faire comprendre que tu pouvais me faire confiance. Je regrette de t'avoir bousculée au point d'alimenter la peur de me perdre, de te faire raconter une vie qui met la raison au dessus de tout, de mon confier les réponses à mes questions quant à moi, à nous, à une histoire que nos intelligences ne décodent que bien peu. Tu as baissé l'armure pour me dire, non pas pour que je vois ton style d'écriture, mais pour m'écrire à quel point tu as eu du mal à te con

LE DÉSIR DE VIE....

    la promenade des anglais. Le monde dévoré par ses minorités sous prétexte de son incapacité à juguler la violence sociale, se trouvent en proie aux ressentiments, amertumes et désarrois qui nourrissent des pulsions de mort, que nous nommons communément gâchis irakien, blessure palestinienne, morgue syrienne. La rage nivellatrice de la médiocrité, ferment de tous ses conflits, et le syndrome fatalisme qui fait les titres noirs des journaux sont régulièrement relégués par d'autres formes de problèmes tel celui d'une éco anxiété, ou pis encore l'incendie de la Cathédrale Notre Dame ou plutôt de notre histoire. Nous semblons nous trouver face à un suicide civilisationnel dont nous avons à peine conscience, la pauvreté mentale des dictatures de l'argent s'opposant à la criminalité des dictatures de sang sur les flancs de toutes nos incertitudes. Les craintes suscitées par la montée en puissance de la chine, ce que d'aucuns appellent l'eugénisme chinoi

L'AMOUR COURTOIS...

 Il nous arrive parfois de rencontrer une personne drôle, sincère, impulsive et touchante pour laquelle nous ressentons une affection immense, avec qui nous avons une vive complicité dont il ne restera un jour qu'un regret éternel , un moment de vie, un plaisir du cœur. Une belle âme, même pleine d'agréments peut attirer, vous mener à un amour qui se dit et s'avoue, tout en portant en lui le désir, qui devra se suffire de la contemplation, l'attente et la frustration, les formes pures et innocentes de l'amour. L'amitié amoureuse entre femme et homme existe bel et bien, une certaine tendresse et connivence s'installant à la longue, qui débouche sur un amour désirant et inquiet qui constitue une forme d’élévation, dont la frustration et l'attente doivent demeurer l'essence. Un sentiment étrange et irrationnel, un nuage nacré gonflé de tendresse, mystérieux et brumeux qui entretient malgré tout une envie vivace, un désir ardent jamais éteint, qui

LES AVENTURES...

  Savourer le gout des possibles sans y succomber demande beaucoup de volonté, car il ne s'agit pas de perdre de vue que les vicissitudes sentimentales sont une sorte de suicide, un esclavage consenti qui ne sert a rien passé un certain âge. Préférer un autre à soi-même, ne pas hésiter à montrer ses fragilités et ses limites, c'est toujours renier sa singularité pour épouser le regard acquiesçant de l'autre, tout en n'ignorant pas que le partenaire sans faille est loin d'exister, d'ailleurs celui-ci ne ferait-il pas peur ? Aimer peut devenir très simple et très joyeux, un lien amoureux devenant davantage un lien fraternel, il s'agit d'aimer l'autre sans s'enchaîner, comme si nous nous débarrassions de la sorte de nos propres chaines, l'amour étant un art. Il n'est pas question  de remplir toutes les cases, de combler tous les besoins restés en suspens, non plus que se torturer ou se laisser torturer émotionnellement, mais l'amou

UN ÉLAN DU CŒUR...

 L'amour commence lorsque le besoin d'être aimé nous quitte, que nous pouvons nous percevoir dans le regard de l'autre sans colère, car il s'agit d'une opportunité pour chacun de grandir et de s'élever ensemble, les raisons de notre mal-être étant en nous. L’ego est l'enfant en nous, qui dés lors qu'il est blessé doit trouver un bouc émissaire tellement il est enclin à se fier aux apparences, à ses émotions et à ses ressentiments, apte à manquer de distance et de détachement, il ne voit que des superficialités. Aimer en profondeur, c’est faire face à l'effet miroir de nos failles et de nos faiblesses, éviter de jeter un voile sur ce qui déplaît en nous, une intériorité sombre qui n'est en quelque sorte que le reflet des contradictions, que nous voudrions occulter. Les yeux aveuglés par le passé ne voient pas ou réside la beauté, tant que nous ne faisons pas le deuil des travers et des manques de l'enfance, ne pas céder aux résurgences d

COMME D’ÊTRE ÉCLABOUSSÉE PAR LA MER...

  Nous pouvons découvrir l'humanité dans chaque histoire de vie, être surpris au point de laisser tomber un à priori enfermant et destructeur, qui nous vient d'un âge encombré par les peurs et de personnalités qui ne se laissent jamais surprendre. Alors quand nous laissons passer l'émotion dans une relation qui fonctionne dans la complicité, nous permettons un échange vrai qui réserve parfois de bien belles surprises tant l'addition de deux névroses identiques ne seront toujours  que deux inconscients qui s'unissent. Sous couvert d'un émoi amoureux, nous repérons les failles d'un autre qui feront fatalement écho aux nôtres, nous aidant ainsi à aller au delà de nous-mêmes en nous redonnant confiance, quitte à passer par des phases de turbulences nécessaires. La vie n'est jamais une comédie romantique, les liens que nous nouons, favorisés ou pas, nous apprennent toujours quelque chose sur nous mêmes, que nous semblons avoir remisé car dérangeant, ai

JE VEUX JUSTE TE DIRE...

26/12/ 2016 Je veux juste te parler de ce sentiment que tu ne peux comprendre comme s'il venait d'ailleurs, d'un endroit qui n'appartient pas aux hommes. Il m'est apparu comme un rêve envoûtant auquel on ne peut pas échapper tant il fouillait dans une âme pour laquelle j'ai été trop longtemps absent. En faisant en sorte de me mettre au diapason de celle ci j'ai recouvré une paix intérieure qui me laisse pantois. Je n'aurais jamais imaginé que l’écorché vif que j'étais allait un jour se poser auprès d'un si noble sentiment. J'ai en l'espace de quelques années découvert ce monde de quiétude dont je ne saurai plus me passer tant il me ressemble. Je ne veux plus être cet autre si différent de ce qui est au fond de moi et auquel je ne parviens même plus à sourire. Il est ce présent que j'aime et qui me le rend bien, si loin d'un passé qui s'efface davantage de jour en jour, sans que ce ne soit "mon avenir."

UNE ATMOSPHÈRE AMOUREUSE....

 Je n'ai pas su trouver le liant de la confiance, tout en étant honnête et loyal, alors que tu te confiais et te réfugiais plus que de raison, sans même me connaître, me devinant et me sentant sans que cela ne soit une intermittence de nos cœurs. La tendresse, la condition de l’abandon, la part de l'enfance qui nous réunit, qui faisait que nous devinions nos soupirs et nos silences, je l'ai mise à mal, en te jugeant alors que je parvenais si bien à t'écouter, j'ai eu tort sans ne plus pouvoir retourner en arrière. Les moments de mise à nu, qui montraient le chemin au laisser aller ou nous devons nous donner sans danger, apprendre à être libres, construire une intimité ensemble, éveiller une part de soi qui sommeille, je les ai abîmés en quelques mots que malgré mes  efforts, tu n'oublies plus. Tu devenais plus légère, plus entière, redevenais plus femme, davantage la petite fille qui apprenait à aimer d'une manière hors norme, un homme sans son

UNE VISION IDÉALISTE DE L'AMOUR...

 Je n'ai rien cherché ni rien voulu, elle m'est tombée dessus et je ne m'y attendais pas, je ne faisais juste que passer par là par curiosité, certes trop sûr de moi pour redouter un quelconque arrêt sur image. Nous avons tous des histoires qui ne fonctionnent pas, toujours un peu bancales, des amours qui se bercent avec des mots et des fantasmes sur l'écran noir de nos nuits blanches, l'imaginaire faisant partie de nos rêveries amoureuses. Je passais par là comme à une promenade, sans but bien précis autre que de m'offrir quelques instants plaisants avec des inconnues que je n'envisageais aucunement rencontrer, tellement je n'étais pas demandeur, heureux dans la vie de tous les jours. Et je suis tombé sur celle qui a surgi dans mon existence pour la bouleverser, la femme avec qui je pourrais m'ennuyer sans m'en rendre compte, qui m'a fait découvrir l'amour qui se murmure ou se crie, celui qui s'écrit à l'encre des nuits bl

UNE ÂME QUI SE DÉROBE...

 Jeter ses certitudes dans une poésie, un dessin, ou autre création c'est résister, trouver un équilibre sur la pointe du cœur, vouloir toujours vivre avec des espoirs, des grands, des petits, des ridicules, des généreux. C'est sortir quelque chose de soi pour conjurer le doute, les blessures de la vie, les meurtrissures de l'âme, c'est s'offrir pour faire le deuil d'espérance, ne plus s'emmurer dans la détresse, renouer avec une intériorité éternellement en devenir. Exprimer un fleuve de sentis, c'est faire la navette entre soi et les autres à défaut de ne pas trouver les larmes pour surmonter sa mélancolie, celles qui reflètent les traces d'un lointain passé, quand on se remet à réfléchir sur sa vie. Quand on ne peut plus faire face au présent, il faut savoir laisser naître et mourir les vagues de soi, de trop sentir une âme qui se dérobe et se refuse, une humeur triste et chagrine, un gout de rien et parfois davantage un dégoût de tout. Dés

JE N'AI QU'UN CŒUR A T'OFFRIR...

  J'ai laissé de côté la poésie des troubadours, dont tu n'ignores rien car elle est comme une seconde peau pour toi, quand j'ai compris qu'il fallait que j'aille à la femme, intimement blessée, que vraiment personne ne connait, cette solitaire qui s'offre pour ne pas rester seule. Pour ne pas se laisser happer corps et âme dans le labyrinthe qu'elle connait depuis l'enfance, le bruit, les cris, les coups, un mal-être indiscernable, une vague de fond qui lui fait toujours aussi peur, même si elle est différente, appartient à une autre vie, un temps étrangement proche et lointain. J'ai posé mon cœur sensible et amoureux que chaque pensée de toi extasie, pour m'agenouiller devant le tien, lui parler d'autre chose que de ces choses qui l'ont tellement meurtrie, ces mots qui se sont offerts d'eux-mêmes avant que d'être reniés, et trahir de manière vile et combien absolue. Je suis revenu moi-même d'un monde que l'on tente

VOULOIR LA PRENDRE DANS MES BRAS....

 Elle est là depuis tellement longtemps, dans l'ombre de mes mots d'amour, qui à force d'être répétés lui font l'effet contraire à celui escompté. Là ou je l'ai laissé la veille, là ou je la retrouverais demain sans avoir pris le temps de me poser les vraies questions, qui est-elle, qu'attend t-elle de la vie, qu'aime t-elle à défaut de qui aime t-elle, j'ai eu honte sans qu'elle n'ait besoin de m'expliquer quoi-que-se soit. Je me prétendais son ami sans jamais vraiment l’écouter, comprendre ses "tu ne m'entends pas " si souvent jetés à la figure au détour d'une dispute qui n'en n'était même pas une, la laissant bien plus désespérée de me faire entendre raison, que je ne le supposais. Parfois je me demande pourquoi j'ai trébuché, justement avec celle dont la relation ne supposait pas que je fasse de telles erreurs, au point de ne plus savoir ou me mettre, incapable de réaliser la mesure de mon in

L'HOMME EN MAL D'AMOUR....

 Plutôt que d'être dans le repli narcissique et douloureux, l'envahissement mélancolique, je suis en quête d'une autre amoureuse, qui peut-être ne me satisfera pas, mais sera tellement pétrie de sincérité, intelligente et tendre. Vient un age ou chacun d'entre nous, semblant pris dans un monologue pour autant que les réponses à ses questions ne sont pas au rendez-vous, doit laisser monter en lui les floraisons de l'imaginaire, et tenter les approches amoureuses. Pour trouver l'innocence patente capable de percer le secret, l'intime ou le refoulé en toi et ainsi te contraindre à t'éveiller et grandir, une femme libre de t'aimer, qui parfois te fuira en pleurant, dont tu voudras être plus l'esclave que le bourreau. Un ange ou un démon qui ne comprendra pas le désordre ou la souffrance qu'il t'inflige, dont la beauté est un mystère, qui a une sûreté en soi capable de briser à tout moment, en même temps qu'une insolence prometteus

J'AI ENVIE AVEC D'AUTRES MOTS ...

 Je me suis éperdu d'amour pour toi sans rien n'y pouvoir et je me suis attelé à te convaincre de me suivre dans ce délire sentimental, au moment ou toi tu n'aspirais qu'à la plénitude après avoir autant voyagé, sachant ce dont tu ne voulais plus. Comme si tu avais vaincu tes démons d'hier et ceux à venir, ne voulais plus avoir mal d'amour, de trop savoir à quel point les choses du cœur sont douloureuses, quand comme nous deux avons été parfois dans la démesure pour nous sentir libres. Mais nous ne le sommes jamais vraiment, d'avoir laissé une grande part de nous dans ce passé qui n'en finit pas de précéder le moindre de nos pas, de suinter de chaque mot écrit car jamais chuchoté dans une oreille, qui sait vraiment ce qu'aimer veut dire. Il y a une violence, une sorte d'exutoire dans les rapports amoureux, dont notre animalité a besoin, je pensais l'avoir rencontrée en te lisant car tu exprimes si bien les désirs vers lesquels je m'

LE PRINTEMPS SILENCIEUX...

 Ne faisons pas comme toutes ces autres fois ou sitôt un danger écarté nous pensons être sortis d'affaire, encore que nous sommes loin d'entrevoir le bout du tunnel, rendus que nous sommes à un confinement qui ressemble à un hypothétique horizon. D'un coup les sollicitations intempestives, les diktats de l'urgence, la saturation des agendas cessant viennent nous rappeler, que le mouvement précipité des choses nous aliènent dans des habitudes qui nous obligent à subir et non plus à vivre, un sacré tournant vers une modestie salutaire. Pour la première fois  de son histoire l'homme se retrouve confronté à une triple crise, économique, sociale et à présent écologique, il perd pied devant une nature qui a pour elle l'espace temps, l'infini du ciel et ses millénaires, les apories d'un système à bout de souffle. Gaston Berger avait dit il y à longtemps déjà " demain ne sera pas comme hier, il sera nouveau et il dépendra de nous. il est moins à décou

LA NUIT NOIRE DE L’ÂME...

  Quand nous nous sentons attachés sans pouvoir mettre des mots sur ce lien, nous ne savons plus être nous mêmes sans être dans l'attente, une unicité de tendresse et d'amour devenant une sensation étrange et familière à la fois, qui nous pousse à renouer avec le silence. Dés lors qu'une relation devient intense, compliquée, déstabilisante et douloureuse, tout en ne nous cachant pas l'impression de nous être toujours connus, c'est par le repli dans notre profondeur que nous ressentons vraiment ce que nous voulons. Afin que cessent les bruits de fond que sont la colère, la tristesse, la frustration et la douleur, qui nous renvoient à nos peurs les plus ancrées, celles de l’abandon et de la solitude, l'impression d'être des vases vides au quotidien, il faut nous confronter au silence au gout amer. L’indifférence amoureuse tue à petit feu, elle laisse place aux doutes, à l'incertitude, à la nostalgie et surtout à la perte de l'estime de soi, po

PARTIR SANS POUR AUTANT OUBLIER...

 J'ai admis que certaines vies puissent être un tunnel sans lumière, mais surtout sans fin, tant il  y a des moments à oublier mais l'on n'y parvient rarement de façon définitive, il y a toujours ce petit incident qui provoque un déferlement de haine et de colère qui vous surprend. Il y a celles qui ne confiaient leurs peines qu'à l'obscurité, d'être trop longtemps restées debout au milieu des injures, les cauchemars, les combats qui engendrent une profonde lassitude, qui ont du  affronter une à une chacune de leurs peurs. Ces petites filles qui fuyaient sous les menaces, se cachaient des coups et des moqueries, pleuraient chaque soir en silence, qui se sont transformées en femmes blessées et brisées pleine de colère et d'incompréhension, des sortes de louves boiteuses. Qui ne peuvent se regarder dans la glace sans se trouver laides, d'une beauté qui s'est perdue dans les abîmes, qui même en rassemblant les bouts brisés restent enchaînées à un

UNE INJONCTION A LA BEAUTÉ...

  Chaque matin en regardant mon épouse s'apprêter j'ai la sensation d'une femme qui va faire son entrée dans le monde, qui doit exprimer son être féminin, être amoureuse, mère et sujet de désir à la fois, tout est à sa place, le reflet semble satisfaisant. L'acuité féminine quant à la beauté, se différencie de celle des hommes qui peuvent vivre en l'ignorant ou la déniant, les femmes se font belles au-delà de leur apparence, assujetties à l'espèce, elles doivent être, l'autre absolu. En se faisant belles, elles s'aliènent pour nous, se nourrissent d'illusions, s'offrent comme des proies aux désirs mâles, elles se vivent et se pensent comme des objets, tellement elles sont soumises en tant qu'êtres féminins. Mais elles ne perdent plus de vue que l’apparence et le fait de plaire est une véritable monnaie dans un monde fait par et pour les hommes, de cette manière toutes les femmes s’obligent à être belles. Leur beauté est une quête d

UNE ÉNIÈME RÊVERIE ...

  Quand notre inconscient choisit celle qui rend la réalité bien plus belle, pour en faire un rêve éveillé, qui nous met au défi, nous fait tourner chèvre, attise nos passions les plus profondes et appuie là ou ça fait mal, c'est comme si notre cœur  s'ouvrait. Car elle nous pousse à nous interroger sur notre propre valeur, en voyant le monde à travers les yeux de l'autre, nous réveillons une part de nous qui croit à l'impossible,  tant ce qui nous attire est son essence, un besoin d'idéalisation. C'est tel un autre versant du charme, une brûlure intense, une merveilleuse douleur, même si nos chemins ne font que se croiser, sans rien pouvoir construire, la lumière et les ténèbres, la chaleur et le froid, l'amour et le désir ne font que se succéder. Une rencontre moins romantique et plus ancrée dans la réalité qui nous pousse à grandir, car sitôt passé l'état de transe et de béatitude, l'illusion de l'accord parfait, nous découvrons le m

UN HOMME VIRIL OU UN HOMME SENSIBLE...

  Plus d'attache, juste une pause, ne faire que passer le regard toujours plus loin tant nous nous prenons les pieds dans le tapis en disant nos élans premiers et spontanés à un féminin excessivement blessé, aux réactions agressives voire violentes. Telles le lierre grimpant et envahissant certaines présentent un visage insatisfait et revanchard, sans que nous ne sachions véritablement ce qui se cache derrière autant de leurs ressentiments, nous tentons d'être virils et sensibles sans ne jamais parvenir à les rassurer. Attirées par nos blessures de l'enfance, qui inconsciemment s'adressent aux leurs, invoquant un sentiment d'humilité et d'altruisme, elles viennent à notre aide pour se sentir importantes mais surtout pour se réconforter narcissiquement. Elles se soignent elles mêmes tout en étant mues par l'envie de se sentir plus fortes, mais comme le sentiment se nourrit d'attente, l'autre n’apparaît plus assez puissant et devient donc moins

LE BONHEUR AMOUREUX...

 Le moment fugitif des débuts avec une femme est tel le premier matin du monde, tellement nous semblons habités par la plus tranquille des certitudes. L'amour qui survient en bout de course, se veut un idéal projeté, une congruence avec soi-même qui est loin d'être un fantasme, semblable à une rencontre conforme à la demande ou l'on ne s'oblige pas à avancer masqué. Celui-ci est une énergie naturelle, libre et spontanée, un aller retour permanent entre souffrance et jouissance qui recouvre des instants de grâce, le cœur réel et profond du monde, une relation originale et singulière dans laquelle nous trouvons à l'autre, un "je ne sais quoi." Bien souvent le fait de ne pas maîtriser celui-ci dans son intériorité, nous attire et nous fait éprouver du désir, un faux supplément d'âme, dans lequel l'amour s'affiche comme une exigence de chaque instant, ou nous devrions fournir une myriade d'explications. Aucune histoire n'est idéale

LES VÉRITABLES HÉROS...

  Hier au soir mon fils revenant de Bordeaux après avoir été absent deux semaines s'est inconsciemment tenu à distance de moi, consignes de confinement obligent, je puis comprendre mais j'ai par ce biais tourné ma pensée vers ceux qui sont les véritables héros de cet espace sans soleil. Nos politiques désorientés par leurs arbitrages méprisants d'hier, semblent tous penauds devant un contexte ou ceux qu'ils infantilisaient par des règles administratives absurdes sont en charge de nous éviter le crash, être en première ligne, confinés "avec" les malades." Assemblée, Sénat, Ministères, Présidences de tous bords, Politiciens se calfeutrent sagement tandis que comme à l'habitude se sont d'autres qui mènent les véritables combats , qui abandonnent les leurs, pour s'occuper de nous, du pays, ces mêmes dont nous ne comprenions pas les revendications. Les soignants, ces femmes et ces hommes censés ne pas avoir de fragilité, constamment au bord