UNE INJONCTION A LA BEAUTÉ...
Chaque matin en regardant mon épouse s'apprêter j'ai la sensation d'une femme qui va faire son entrée dans le monde, qui doit exprimer son être féminin, être amoureuse, mère et sujet de désir à la fois, tout est à sa place, le reflet semble satisfaisant.
L'acuité féminine quant à la beauté, se différencie de celle des hommes qui peuvent vivre en l'ignorant ou la déniant, les femmes se font belles au-delà de leur apparence, assujetties à l'espèce, elles doivent être, l'autre absolu.
En se faisant belles, elles s'aliènent pour nous, se nourrissent d'illusions, s'offrent comme des proies aux désirs mâles, elles se vivent et se pensent comme des objets, tellement elles sont soumises en tant qu'êtres féminins.
Mais elles ne perdent plus de vue que l’apparence et le fait de plaire est une véritable monnaie dans un monde fait par et pour les hommes, de cette manière toutes les femmes s’obligent à être belles.
Leur beauté est une quête délicate et douloureuse, elle a ceci de curieux qu'elle doit sembler une évidence, elles se font belles pour avoir confiance en elles, nos regards les habillant car ils donnent un sens à leurs efforts, à la touche de chic de dernière minute.
A décrire une femme, on frôle l’oxymore, belle elle se désire, sa beauté s’éprouve et se ressent, quand elle même se trouve belle de manière ponctuelle et épisodique, tellement la pression sociale est forte et que nous les nourrissons de doutes.
Ces injonctions à la beauté qui leurs sont faites, est une forme d'aliénation aussi ostentatoire que le port du voile qui est tellement décrié, elles les mènent à une perfide haine de soi et de leur corps, toutes petites les fillettes ayant déjà conscience des regards posés sur elles.
le regard masculin qui dissèque avec autorité le corps d'une femme, la proportion des couples dépareillés, la valeur féminine qui se juge à l'aune d'une apparence, est un sujet délicat et épineux, les reliquats d'un système patriarcal qui ne semble pas se tarir.
Le corps des femmes est perçu comme quelque chose qui existe pour le plaisir et le bonheur des autres, elles ne méritent l'amour que si elles sont belles, car ce n'est pas en désirant mais en étant désirées qu'elles seront femmes.
En attendant juste des petites filles, qu'elles soient jolies, en acceptant que le corps des femmes soit scruté, jugé et jaugé et en érigeant en idéal absolu une image irréelle et mystifiée nous les asservissons, leur disons de juste occuper la place avec grâce et joliesse.
Plus tard la séculaire assignation à un foyer qui les contraint, le temps qui leur impose tout au long de leurs vies une temporalité en tout, font qu'elles se résignent à être coupées du désir et condamnées à l'ombre au contraire de leurs homologues masculin.
La dimension aliénante de la beauté d'une femme restera toujours un paradoxe, son immanence un leurre, les hommes pouvant quant à eux nourrir l'espérance de leur permanence, le masculin disgracieux ne subissant pas de la même façon la dureté du jugement social.
Dans un avenir sans horizon, la femme sera longtemps hantée par le besoin d'être jolie, elle sera toujours un féminin, même si à l'instar de mon épouse elle a une beauté sensuelle, jamais trop apprêtée dont le sourire sincère est l'essence.
Une réflexion imposée par le confinement de ces derniers jours, nous regardons mais ne voyons plus de la même façon, comme si le temps en se figeant nous rendait un peu de notre humanité.
Leur beauté est une quête délicate et douloureuse, elle a ceci de curieux qu'elle doit sembler une évidence, elles se font belles pour avoir confiance en elles, nos regards les habillant car ils donnent un sens à leurs efforts, à la touche de chic de dernière minute.
A décrire une femme, on frôle l’oxymore, belle elle se désire, sa beauté s’éprouve et se ressent, quand elle même se trouve belle de manière ponctuelle et épisodique, tellement la pression sociale est forte et que nous les nourrissons de doutes.
Ces injonctions à la beauté qui leurs sont faites, est une forme d'aliénation aussi ostentatoire que le port du voile qui est tellement décrié, elles les mènent à une perfide haine de soi et de leur corps, toutes petites les fillettes ayant déjà conscience des regards posés sur elles.
le regard masculin qui dissèque avec autorité le corps d'une femme, la proportion des couples dépareillés, la valeur féminine qui se juge à l'aune d'une apparence, est un sujet délicat et épineux, les reliquats d'un système patriarcal qui ne semble pas se tarir.
Le corps des femmes est perçu comme quelque chose qui existe pour le plaisir et le bonheur des autres, elles ne méritent l'amour que si elles sont belles, car ce n'est pas en désirant mais en étant désirées qu'elles seront femmes.
En attendant juste des petites filles, qu'elles soient jolies, en acceptant que le corps des femmes soit scruté, jugé et jaugé et en érigeant en idéal absolu une image irréelle et mystifiée nous les asservissons, leur disons de juste occuper la place avec grâce et joliesse.
Plus tard la séculaire assignation à un foyer qui les contraint, le temps qui leur impose tout au long de leurs vies une temporalité en tout, font qu'elles se résignent à être coupées du désir et condamnées à l'ombre au contraire de leurs homologues masculin.
La dimension aliénante de la beauté d'une femme restera toujours un paradoxe, son immanence un leurre, les hommes pouvant quant à eux nourrir l'espérance de leur permanence, le masculin disgracieux ne subissant pas de la même façon la dureté du jugement social.
Dans un avenir sans horizon, la femme sera longtemps hantée par le besoin d'être jolie, elle sera toujours un féminin, même si à l'instar de mon épouse elle a une beauté sensuelle, jamais trop apprêtée dont le sourire sincère est l'essence.
Une réflexion imposée par le confinement de ces derniers jours, nous regardons mais ne voyons plus de la même façon, comme si le temps en se figeant nous rendait un peu de notre humanité.
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