CES FEMMES A LA BEAUTÉ SI DIFFÉRENTE...

 La beauté des femmes se montre et s'admire, elle ravit ou irrite, elle sera toujours une infinité d’émotions quant aux réactions qu'elle suscite.

Pourtant elles s'aiment encore si peu et si mal, tellement il leur incombe d'être sans âge, sans faille et sans tremblement.

Une belle femme se désire, sa beauté s'éprouve et se ressent, ce qui la fait aspirer à être sublimée, plutôt que prôner un idéal de charme qui lui laisserait un peu plus de liberté, sa dissimulation autant que son affichage sur papier glacé, n'étant même plus un outil pour s'émanciper.

Que le but soit de les rendre plus sexy ou moins aguicheuses, celles ci n’en sont pas moins que deux manières succinctes de les soumettre à la grande coquetterie,  qui dénote à leur corps défendant le fait d'être toujours des objets du désir masculin.

Sous les vagues incessantes d’injections à paraître, elles s'imposent triomphantes, arrogantes, et accablantes de perfection, dans un corps rajeunissant toujours en devenir, mais de manière tellement illusoire, car souffrant de la domination masculine qui ressent le besoin de tout contrôler.

La beauté demeurera longtemps un fardeau pour des femmes violées d'avoir été trop belles, enfermées dans les regards qui condamnent, même si nous n’en finissons pas de les comprendre et davantage encore de les admirer.

Mais il y aura toujours pour ceux qui savent voir, ces autres qu'ils remarqueront, qu'ils percevront autrement captivantes, ces femmes profondes, mystérieuses et complexes, qui nous sont familières et qui restent pourtant bien éloignées des clichés de ces autres à la beauté froide.

Nous aimons ces corps féminins ni fascinants, ni intrigants, ni menaçants, les charmes singuliers de ces femmes d'âge mur, plus séduisantes, plus intéressantes, plus existantes qui ont une beauté personnelle à dévoiler, qui voudraient juste être remarquées, désirées et recherchées...


La dictature de la beauté.