LE BONHEUR AMOUREUX...



 Le moment fugitif des débuts avec une femme est tel le premier matin du monde, tellement nous semblons habités par la plus tranquille des certitudes.

L'amour qui survient en bout de course, se veut un idéal projeté, une congruence avec soi-même qui est loin d'être un fantasme, semblable à une rencontre conforme à la demande ou l'on ne s'oblige pas à avancer masqué.

Celui-ci est une énergie naturelle, libre et spontanée, un aller retour permanent entre souffrance et jouissance qui recouvre des instants de grâce, le cœur réel et profond du monde, une relation originale et singulière dans laquelle nous trouvons à l'autre, un "je ne sais quoi."

Bien souvent le fait de ne pas maîtriser celui-ci dans son intériorité, nous attire et nous fait éprouver du désir, un faux supplément d'âme, dans lequel l'amour s'affiche comme une exigence de chaque instant, ou nous devrions fournir une myriade d'explications.

Aucune histoire n'est idéale à long terme, nous sommes souvent insatisfaits car il nous manque toujours quelque chose, une souffrance qui vient d'ailleurs, une névrose qui débute à l'enfance et s'épanouit à l'adolescence, pour ne plus  disparaître totalement.

Nonobstant le fait de baigner dans la culture de l'image qui s'avère violent parfois, nous tentons de confondre vivre une passion avec une vraie histoire d'amour, certaines personnes répétant des schémas névrotiques quitte à devenir aveugles vis à vis de l’essentiel.

La peur leur fait considérer l'autre comme un ennemi potentiel, tenter de parer aux égarements d'une histoire amoureuse, c'est désirer un amour sans détour, sans les tensions produites par celui-ci, alors que c'est en donnant sa confiance, que l'on se protège le mieux.

Vouloir n'être qu'un pur esprit, c est comme de faire l'amour sans le plaisir et l’abandon juste pour sentir que l'autre nous appartient, une sorte d'autoroute amoureuse sur laquelle celui-ci devrait se nier pour les faire se sentir plus précieuses.
                                      
Mais certaines personnes ont appris à transformer la laideur en beauté, la souffrance en expérience, de trop savoir que la vie est un renoncement et que ce n'est pas que l'on ne soit pas assez bien pour elles, mais surtout que l'on sait regarder de près les malheurs du monde.

Elles savent malgré les ratages et les déceptions, courir très vite jusqu'à ce que la plénitude les submerge, mélanger la rage de certaines situations avec des émotions plus tendres, trouver du bonheur dans un fou rire avec un enfant.

Il est des rencontres ou nous nous retrouvons avec deux sœurs ennemies, dont l'une est précieuse et la seconde toujours à l’affût pour lui signifier qu'elle est heureuse, mais pas amoureuse.























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