UNE ATMOSPHÈRE AMOUREUSE....

 Je n'ai pas su trouver le liant de la confiance, tout en étant honnête et loyal, alors que tu te confiais et te réfugiais plus que de raison, sans même me connaître, me devinant et me sentant sans que cela ne soit une intermittence de nos cœurs.

La tendresse, la condition de l’abandon, la part de l'enfance qui nous réunit, qui faisait que nous devinions nos soupirs et nos silences, je l'ai mise à mal, en te jugeant alors que je parvenais si bien à t'écouter, j'ai eu tort sans ne plus pouvoir retourner en arrière.

Les moments de mise à nu, qui montraient le chemin au laisser aller ou nous devons nous donner sans danger, apprendre à être libres, construire une intimité ensemble, éveiller une part de soi qui sommeille, je les ai abîmés en quelques mots que malgré mes  efforts, tu n'oublies plus.

Tu devenais plus légère, plus entière, redevenais plus femme, davantage la petite fille qui apprenait à aimer d'une manière hors norme, un homme sans son masque et sa carapace, auquel tu accordais respect et tendresse, tant de marques d'attention.

Nous parvenions à créer une rupture avec le quotidien, susciter l'envie permanente qui dévore le ventre, un engagement amical, qui se poursuivait vers un lien cordial et amoureux dans lequel tu te délectais d'être courtisée.

Je te renvoyais mes regards pleins d'étoiles, tout se faisait moins gris comme pour nous permettre d'être plus aventureux, quant à un existant qui se voulait moins excitant qu'ennuyant, sans que cela ne soit un coup de sang.

                  

Il ne sera pas possible de retrouver l’excitation des débuts, non plus que de redevenir le couple qui se connaît par cœur, notre atmosphère amoureuse, d'être sur l'autre versant de l'amour, celui ou l'un ménage l'autre, comme s'il prenait soin d'un compagnon.

J'ai exacerbé quelque chose en toi que je regrette vainement, sans saisir la profondeur de tes fragilités, je te prie de l'excuser vraiment pour que je n'ai plus cette sensation désagréable de parfois me trouver face à un mur.

Souvent j'écoute les silences et les paroles de nos débuts , je refais le chemin à l'envers pour nous retrouver et malgré moi j’émets des doutes. La blessure que ma désinvolture a laissé en toi est encore entre nous, sans que tu ne veuilles la laisser paraître.