PARTIR SANS POUR AUTANT OUBLIER...


 J'ai admis que certaines vies puissent être un tunnel sans lumière, mais surtout sans fin, tant il  y a des moments à oublier mais l'on n'y parvient rarement de façon définitive, il y a toujours ce petit incident qui provoque un déferlement de haine et de colère qui vous surprend.

Il y a celles qui ne confiaient leurs peines qu'à l'obscurité, d'être trop longtemps restées debout au milieu des injures, les cauchemars, les combats qui engendrent une profonde lassitude, qui ont du  affronter une à une chacune de leurs peurs.

Ces petites filles qui fuyaient sous les menaces, se cachaient des coups et des moqueries, pleuraient chaque soir en silence, qui se sont transformées en femmes blessées et brisées pleine de colère et d'incompréhension, des sortes de louves boiteuses.

Qui ne peuvent se regarder dans la glace sans se trouver laides, d'une beauté qui s'est perdue dans les abîmes, qui même en rassemblant les bouts brisés restent enchaînées à une histoire violente et agressive, qui frappe, cogne et hurle constamment en elles.

Confrontées aux mépris et aux agressions de tous ordres, pour avoir confié leurs cœurs à des goujats, aliénées au fait d'avoir été des témoins oculaires ou auditifs de violences familiales pendant de trop nombreuses années, sans rien n'y pouvoir elles deviennent rage et haine.

Les nuits passées à sangloter, essuyer des yeux humides et devoir se relever,  se confondre dans la honte et un sentiment de culpabilité, deviennent de terribles blessures qui leurs donnent des forces ainsi que ces mots qui foudroient lorsque l'on ne s'y attend pas.

Trop d'années tapies dans leurs cris étouffés, dans une vie qui n'a jamais été tendre, font d'elles un terrible paradoxe, un subtil mélange d'ombre et de lumière qui attire autant qu'il fait peur, seul celui qui a côtoyé la violence peut comprendre à quel point elles souffrent de faire mal malgré elles.

            Renouer un lien avec soi-même.












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