VOULOIR LA PRENDRE DANS MES BRAS....
Elle est là depuis tellement longtemps, dans l'ombre de mes mots d'amour, qui à force d'être répétés lui font l'effet contraire à celui escompté.
Là ou je l'ai laissé la veille, là ou je la retrouverais demain sans avoir pris le temps de me poser les vraies questions, qui est-elle, qu'attend t-elle de la vie, qu'aime t-elle à défaut de qui aime t-elle, j'ai eu honte sans qu'elle n'ait besoin de m'expliquer quoi-que-se soit.
Je me prétendais son ami sans jamais vraiment l’écouter, comprendre ses "tu ne m'entends pas " si souvent jetés à la figure au détour d'une dispute qui n'en n'était même pas une, la laissant bien plus désespérée de me faire entendre raison, que je ne le supposais.
Parfois je me demande pourquoi j'ai trébuché, justement avec celle dont la relation ne supposait pas que je fasse de telles erreurs, au point de ne plus savoir ou me mettre, incapable de réaliser la mesure de mon inconstance, ni de deviner la suite à donner à celle-ci.
Elle est là au fond de mon cœur, telle une seconde âme, un bout de moi arraché par les aléas d'une vie qui ne pardonne rien que je retrouve en des circonstances ou je ne me sens que si peu moi-même, étrangeté d'un destin qui nous fait perdre nos moyens lorsque nous en avons le plus besoin.
D'une virginale innocence elle me toise comme à son habitude, ravie d'avoir encore une fois raison, encline à penser que cette fois-ci peut-être j'allais entendre la voix de la sagesse qui me faisait jusque là défaut, tout autant qu'elle savait que j'étais loin d'être un idiot.
J'ai fait le tour du monde et elle était restée là à m'attendre, plus belle encore de cette candeur qui caractérise les femmes certaines d'avoir raison, aucunement revancharde plutôt heureuse de voir à quel point elle à bien fait de penser qu'un jour je serai moins aveugle.
A cet instant j'ai juste envie de la prendre dans mes bras, la serrer très fort contre moi et ainsi la remercier de tellement de patience, alors que la vie l’excède déjà de mille façons sans qu'elle n'en laisse rien paraître, depuis des jours, des mois, des ans qui n'ont su que se succéder.
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