LA NUIT NOIRE DE L’ÂME...



  Quand nous nous sentons attachés sans pouvoir mettre des mots sur ce lien, nous ne savons plus être nous mêmes sans être dans l'attente, une unicité de tendresse et d'amour devenant une sensation étrange et familière à la fois, qui nous pousse à renouer avec le silence.

Dés lors qu'une relation devient intense, compliquée, déstabilisante et douloureuse, tout en ne nous cachant pas l'impression de nous être toujours connus, c'est par le repli dans notre profondeur que nous ressentons vraiment ce que nous voulons.

Afin que cessent les bruits de fond que sont la colère, la tristesse, la frustration et la douleur, qui nous renvoient à nos peurs les plus ancrées, celles de l’abandon et de la solitude, l'impression d'être des vases vides au quotidien, il faut nous confronter au silence au gout amer.

L’indifférence amoureuse tue à petit feu, elle laisse place aux doutes, à l'incertitude, à la nostalgie et surtout à la perte de l'estime de soi, pour autant que nous avons affaire à plus qu'une relation sentimentale, nous devons aller nous chercher dans nos profondeurs.

Le repli sur soi permet de guérir, de se purifier en allant à la rencontre de nos blessures, de nos mémoires, pour nous nettoyer afin de grandir, telle une apnée des sentiments quant à ce ressenti aussi bouleversant que déstabilisant de deux étincelles d'une même vie.

Il s'agit dés lors que nous assistons à une profonde transformation de notre intériorité, que notre ego semble en prendre un coup, que face à l'autre nous éprouvons la sensation d'être complets et avons l'impression d'une relation spirituelle, il faut savoir desserrer les mailles du temps.

Aborder un silence de connivence que nous pouvons rompre à notre convenance, qui se veut inquiétant, étrange et étranger, plutôt que de nous confronter à une impuissance à dire, un torrent de mots dans un monde devenu noir silence, est aller à la vérité.
                            
L'écoute silencieuse des choses, la communion des sens loin de travestir les sentiments, mettent un terme aux boursouflures des dires, tant il n'existe pas d'offenses seulement des offensés, le flot de bavardages intérieurs se faisant une sorte de complicité amoureuse.

Sous nos airs distants et réservés nous savons nous écouter, pour tenter de dissimuler nos angoisses, l’abîme auquel nous nous confrontons n'est pas un vide angoissant, le silence peut valoir une très belle déclaration d'amour que les mots ne suffisent plus à traduire.

Nous sommes en âge des moments contemplatifs pour nous libérer des douleurs du passé, de nos parts d'ombres et d'émotions semées dans ce désert silencieux qui mieux que nous sait exprimer l'essentiel, ces choses indicibles, notre propre reflet et une profondeur qui se rapproche.

La mémoire traumatique ne suffit pas à faire de nos moments d'errances de l'indifférence, non plus que d'un silence recentrant une absence, dés lors que les deux êtres de lumière qui nous habitent ont su garder leur âme d'enfant.


                  




















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