JE SAIS TOUTE LA BEAUTE EN TOI ...

 

 Elle semblait être au fin fond du monde en un endroit déserté de Dieu lui-même mais nous nous sommes reconnus et rapprochés comme si c'était une évidence et que rien ne pouvait faire qu'il en soit autrement...

Je ne savais rien d'elle mais je la devinais belle tel un fond de ciel bleu, et lumineuse à la manière des étoiles qui en font la brillance, j'ai été fou mais si empressé de me sentir en les pensées de celle que j'ai aussitôt magnifié.

Le temps de nous émerveiller l'un de l'autre, puis d'ouvrir le champ des possibles et déjà le destin nous rattrapait, le chaos qui s'est ensuivi était tel que nous avons été brisés, et nos sentiments vite semblés hors sujet.

Mais elle est ce que j'ai rencontré de mieux ces dernières années, elle se faisait le cocon délicat dans lequel je me refugiais pour m'apaiser des contraintes que sont les vils souvenirs de l'enfance, et les soucis mineurs du quotidien.

Et elle de son coté se surprenait à sourire et même à rire des turpitudes d'une vie bête à mourir, mais qu'elle adoptait quand même à l'aune d'une résilience que le temps rendait presqu'inutile, ensemble nous semblions faire face.

J'ai cru être à la hauteur du miracle que nous entrevoyions, et ses souffrances nous rapprochaient petit à petit, je me suis mis à m'attacher, à aimer ses mille et une blessures de l'enfance, de mère et de fille qui se devait aux siens.

Je l'ai aimée sans trop penser à demain, allant à chaque jour l'âme auprès de son coeur, que j'entendais vivre comme il y a longtemps, redevenant celui de la femme qu'elle n'a jamais vraiment eu le loisir d'être, d'être maman avant tout.

Je parle d'elle au passé alors qu'elle s'inscrit dans mon devenir, je me nourris de souvenirs alors qu'elle est tout près, plus qu'elle ne l'a jamais été, mais son mal est palpable, si criant que le ciel lui-même ne peut dissimuler sa honte.

Parfois je me demande ce qui fait que les belles personnes, celles qui portent sur leurs épaules l'infamie d'un monde qui se perd de plus en plus, ces femmes qui ne déméritent jamais sont acculées à un destin sans aucune vergogne.

J'aimerai qu'elle entende mes silences, et mes pleurs d'homme qui ne sait plus que faire pour qu'elle se sente un peu mieux dans la solitude qu'elle s'impose, tel s'il ne lui était point permit de laisser affleurer un sourire sur son visage. 

" Les femmes ont ouvert les fenêtres de mes yeux et les portes de mon esprit.
S'il n'y avait eu la femme mère, la femme soeur, la femme amante j'aurai dormi parmi ceux qui troublent la tranquillité du monde de leurs ronflements."

Khalil GIBRAN             Pour mon éternelle amoureuse.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LES JOURS DE MELANCOLIE...

JE ME SENS PERDU.....

LES REVERIES TENDRES