UNE SOUFFRANCE INAVOUABLE...



 La solitude à deux visages les plus opposés qui soient, une certaine plénitude qui fait que le brouillard de sa vie se dissipe, pour avoir une vue plus précise de ses choix et une souffrance inavouable quant au fait de n'être plus authentique, mais la personne inventée qui ne veut plus souffrir.

A son contact on acquière une plénitude qui peut-être nous manquait, qui a la vertu de la lumière, qui nous mène là ou les peurs s'affrontent et se répondent jusqu'à nager en pleine ambivalence, car s'agissant d'un isolement intérieur plus que social, il nous suggère seulement de nous protéger des autres.

Il comble un moment les vides, mais la sécurité affective ne se construit pas, chaque individu a la sienne propre, mais tellement la difficulté à mettre un nom sur ce qui le fait souffrir grandit au hasard des quêtes, il aboutit à une solitude aux harmoniques sinistres, une incarcération en soi-même.

Comme enfermé dans une réalité morne, il ressent le visage des ténèbres, du doute et du désespoir, tout en n'ignorant pas que même si on apprend à regarder la solitude dans les yeux, toujours elle nous diminue, quant à l'image douloureuse que l'on fuit, montant la barre encore plus haut pour que nul ne la franchisse.

Celui qui saura le réparer devra comprendre ses attentes, faire fi de son seul désir, avoir à cœur de franchir des murs infranchissables, briser un leurre entretenu et surtout l'obliger à rencontrer ses peurs, ses résistances et ses blessures, afin qu'il n'aspire plus à juste prendre le dessus.

Être celui dont on ne devine rien, sur laquelle les autres projettent leur imaginaire et que l'on a peur de décevoir, qui va toujours bien et qui n'a besoin de personne, c'est s'enfermer avec soi-même ce qui mène souvent au désespoir, alors qu'il faudrait faire voler en éclats les résistances.  

Dans la vie il s'agit d'apprivoiser les zones grises, ne pas être constamment dans le tout ou rien, parce que l'on a du se battre pour juste garder la tête hors de l'eau, quitte à faire disparaître l'envie de se laisser porter vers un autre que l'on ne connaît pas, pour rester avec celui dont on n'ignore rien.

La solitude refuge est une  plongée en soi, qu'elle soit revendiquée ou subie, elle est un apaisement, un  repli vital que l'on a tendance à trop vite adopter, pour n'avoir plus jamais à se perdre dans l'autre, mais surtout avoir le sentiment de flotter et d'être sans repères quant aux blessures de la vie.

Il y a les rencontres qui se font par dépit ou désespoir, afin de tenter d'oublier une solitude qui tue la spontanéité, la naïveté et l'innocence, tellement peu prenantes qu'elles renvoient au manque qu'on ne sait plus qualifier, mais qui exacerbe notre sensibilité et déclenche autant la tristesse que la colère. 

Toutes les rencontres quelles qu'elles soient font remonter à la surface les blessures de l'enfance, quand d'aventure il nous semble être devant un miroir qui nous reflète un passé douloureux, il est évident que nous chercherons à le fuir sans trop savoir ce à quoi nous voulons échapper...

























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