LES JOURS DE MELANCOLIE...


Il arrive que nous nous sentions enserrés comme en un couloir obscur, de ces brulures d'oublis qui nous habitent, auxquelles nous retournons sans cesse car nous nous sentons un destin de coeur dont on ne guérit pas...

Et lorsque comme toi, on est rien d'autre qu'une petite fleur fragile, on erre d'effluves musqués en doux effleurements, on vibre sans que cela ne soit l'idéal, vivre est un étrange et douloureux tourment, une sorte de doux mensonge.

Ne sachant pas nous dire les choses avec les mots, et non plus qu'avoir les yeux au bord d'une histoire, nous saisir de l'essence sincère d'un regard tel un monde naissant, nous ne faisons que tellement retenir avec pudeur.

Tu sembles une fugitive beauté qui se croit à son crépuscule, avec dans le regard la mélancolie de ce qui s'espère et se chante, l'ailleurs inconnu qui ferait taire les peines d'une vie qui t'échappe mais sans trop de raison.

Alors que tu es une beauté qui fléchit sous les regards, et dissimule en son sein le fardeau de la vertu, le désir éphémère qui frôle sans étreindre, on te sent avec le mot qui meurt sur ta bouche, et des yeux devenus si sages.

Tu es un oiseau sur sa rainure qui prétend conquérir ce qui n'est pas à sa portée, un esprit naufragé sur les cendres du souvenir, l'être sans horizon, la beauté au regard candide et ravageur qui semble s'enfuir avec l'été.

Un jour ou l'autre il y a ces parts de nous mêmes qui épousent une réalité qui n'est qu'un jardin planté de rêves silencieux qui rougissent à la pudeur des aurores, l'inconstance qui charrie l'ennui, le flot épars de pensées.

Nous nous mettons à écouter les jours pleurer avec nos yeux d'autrefois, voyons l'ombre palie de l'enfance qui s'essaye à une valse mélancolique aux nuages de nos colères et tant le cours d'une vie qui se blesse.

Lointaine et pourtant si désirable tu n'est qu'un ruisseau sans source, ces jours sans lumière, et des lendemains dolents, une rosée sur l'herbe et un ciel d'une immense solitude quant à l'onde vagabonde du bonheur.

Le temps qui passe a le charme de nos tristesses, les larmes de demain ne sont que ces habitudes hésitantes qui font le présent imparfait, et le temps venant rider le présent de regrets n'éloigne pas davantage l'obscurité.

J'aimerai t'inviter à promener ton coeur en une contrée osée, et retrouver les couleurs vives de l'esprit qui m'émerveillait, en étant confiante dans le miroir des mots qui folâtrent avec l'étrange mais qui nous ressemble.

Commentaires

Kyma a dit…
Souvent,il y a un événement où un bouleversement à l’origine d’une prise de conscience,qui nous pousse à partir sur un autre chemin, mais qu'on prend avec plus de maturité
La vie est ainsi faite, comme une rivière qui charrie des alluvions qui deviennent l'obstacle qui l'empêche de rejoindre sa destination, sa source souvent si proche.

Ne redoute point les évènements non plus que les bouleversements, ils font murir la femme en devenir que tu es, celle à la fleur de l'âge que tu resteras éternellement, belle à mourir mais qui vit imprégnée de choses et d'autres qui l'empêchent de vivre pleinement...

Les autres ne sont que des petits cailloux dans tes souliers qu'il suffit de retirer pour te sentir soudainement plus légère, vis à l'aune de la beauté que contiennent les coeurs de ceux qui doivent te mériter d'autant plus qu'ils n'ont qu'un seul désir, celui de te magnifier davantage encore.

Prends soin de toi

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