UNE ESPERANCE IMMORTELLE...

 

 J'en ai souvent voulu à ces sentiments qui font pleurer nos coeurs sans les refermer, tous les mots qui deviennent des armes douloureuses à notre insu, quand il est plus tard qu'on ne le suppose, tellement dans les replis de l'âme il y a l'impossible besoin d'aimer qui nous fait marcher en titubant.

Être heureux d'une espérance immortelle, se nourrir d'une tendre affection et s'enivrer d'un moindre espoir pour une femme à la tendresse exaltée dont la raison reste impassible, qui te renvoie à la crainte qui rend les joies prudentes, et surtout l'inquiétude en souterrain en ne te rassurant que si peu.

Nous pouvons aimer une personne qui n'est pas faite pour nous, en sachant très bien qu'on sera très malheureux, quand la vision nostalgique et idéale des choses ne nous quitte pas, car même dans l'exaltation d'une joie et d'un désir mêlés ensemble qui font l'espérance on se sent douter.

Je suis de ceux qui viennent cueillir les larmes et le vrai chagrin des femmes qui sont encore remplies d'amour, celui qui aime parfois mal et souvent trop tard, condamné à passer à travers les tempêtes et le vent, ces amours de braise avec des mots qui ne réussissent jamais à vraiment dire l'essentiel.

Il y a toutes ces histoires d'amour enchantées et tristes à la fois, qui ne seront toujours que des voies parallèles, ou par pudeur, par insouciance ou simple déni nous n'osons pas dire les choses, jusqu'à faire des coeurs qui saignent, des amours qui s'éteignent et des souvenirs qui étreignent.

Nous ne savons pas nous aimer pour de meilleures raisons que celles d'être ensemble, comme tant nos sentiments qui s'intensifient dans les situations de conflits, non plus que faire couple sans en être un avec toutes celles, qui sont un plaisir pour l'œil et pour l'esprit, sans remords ni regrets.

Nous nous attirons, nous nous adorons mais nous nous faisons mal parce que nous ne regardons pas avec les mêmes yeux, nous ne savons pas être ceux auxquels elles confient leurs fragilités, ces hommes qui viennent leur arracher un sourire dans les moments de déprime, leur témoin de vie.

Devant leurs amours de la vraie vie, celles qui s'effilochent nous devrions être des parenthèses secrètes sans conséquences, des instants délicieux volés au quotidien, tels des clandestins au long cours qui vivent des seules intermittences qu'un coeur dés lors il ne se sent pas emprisonné permet.

Lorsque malgré nos différences nous nous rejoignons sur l'essentiel, quand nous savons partager des vies en parallèles autant que des trucs insignifiants qui n'ont de sens que pour nous, la destinée qui se saisit des coeurs et les enlève, nous fait voir l'autre comme une terre ruisselante de lumière.

Sur l'autre versant de la vraie vie, celle que trop souvent nous n'avons que si petitement choisie, il s'agirait de nous entendre bien mieux que certains couples, et surtout d'ouvrir nos esprits à un champ des possibles, un jardin secret que même l'hiver et son ciel gris n'empêcheraient pas...


Lettre à nos histoires.


Commentaires

Maroussia. a dit…
Rencontrer une âme qui nous émeut est un bien précieux. Je vous souhaite de continuer le chemin que vous avez commencé en regardant tous les deux dans la même direction, et parfois vérifier que l’autre est bien là, tout à côté. Comme toujours, l’écrit de Mustapha est plus que beau et je pense Lydia que vous n’avez rien à lui envier. Dans les quelques mots que vous posez, il y a une infinie délicatesse et beaucoup de poésie.
Bonne journée à vous deux.

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