UN SILENCE QUI FAIT GRAND BRUIT...


De l'autre coté, de l'ailleurs qui demeure cher à mon cœur, de l'antre lumineuse qu'est ce bout de terre qui est nous et plus encore, j'entends une peine inutile, un chagrin qui n'a nulle raison d'être, le pleur douloureux de celle qui faisait de mes nuits, un étoilement qui n'avait pas d'horizon.

Derrière l'écran se tapit une larme qui me crie son incompréhension d'un présent sans son demain, un sourire sans son écho, des mots qui se heurtent au néant d'une stupide colère que rien ne justifie, et une attente silencieuse d'un écrit qui viendrait réparer ce que rien ne saurait briser.

Au delà de ces mots il y a une supplique tendre et aimante qui ne saurait ne pas t'atteindre toi dont j'ai émerveillé les crépuscules et touché les aurores, attendri les pensées jusqu'à les toucher, obtenu l'aveu plein de pudeur d'un âme à une autre, afin que nos âmes se subjuguent et s'épousent.

Dans ton silence je découvre un sentiment bien plus profond que ne le supposait la mer qui éloigne nos deux continents, une présence de chaque instant tellement mes doigts vont et viennent sur l'écran pour découvrir l'espoir que tu ferais renaitre, juste en lâchant prise, en redevenant  la Lydie d'hier.

Celle qui a mis du désordre dans une tête bien rangée, bousculé mes histoires pour se faire une place royale, accaparé mes pensées jusqu'à les rendre siennes, pavé le chemin qui mène à elle d'entrain et de bonne humeur, pour nous faire oublier à quel point la vie est parfois trop compliquée.

Il y a l'instinct qui te dit que tu t'es fourvoyée, que je ne mérite pas ton courroux, quant à l'adieu qui déchire et fait redouter le pire, car l'homme dont tu as préféré les mots à ceux d'un autre n'a pas changé, il ne fait que t'attendre en supportant le trouble provoqué dans son cœur par ton silence.

Je ne t'écrirai plus autrement que si j'ai une réponse, je n'insisterai pas car j'éprouve un profond respect pour celle qui de son plein gré un jour est venue à moi, mais j'aurai eu la délicatesse de vouloir venir m'excuser d'une erreur que je n'ai pas commise, que peut-être tu as pardonné.



L'aube d'un jour nouveau
M'est apparu ce matin 
Comme un songe enfantin 
Et qui me laisse bien rêveur.


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