LA RÉSILIENCE...



Les instants heureux, ceux que l’on voudrait auprès de nous voir s’attarder, si fugitifs pourtant comme s’ils n’étaient là que pour les regrets, pour juste que nous les pleurions, et un visage qui éclaire le nôtre, tel un feu qui s’agite mais demande à être entretenu...

Les joies éphémères sitôt disparues, quelque sourire improbable qui a tourné au coin de la rue, la pensée tendre d’un lendemain beau comme un désir, mais qui tarde de crainte de n'être que si peu reconnu, quant à d’autres moments si prompts à nous embarrasser. 

Les heures tendres comme des brins d’herbe en fleur, que nous voudrions éternelles qui s’égrènent, car on est là où la vie nous a déposés, en ce creux de la vie auxquels nous nous habituons, n’y pensant guère plus, tel un chemin de croix remplit de notre tendresse.

Il aurait suffit d’un rien, d’un hasard heureux comme pour certains, qui sans davantage le mériter obtiennent de la vie qu’elle se présente sous ses meilleurs auspices, ingénue comme une mariée dans une robe printanière, qui annonce le sacrement du seul bonheur.

Et il y a tous ces autres moments qui nous font douter, ressasser ce qui n’est déjà plus, ou ne sera que l’ombre passagère qui nous a effleurée, peut-être pour nourrir en nous un autre regret, celui d’un horizon qui ne saura toujours que nous fuir, sans que l'on sache pourquoi.

L’esprit s’abandonne à un paysage d’automne auquel on peut trouver de la beauté, tel un passé révolu mais qui nous a marqué à l’encre du destin, pourtant chargé de promesses, que l’étrange hasard d’une filiation malheureuse remet à tout jamais en question.

Il faut énormément de force pour toujours revenir, du puits profond qu'est l’amertume, pour affronter les vagues incessantes d’un destin hautain auquel il faut tenir tête, à défaut de se résigner à juste pleurer l’inconséquence de certains parents quant à leur progéniture.

Mais on apprend à sourire en chemin, découvrant le beau là où d’aucuns ne s’attardent guère plus, dans ce qu’il reste à s’offrir par le biais de la rêverie, quelques mots singuliers reflétant l’âme blessée d’un autre, que l’on parvient à ouvrir et apaiser pour guérir la nôtre.

Il y a le sentier à tracer lorsqu’aucun chemin n’existe, la voie à définir pour ne pas sombrer, la lumière à puiser en soi malgré qu’il fasse sombre et les amitiés que l’on voudrait voir durer parce qu’elles nous rappellent notre propre histoire, qu’on aime retrouver dans d’autres.

LES MIROIRS.

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