L'ENVIE DE TOURNER LA PAGE...

 

 Parce que je détestais l'épave que devenait ma vie, et qu’il est plus  facile d'avoir du temps devant que derrière, je me suis vu obligée de mettre des mots sur mes ressentis, tellement il y avait des moments ou l'espoir me quittait, dés lors que je n'étais qu'une bulle de douleur sans réelle notion du temps.

Se savoir plein de failles et les dépasser, tomber, se relever, faire bien des erreurs tout en ayant le courage d'entreprendre, n'avoir vécu que de confrontations et de difficultés certes abîme une femme, mais ne jamais cesser de retrouver la ligne bleue celle ou le ciel et la mer se rejoignent, c'est s’inventer un bonheur.

la rugosité et les affres du quotidien font que vous êtes en douleur tout le temps, l’être à part qui ne sait que développer des ressources dans lesquelles il pourra puiser, pour regarder chaque journée avec quelque sensation de plénitude, faire que le temps qui passe soit bien investi, si résolument tourné vers l'avenir.

Etre d'une nature réservée et se sentir prêt à balayer son trac portée par l'envie de protéger, c'est sans cesse retrouver le réflexe de vivre, laisser sur le bord de la route les choses qui font mal, tellement il vaut mieux choisir la guérison pour ne pas se laisser abîmer, ni dépasser par l'amertume de ce que l'on vit.

Même si au quotidien il n'est pas évident de se reconnecter avec un conjoint et ses enfants, il ne nous est pas donné le droit de passer les uns à coté des autres, car cela vaut le coup de seulement essayer quitte à débattre de problèmes de fond, nous pousser dans nos retranchements, et de scandaliser par nos questions.

Parler d'autre chose que de ce qui est déjà loin, c'est ouvrir le champ des possibles, ne pas se laisser happer par le regret, toutes ces chose du passé sur lesquelles nous n'avons plus prise et qui s'inviteraient  sans fin utile dans nos vies, pour défaire ce qui a été fait avec beaucoup de mal quoi que l'on puisse en dire.

Il est bon de poursuivre sa route le plus simplement du monde, sans les fantômes du passé, non plus que les affres que font naître en nous les multiples détours d'une vie, que le hasard de la naissance ne facilite pas, tellement nous sommes sans cesse écartelés entre nos désirs et nos devoirs.