UNE FEMME, UNE FLEUR....






 Hier au soir esseulé tout en ayant été prévenant j'ai promené mon âme en mon jardin, laissé l'esprit errer sans avoir à faire quelque choix possible, elles étaient toutes belles ces fleurs qui me laissaient sans voix, audacieuses et dramatiques à la fois...

J'ai laissé des mots silencieux s'emparer de ma mémoire, remonter à la surface bien des souvenirs, toutes ces roses à fleur de coeur, sur les rebords de ma vie, ne partant jamais complètement, ravivant la chaleur du regret, la douleur de l’absence, l’instant présent d'une après-midi silencieuse.

Le parfum séduit autant que la beauté, et parce qu'à un certain moment donné quelque chose nous manque, on aime à se jeter dans le vide, pour fuir la fugacité de l'existence, s'amuser d'un bouquet de roses ou de quelques boutons, d'une poésie ou de quelques mots.
          
Chaque pétale est une illusion, qui s'admire autant qu'elle évoque, tant de nymphes réincarnées en roses auxquelles nous ne saurions davantage dissimuler la pudeur de nos sentiments, le secret de nos coeurs, la mélancolie de certains soirs qui se traînent en longueur.

Chaque épine est une réalité, hier soir tu étais un soupir de rêve et un sourire  d'amour, celle que l'aube de ses pleurs arrose, un murmure de papillon qui voudrait m'étreindre, une fleur qui mesure le temps et les saisons de la vie, une femme qui s'entrouvre, heureuse d'être belle.

Tu m'as empreint d'un parfum doux et subtil, dis des choses  sans les dire, laisser sortir des émotions, filtrer des sentiments, tu devenais une fleur à  forme de coeur, une couleur vive et fragile à la fois, aux nuances qui vont du rose pâle à l'orangé, un léger dégradé tout en féminité.

Tu étais un message du coeur autant que de l'âme, un coeur de soleil transpercé, une rose violente et tranquille, qui appelait un charme plus sûr que l'amour léger, celui que tu adressais au poète toujours en partance vers un ailleurs, le beau n'étant que le commencement du terrible.
             
Il faut savoir accepter l'errance et la solitude, la respirer toute entière comme l'essence même de la vie, les mots n'étant là que pour en exalter la magnificence, la beauté nous apprenant à voir ce qui expire en s'exhalant, puissant, fragile et périlleux à la fois.  

L’allégorie de l'amour, la fragilité du monde et l'abondance d'histoires, se heurtent à l'insuffisance des mots, pour faire écho à la part de nous mêmes qui est ailleurs, mais surtout nous rend bien plus solitaires dans nos solitudes, alors que nous rêvons de nous élever dans le sublime.

Les femmes tout autant que les fleurs ont leur propre langage, tantôt des tulipes qui promettent, ou lilas qui rêvent de t'appartenir, des roses rouges, blanches jaunes, oranges ou roses qui se déclinent de mille manières, tout en  demeurant la musique de l'univers, l’essence de notre monde...


Je t'offre ces mots, tel un bouquet de violettes...

































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