IL ME RESTE LES MOTS...

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 De toi il me reste les mots, ces papillons si graciles qui sont venus à bout de mon cœur, ceux que je n'attendais pas, qui s'en sont venus rassurer une âme vieillie par tant des années qui en ne passant pas trop vite l'ont usé à tel point que je ne le reconnaissais plus.

Un moment je me suis crû revenir au plus tôt de mes amours, ceux qui avaient la tendresse en filigrane et les contours des rêves adolescents, qui évadent l'esprit en pensées légères et inconsistantes afin que seul l'instant compte et la tienne beauté pour ultime horizon.

Des mots de tous les jours mais qui ont pris une connotation étrange dés lors qu'entre nous j'ai fini par admettre qu'ils seraient les derniers, sans que je ne comprenne ni pourquoi non plus que comment nous en sommes arrivés là, sans que les circonstances ne s'y prêtent.

Il était trop tôt peut-être pour t'emmener sur un terrain dont tu revenais à peine, le regard perdu sur un devenir trouble qui accaparait ton esprit, feutrait les sentiments qui peinaient à être même si tout au fond de toi une petite voix encourageait ton cœur en ce sens.

J'aimerais que tu me gardes dans tes profondeurs, que rien ne vienne distraire ce qui a été pour que je te garde de la façon la plus prégnante là ou mon cœur s'est un jour arrêté de battre, du fait de ce qui l'a illuminé et n'était que la promesse la plus belle qui soit.

" Le temps. Et ta beauté et ton amour, et le bonheur, où seront-ils allés ? Est-ce donc sans regret que tu me perds ainsi."                           

                                                   Alfred de MUSSET

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