L'ELOIGNEMENT
Sur les sentes oniriques de l'amour je me suis trop souvent essayé, j'en ai tiré des joies mais davantage des chagrins, car on perd toujours un peu de soi à vouloir s'éprendre, chercher ce qui nous manque dans une inconnue dont on ignore tout, surtout les vides à combler.
J'ai souvent blessé la femme qui croisait les miens regards qui promettaient toujours monts et merveilles, sans comprendre que nous avons tous nos rêves et ceux-ci sont si différents au vu des attentes de chacun quant à son propre vécu, davantage ses blessures inconscientes.
Et sans trop m'attarder sur mes déboires j'ai continué un chemin qui ne menait nulle part, sinon des incompréhensions et des malentendus, qui suscitaient chez moi plus de mal-être et d'inconfort quant aux multiples questionnements que malgré moi je ne faisais que semer.
Mes regrets sont là à présent pour me faire me souvenir de toi, du temps qui fait s'éloigner l'affect que nous avions pour l'autre alors que je désespère du moindre signe de toi qui m'a emporté corps et âme vers les abysses qui me perdent, en lesquels je ne m'explique rien.
Je doute fort que tu lises ces mots que je ne savais plus comment contenir, si semblables aux vagues qui causent une grande frayeur lors de tout naufrage, mais ils seront ma bouteille à la mer pour que je continue de vivre de l'espoir de toi, déjà je te sais infiniment ailleurs.
Il y a tellement de maladresse en moi, autant que du désarroi quant au fait de tant batailler pour être au plus près de l'amour, que je me demande s'il y aura un après toi qui m'avait si grandement ouvert le champ d'un possible amour de par la délicatesse en tes silences.
" L'amour excuse bien des maladresses." Charles PEGUY
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