UN DESIR DELICTUEL...

 

  Inconsciemment mon désir, presque délictuel je sais nous mène vers des silences feutrés, des non-dits assourdissants et des soupirs retenus, des regards qui se fuient pour ne pas se faire remarquer, tant il s'agit d'un aveu tacite qui ne trouve son explication que dans une prime complicité.

J'ai fort à faire pour distraire mes pensées de ta féminité criante, de ce corps qui flirte avec la mienne envie de le toucher alors que j'ai du mal à l'effleurer des yeux sans me blesser comme s'il était le seul horizon qui vaille d'être exploré, pour moi qui en ait connu pourtant bien d'autres.

Mais je te promets et ce pour ne pas te perdre de souffrir silencieusement, d'étouffer mon sentiment pour que tu demeures entière et au plus près des valeurs qui gouvernent ta vie, mais vois-tu même si elles sont les miennes ne comptent que si petitement au vu de tes yeux incendiaires.

Il m'est difficile de faire comme si tu ne m'importais pas alors que tu resonnes tellement en moi, et si douloureux de ne pas trouver mes mots lorsque tu t'approches, mais je sais que tu l'as compris dés ce jour lointain ou tu as pu rapprocher l'émotion d'un regard aux mots qui t'ont attirée.

Ne m'en veux pas, mais permets un rêve qui affleure en se voulant une houle démesurée en laquelle je me noie avec bonheur, tel si cela au moins tu pouvais me l'offrir sans faillir à tes obligations, non plus que faire le lit de la gène qui oblige le regard à se baisser quant à l'honneur qui lui tient à cœur.

                             " L'amour nait il de ce qu'il y a là quelque chose d'impossible ? 
                                      L'amour est-il ce qu'on n'embrasse jamais que du regard ?"                      

                                                                                                                   Camille LAURENS 

Commentaires

J'aime promener mon regard sur les charmes de la vie,
laisser vagabonder mon esprit
sur les merveilles qui la constituent
mais toujours avec le recul necessaire
quant à ce qui est permit ou pas,
quitte à freiner mon audace de toujours,
me ranger sur ce qu'attendent de moi
les bien pensants et une culture
qui priviligient parmi ses grandes valeurs
l'honneur pour lequel d'aucuns savent mourir.

Mais je ne sais ce qui fait
que je me sens captif
comme jamais de ces yeux de braise
qui n'ont rien demandé,
dont je sens l'étonnement
et tant le trouble
car ils ne sont pas habitués
à entendre à quel point
ils peuvent susciter une passion folle
tout autant que raisonnée chez un homme.

Habitués qu'ils sont à des romances
lues plutot que vécues,
un imaginaire débordant
mais contenu par convenance
et une éducation des plus strictes
qui leur sont une torture
mais qu'elles acceptent volontiers,
car ils appartiennent à une femme
dont la lignée est le tout
et tellement l'essentiel même de sa vie...

Posts les plus consultés de ce blog

LES JOURS DE MELANCOLIE...

JE ME SENS PERDU.....

LES REVERIES TENDRES