DERRIÈRE LES MURS ...

     



Derrière les murs, une femme a mal à se demander si elle allait mourir, les yeux vitreux et sans vie, dans une douleur qui se refuse et afflige, alors qu’elle veut juste un peu de paix et des moments de sérénité.

Misérable, maltraitée et brusquée au point en silence souhaiter un doux veuvage, un deuil heureux, d’être ainsi traitée et malmenée par ce mari amant dont elle garde les traumatismes auprès duquel elle s’accoutume à évoluer dans la douleur, la peur et la honte.

Les stigmates de l’indicible, les mains qui blessent, font qu’elle pleure, hurle sans crier le nom de celui que la haine pousse à l'assaillir et l'accabler, celui que dés qu’il se retourne, l’a condamnée.

Isolée et battue, réduite à une chose dans le miroir de la honte elle n’est plus que les plaies qui murmurent, une femme humiliée, outrée, et en colère des blessures infligées par l’amour.

Derrière les murs souvent l’horizon s’embrase, la peur et l’anxiété se font un crépitement, une parole trop forte qui frappe au cœur soulevant l’âme jusque aux aurores.

L’injonction d’un souffle, un geste trop vif pour aller plus vite, une mauvaise parole dite et la peur qui ruisselle qui refait d’elle, un être sans défense.

Les cils viennent souvent cueillir ses larmes, les angoisses muettes n’étant que le reflet de son âme profonde, il est dur de prendre sur soi car il y a les enfants à protéger, elle peut les mettre en danger sans le vouloir. 

Alors au fil du temps de la dignité, elle compte les jours sans amour, elle traîne son fardeau comme une vieille rengaine, cette violence qui l’entraîne vers le néant, en se disant à quel point il est triste d'être une femme.

Quand chaque jour qui passe est un jour de trop, que la peur est un plafond, les mots des entraves et une rancœur qui ne doit absolument pas sortir, tant elle se sent marquée au fer rouge.

Quand elle tente de dissimuler ses bleus et ses bosses, l’insidieuse perfusion de poison, l'humour glacial au nom de qui elle allait peut être mourir, en encaissant sans rien dire, elle ne peut s’empêcher de penser à celui qui était si rassurant et compréhensif qui la mure dans le silence. 

Il était charismatique, brillant et drôle, l’homme idéal qui la trouvait solaire, pure et différente jusque à ce jour où il lui a dit je me retiens pour n’être pas violent, alors soit une femme bien, une épouse soumise.

Il se gaussait bruyamment du mouvement « ni putes ni soumises » vu arriver  mee too avec circonspection et commencé à vociférer en constatant la déferlante de balance ton porc.

Un vent hargneux s’est emparée de la société des hommes provoquant un malaise certain qui ne manquera pas de faire des dégâts, tels le racisme, la colonisation et autres barbaries qui privent les hommes de l’essence qui compose l’humanité. 

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