LE MONDE SE FAIT PLUS LÉGER...



J’ai vu défiler des meutes d’ombres, des femmes tristes martyrs, qui en se regardant dans leur miroir pleurent de se sentir autant incomprises, alors qu’elles ne vivent que pour trouver la beauté.

J’ai ressenti ce vague , cette solitude au comble, deviné des cœurs meurtris, autant que des corps qui leurs confèrent la sagesse de la solitude, de n’être que des femmes battues. 

J’ai peur de façon générale de nous voir ainsi rendus, ce déclin permanent qui fait que nos violences ont toutes un lendemain, celles que nous avons subies vivent ancrées en nous, changeant parfois juste de camp. 





Je crois que la plus grande partie d’entre-elles savent  fouiller en leur profond, en une enfance de laquelle on attend des rêves à garder et où nous rencontrons la peur, les cris, les coups, un regard qui n’a plus rien de l’innocence.

 Lorsque c’était la main qui répondait à nos questions,  dépouillant et déposant nos cœurs,  on a beau chercher l’osti d’amour il ne se trouve  que des drames derrière des sourires, des coups haineux d’une infinie tristesse. 

De ton seul regard tu illumines l’obscurité, de tes mains tu sanctifies les instants mais tu n’idéalises plus l’homme, être un homme n’a plus aucun sens, puis tu découvres que la colère est l’ivresse de la violence. 

Tout en sachant que le mal se perpétue, que le geste de frapper pour éduquer est contreproductif, tu éprouves une curiosité morbide pour cette violence pas toujours évidente, mais qui fait mal comme s’il n’y avait aucun espoir juste des répits temporaires.

Puis tu rencontres des femmes, certaines tellement réservées qui s’inquiètent au moindre haussement de ton, comme subissant une oppression, qui semblent avoir peur de tout et sans raison, de façon générale, n’ayant que les mots qui flottent. 

Elles semblent ne plus savoir se disputer, pour un rien pleurent et énervent, s’enferment et se referment comme si depuis longtemps elles avaient commencé à disparaître, vidées de tout. 

Saisies d’un doute immense, paraissant un tressaillement, une volonté inexistante, avec toujours une peur qui semble prendre le corps, offrant l’impression d’un sentiment glacial de solitude. 

Tu lui offres l’amour qui donne la vie, l’envie qui permet d’exister et de s’épanouir en oubliant que le sexe mène à la violence ou à la mélancolie,  les vies semblant aspirées dans un tourbillon de mouvements saccadés.

 L’intuition qui surpasse l’intelligence te fait comprendre qu’elle aussi a eu une enfance douloureuse, une vie décousue, qu’elle déteste être conciliante mais n’a pas le choix de tant des frissons au cœur, qui font l’humeur assassine. 

Les habitudes stridentes peuplent votre quotidien, vous rentrez malgré vous dans le cycle infernal amour destruction, amour possession tout en ressentant une culpabilité implacable, une ambiance de mort.

Face à une routine inconsistante autant que fade, pour ne pas céder à une violence qui n’est que la mise en acte de l’impuissance, tu cherches dans d’autres les rivages supposés heureux, une île paresseuse pour ton corps, là où tu supposes que le soleil sera ta demeure. 

Et parfois tu rencontres une femme habillée de cette même fourrure de soleil qui ne croit pas davantage en elle, défaite et à bout de forces, qui t’offre une humble douceur, une grave majesté qu’un soir orageux fait amour pantelant ...

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