L'AUTOMNE VENU..






 L'automne jonche les sols de taches de rousseur, de feuilles rouillées, et le brouillard est de retour au matin, il n'est plus d'azur clair ni d'haleine tiède, tout se transformant en marron craquelât.

Les jours se raccourcissent, nous font davantage sentir la pente des années et le ciel devient quelque  jardin mélancolique, qui ne sait plus nous offrir que des clartés fugitives.

Le vent déshabille les arbres sans pudeur ni déconvenue, et le sol se fait désolant des lambeaux épars des voiles de l'été, comme des illusions fanées s'en allant les rejoindre.

L'aurore matinale amène la nostalgie sur l'assise de mon coeur, je pleure un azur attendri d'un octobre qui se veut pâle, me sentant tel un tzigane sans papiers à l'humeur vagabonde.

J'imagine les cimetières, jardins pleins des saules gris et romarins, habités par des mendiants morts saouls, tant le coeur n'oublie pas mais est capable de guérir de ces moments désagréables.

Il est l'ambre qui cristallise les amours, comme si notre âme s'était enfuie avec l'été, chaque aurore nous rappelle l'ombre grandissante d'une vie en déclin qui se pose, telle une vitalité offerte aux effluves de l'automne.

Mon coeur est tel un oiseau qui frissonne, ces arbres qui s’abandonnent, et ces silences qui résonnent en voyant ces muses qui jettent les feuilles sur ce parterre de velours...

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