TU ES BELLE, J'AI DES YEUX...







Tu es belle, j’ai des yeux ..

J’ai suivi un oiseau noir et blond, une feuille rousse, en prétendant conquérir ce qui n’était pas à ma portée.

J’ai toujours été l’hirondelle, qui vit dans la maison d’autrui, un beau feu qui s’éteint de lui même, un flot où l’on se mire.

Je traîne un cœur meurtri, sans rime ni raison, comme une étoile qui pleure, morne comme le vent dans un un ciel gris bleu.

Je suis en quête du soleil des gens heureux, comme pour me laver avec de la lumière, tant chaque jour me réserve son affront, je me sens tel l’oiseau d'une seule saison.

Mon vol inconstant me mène à là où tout finit, et l’amour et la haine me mènent loin de la chambre amoureuse, encore moins de la couche.

Le temps fausse les serments, les rêves d espoir arrivant à mon âme pour n’inspirer plus qu’une vaine pitié, d’une raison qui a ses retours soudains.

L’être qui souffre est un mystère, qui ne fait que pleurer les rêves les plus doux, sa détresse est violente il se fait églogue d’une grâce consolante.

Je vais je viens fixant mes pensées, les désespoirs que j’ai conçus, souffrant mes maux sans les dire avec juste un cœur qui s’écœure.

Parfois le jour se fait nuit dans un silence d'évidence cruel, je deviens comme tous ces mal en point dont l’avenir se meurt, dans leur passé errant au ciel comme sur terre.

J’entends le vent soupirer, peut être est ce un murmure, une image que le regret vient embellir, l’ombre d'un voile incertain ou un sourire déliant du jour la trame.

A l’automne de la vie se sont nos souvenirs qui meurent, mais au travers l’air dormant immobile, j’aperçois une femme sans or ni soie, qui comme moi trouve la paix dans la solitude.

 Devant une journée de nuages, un cortège de loups je ne veux ouvrir mon cœur qu’aux souvenirs du bonheur, car en la perdant je ressentais combien je l’aimais, le prix du cœur qui nous comprend.

L’âme n’a point d’âge, elle est tel un bouquet de houx vert, les derniers voiles des matins, les écrits qui fleurissent les yeux, les longs jours qui reviennent.

L’automne sans elle est triste avec sa bise et son brouillard, la pensée d’elle éteint les plaintes en ce cœur naguère si vaillant.. 

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