UN MATIN BRUMEUX...






Un matin laiteux comme d'autres avant lui, des cieux assombris qui font un ciel livide ou germe l'ouragan, qui ne saurait attendrir l'immense surdité de mon coeur.

Au plus près de mes longs soupirs et espérances vaines je déambulais le teint creusé, les yeux bleus assombris porté par un corps brisé de tant de vaines certitudes.

J'étais dans mes pensées en ce blanc matin, jeunesse des journées ou les oiseaux s'attardent dans leurs vols, avant que de rencontrer cette belle inconnue, tel un souffle de la providence.

J'ai aussitôt resurgi des méandres des morsures que l'esprit m’infligeait, pour aller vers les aurores d'un renouveau précieux, car au contact de ce regard j'entrais en rémission.

Je ressentais l'émoi du pilleur devant un butin rare, savourant l'instant qu'on ne peut saisir, un éclair qui laisse les bras vides.

 C'est telle une splendeur auguste de l'orage, un air vierge, une nuit de fièvre pour moi qui savourait tant les instants de solitude, un désir éphémère dans lequel tu frôles sans étreindre, le rire du vent agile, l'œil du jour curieux.

Tu ressens brusquement l'attrait farouche des viols, une bouche éprise de chair et de baisers amers comme des larmes, jusqu'à vouloir entendre le cri de ses entrailles.

En imaginant sa brèche moirée tu te construis un rayon de certitudes qui noient ton pâle quotidien, enflamme ta vie morose et routinière pour rêver d'épuisantes luxures, un autre ciel pour tes nuits.

Son regard n'étant que deux gemmes de saphir aux reflets d'émeraude, tu te sens déjà dans une fauve agonie auprès de son corps d'une géographie singulière..

Les rayons ont pâli leurs clartés fugitives te faisant ressentir la mièvre caresse d'un bleu azur disparu, les Klaxons s'enchaînant te rappellent qu'il faut repartir le feu étant passé au vert depuis un moment.

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