VOUS ETES BELLES...

Malgré le fait que vous ne vous trouvez pas jolies, que vos corps n'ont plus cette hardiesse qui attiraient les regards sans ne rien faire vous nous plairez. 

Car il en est ainsi des choses de l'amour, que les regards nous échappent, s'attardent et s'embrasent d'eux mêmes pour très souvent ne plus savoir en revenir.

Lorsque vous vous regardez dans le miroir, vous êtes limites discourtoises à votre endroit comme devant une étrangère, ne sachant plus trop quoi penser de ce corps qui vous dérange presque. 

Vous avez beau faire, aucune partie de votre corps ne semble trouver grâce à vos yeux, vous frôlez même l'impatience lorsque vous vous recoiffez. 

Si je puis vous rassurer nous, femmes et hommes confondus en sommes tous rendus la, la quasi détestation de ces êtres supposés être nous, à se demander en souriant ce qui fait que peu ou prou nous trouvons tous plus ou moins à nous caser.

La dictature du physique est inutile et malsaine, on aime les gens beaux sans vouloir les épouser, les femmes belles faisant même peur aux hommes. 

Les regards seuls manquent de discernement, d'être dans la rêverie constamment, aimer une Ferrari ne suppose pas vouloir être au volant de celle ci. 

Vous ne verrez jamais nos regards attendris, dissimulant une tendresse effective de ne pas la supposer, l'imaginer ou de la supposer et pourtant elle est bien là dans nos regards.

Vous pensez tout le temps que lorsque nous nous regardons, c'est d'un œil critique ce qui vous ramène à ce physique qui semble vous déranger, alors que très souvent nous sommes heureux que vous soyez là, tellement proches.

Lorsque nous avons vingt-ans nous ignorons tout de la véritable beauté, celle qui dure, que nous épousons pour la vie, celle pour le quotidien au contrario de nos rêves. 

Jeunes nous vivons le nez dans les étoiles, à rêvasser de ce qui semble être le bonheur alors qu'il n'en n'est que l'illusion.

Vous ne verrez pas l'amour infini qui ne se dit pas, ne se montre que rarement, se veut notre jardin secret, notre plus profond, celui sans lequel nous serions juste perdus. 

Nous les hommes sommes si peu expressifs avec les mots, si avares de compliments et tellement enclins au langage corporel que nous érigeons des murs de discorde dans nos couples. 

Il suffirait juste que vous nous regardiez avec des regards plus compréhensifs pour voir en nous les grands enfants que nous sommes restés.

 Et ainsi comprendre que si nous nous montrons admiratifs devant la voisine c'est juste pour nous pavaner, que cela est rarement suivi d'effet .. 

Adriana Karembeu est venue sur le marché d'intérêt national de Rungis tourner un reportage.

Elle a capturé tous les regards l'espace de quelques instants magiques puis tout le monde est rentré chez lui. 

La solitude n'est la plupart du temps pas là où on la suppose, nous serions mêmes parfois agréablement surpris de ne pas désirer échanger nos vies avec d'autres ..