NOS PARFUMS AIGRIS ..





Nous regrettons tous l’enfance ou le cœur dort, juste pour aimer voir les printemps se faner, sourire en voyant les années tomber, écouter les jours de pluie et nos yeux d’autrefois. 

Lorsque nous pouvions être là et ailleurs en même temps, rêver du mot toujours, nous éveiller au bonheur, choisir de rester, être libre de partir, n’ayant pas en nous que le miroir du temps.

Retrouver la tendresse d’une main qui chasse les pleurs, rien qu’en la passant dans nos cheveux, avant que de retrouver une pierre là où on avait laissé un cœur, sous le fardeau croissant du repentir.

Dans l’amas de nos souvenirs confus, revoir nos pensées d’hier, ces chapitres qui n’ont pas de fin, la solitude insaisissable désertée par la tendresse, ces instants ou le futur est toujours à l affût., au faite de nos jours, dans les plis tourmentés de nos mémoires. 

La vie est une triste chose, nous peinons à remplacer la lumière par une clarté pour de l’amour nous affranchir du baiser, retenir les liens que le temps a tissé, et l’impression de toujours passer à côté. 

Il ne semble pas normal d être ainsi tiraillé dans une si courte vie, devoir laisser s’estomper les visages des femmes que nous aimons, abandonner une amoureuse éloquence, railler l’amant et le poète. 

Les pas du temps dans l’ombre qui nous refoule toujours sur le même rivage, celui des habitudes hésitantes et des regards lointains de l’esprit, nous blâment et font le présent imparfait.  

Tout semble à nouveau commencement et dérisoire effort, tels des fruits tombés des arbres, une vie clairsemée de ses amis, où nous nous travestissons pour nous complaire. 

Devant l’harassant désir qui nous tient aux abois, le temps qui toujours s’ouvre, la rêverie qui semble un océan, notre fierté qui succombe et se blesse à tous les regards de femmes  dont on connaît les pas , que jalousement on suit pour aspirer aux douceurs ineffables de l’hymen. 

Nous voudrions prendre le temps d’aimer, de redonner au cœur sa poésie, mais il semble long et difficile de révéler sa tendresse d’un esprit fringuant toujours aux abois. 

Entre nos mains fermées nous tenons les rides de demain, les plaies en profondeur, nos regrets délaissés, les peines que sont les mieux d’autrefois, qui n’étaient que noire jeunesse. 

Tels des êtres épars et dévastés nous laissons défiler le temps et les ans, les visages aimés emportés qui nous sourient encore, dont nous ne connaîtrons pas les cheveux blanc et les fronts ridés.  

Dans le miroir du temps il semble impossible de vieillir sans déchoir, des passés gravés sur des corps déjà empreints de vulnérabilité et des couleurs de l’automne...

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