UN TEMPS DE SOLITUDE ...



Un temps de solitude...

Je me suis cogné contre la nuit, les paupières vides de sommeil, le regard agrippé aux nuages fermés, au drap bien tiré de l’horizon. 

Je suis face à un miroir ou tremble mon reflet de la nuit oisive qui me suit, du bruit de mes pensées qui me donne un front de vieux chêne. 

Dans un abandon indifférent et las s’élève en moi une mémoire disparue, un inconstant que charrie l’esprit qui dépose son manteau de chagrin. 

J’écoute monter l’océan dans mon cœur, ces blanches solitudes, ce gris de poussière dans un ciel qui semble lui même usé.
 
Je reviens éclaboussé de la nuit, sans envie ni orgueil, plein de souvenirs qui empêchent le jour, un goût de cendres sur la langue.

 Si je pouvais rebrousser vie, oublier le navire de mon cœur qui tangue, quitter les parages de cette éternité passagère je le sentirais moins un ivrogne de la vie. 
 
Je me sens tel un amant malheureux dont les obscures rencontres, quelques beautés fugitives éraillent de blessures. 

Je suis d’une génération dévorée comme ces arbres qui dorment comme des corps inertes, ou cette feuille qui attend que le vent la pose. 

Le temps ce matin s’est vêtu de bouderie, je vois l’automne au travers de la fenêtre et j’ai peur d’avoir peur du serrement du temps. 

Je ne veux pas entrer dans le flot épars de mes pensées, ni pénétrer dans les arènes de la mélancolie, ou le temps estompe les êtres, entaille les visages.

 La mémoire, une étrange demeure devant laquelle la vie s’inquiète, qui fait vibrer mon cœur et mes yeux, fait des heures des pièges.  

Dans un élan, l’esprit altier reprend le dessus pour faire de cette journée une fleur de joie, pour entrebâiller la porte du bonheur, faire de mon âme un ciel sans bornes. 

Le ruisseau de mes vers s’attelle à un songe appelé bonheur, qui n’est pas dans la gloire mais dans la lyre de l’amour. 

Je retrouve le clair soleil de la jeunesse, qui chasse les pensées affadies qui éternisent les flammes de la mélancolie. 

Je m’en vais cueillir les feuilles couleur du crépuscule près de l’aube encore obscurcie en souriant à un SMS d’elle qui vient d’arriver. 

Je ne saurais lui expliquer autrement qu’avec cet écrit le paradoxe qui faisait que je ne pouvais pas lâcher  le téléphone ou j’écrivais pour lui répondre.

 Elle était en charge d’apporter un croissant mais surtout la bonne humeur que j’entends déjà. J’ai écrit pendant une heure et effacé malencontreusement celui ci, je l’ai refait car l’heure utile est celle qui remplit les cœurs ... 


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