J’AURAIS AIME PARCOURIR..

Si nous nous étions rencontrés au lieu de nous frôler, à l’heure où le ciel rougit nos âges, porteurs de nos amours et de nos naufrages, j’aurais aimé parcourir nos folles outrances. 

Près de toi perdre mes innocences, mes soupirs étonnés et mes joies insouciantes d’être parvenu au temps qu’on apprivoise et colorie de vers légers. 

Franchir les interdits, flirter avec les possibles et dans un serment murmuré faire de toi mon arbre à secret, un songe perdu aux confins des étoiles.

Je me découvrais un ciel ouvert, un torrent de sensations, une joie qui crépite, chante et ramène au silence, mais la vie n’est jamais une toile. 

Je t’ai rencontrée comme une mer qui se donne au soleil, la femme de tous les chemins, au zénith de mes querelles endormies telle une aube palpitante et offerte. 

Je me suis mis à te couvrir de mots frais comme l’averse pour faire un brasier de nos vies entrouvertes, et déferlé au gré des proses pensant déposer des ailes vierges sur tes froids. 

Je pensais auprès de toi oublier le réel qui n’est que fiel dans des échanges au ton lilas, dans des silences au cent lumières, où il n’y avait que nous. 

Sur des vagues inconnues, nous avons rencontré l’ardent de nos vies si houleuses et les cœurs qui dégringolent mais aussi une passion dévorante pour les vers. 

Tu es mon cadeau de Noel tout coloré et magique, un sable blanc ourlé de destin tel l’amour immaculé des amants de toujours, aux vies si construites et tellement  en désordre. 

Il y a toujours une suite à nos vies, nous nous apprenons à la flamme qui console les plaies qui s’enroulent au coucher, comme deux égarés dans les sentes de la vie. 

Nous nous sommes découverts fardés aux couleurs de demain, ravaudant l'espérance que les ronces du destin avaient mise à mal en nous amputant de bien des bonheurs. 

Ainsi que deux armures solides, des guerriers harassés traînant les lambeaux de l'infortune, tels des milliers de cœurs qui pleurent dans l ombre nous nous sommes mis à parler de nos impossibles et de la nuit qui est partout. 

         La vie nous surprendra toujours