LES FEMMES QUE NOUS AIMONS ...




 Les femmes que nous aimons, celles que nous connaissons à peine, qu’un destin différent entraîne vers des nuits hagardes à la sereine ironie de vies sans relief. 

Celles déjà prises qui ont dans le regard la mélancolie d’un aveu désespérant, ces timides amoureuses qui finissent tristes et esseulées avec pour compagnon un orgueil stupide et qui me retournent le cœur d'ennui. 

Tous ces regards jamais revus, ces âmes vêtues d’un blanc pétale, ces chemins qui ensorcellent jusqu'à devenir les marais livides de nos automnes, l’écume inconnue de nos rêves. 

Et la fleur qui plait à mon cœur désolé, la fontaine de silence qui n’est qu’un sanglot d écume sur des flots décolorés, la gaieté fugitive, la lyre plaintive, le fiel brutal du désir qui nous font aimer le vertige. 

Un grand papillon blanc qui voudrait soupirer un aveu tout bas, une amante à la face blême comme une aube tremblante  qui court après son soir mais dont l’aveugle destin se veut têtu. 

Nous ne savons pas briser le plafond de nos cages de verre, laisser nos cœurs prêts à s’éprendre aller vers une passion labile et fuyante, rejoindre les cris ensoleillés de millions d’amants. 

Malgré un ciel enjôleur, nos fausses gloires ne verront jamais le jour pour un durable vermeil, un maint bonheur, un songe de nuit et d’amertume, un désert stérile de douleurs. 

Sur mon esquif, les plaintes opportunes grisent telles des ombres, consolent des larmes de toutes ces trop belles promesses, autant que des paroles roses que nous ne pensons pas. 

Au seuil des heures éphémères, l’espace vain de nos vœux chancelants, nous sommes si embués de néant et soûlés d’arrières mondes que nous n’irons jamais nous effeuiller de nos blancs atours en d’ineffables voluptés. 

Je m’en vais pailletant chaque fleur d un regard sous le mépris navrant d'un destin qui n’est que le sein du regret, un sanglot d’écume et d’orgueil, les nus embués  du néant qui ont la ferveur amère. 

Sereine ironie le songe inouï de beauté tél un charnel frisson, une gaieté rêveuse ne sera toujours que le baiser d'un rêve auquel nous envoyons la fleur chère aux amants ...

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