LES INSTANTS DE CONTEMPLATION ....


J’aimerai lui dire, peut être me lira-t-elle, que la réalité  de  l’amour à une singularité cruelle et profonde qui le prouve et l’éprouve mais aussi que la jalousie est non un jeu mais un feu révélateur. 





Sans amour nous sommes isolés et malheureux, car aimer c'est tenter de combler un manque, une expérience de plénitude et de contingence ou l’on pense pouvoir retrouver les ressentis de l’enfance. 

C’est telle une régression salvatrice dans laquelle l’inconscient choisit avec qui il va trouver un épanouissement au travers une voix, un visage, ou une gestuelle. 

Dans un sentiment naissant, il faut accepter de ne pas avoir la maîtrise de celui ci car on n’entre pas dans un univers volontariste ou méthodique, juste une suite d’épisodes contrastés, des instants extatiques ou défaitistes. 

Il ne s’agit pas non plus d’exiger une satisfaction immédiate, plutôt d’accepter l’inconnu et être patient, envelopper l’autre, le porter, en faire un idéal incarné, qui nous fait exister par son regard. 

Aimer vraiment intensifie la sensation d’être, tels une magie et un enchantement qui nous tient davantage réveillés dans de sublimes instants de contemplation.  

« L’attente croyante » comme dirait Freud, ce moment de bonheur si intense qu’on peut se satisfaire de savoir que l’autre existe. 

Qu’il soit charnel ou spirituel l’amour est une ouverture vers l’absolu, l’altérité de l’autre dans laquelle nous restons libres ou pas de soigner nos relations amoureuses. 

Si le désir charnel est attachant, l’amour platonique est un versant céleste disaient déjà les grecs, pour cela il faut garder en tête que l’autre est une merveille que la vie te confie et dont tu dois prendre soin. 

Le manque d’écoute ( pas d’amour ) conduit à la rupture qui n’est qu’une violence de l’être autant que la maladie, Rimbaud disait déjà il y a longtemps « le monde a soif d’amour. 

Je voudrais dire à ma plus belle rencontre, celle qui m’a aidé à comprendre à quel point l’amour est pluriel que je l’aime à la manière dont elle m’a appris à le faire, sans finitude et dans l’authenticité des sentiments. 

Je suis retourné dans l’enfance et j’ai pris le petit garçon triste dans mes bras, il a souri d’autant plus que je lui ai dit que nous allions te rejoindre, il me semblait que je l’avais vu la veille, que rien vraiment n’avait changé. 

Derrière nous une petite fille blonde aux yeux d’un bleu  topaze nous faisait des signes de la main comme pour dire au revoir à l’enfant, celui qu’elle enveloppait, portait comme s’il était à l’intérieur d’elle depuis neuf mois. 

Le petit garçon regardait l’horizon s’étirer devant lui comme une promesse de bonheur quant à ces instants qu’il attend depuis toujours, il y avait comme autrefois dans son regard le bleu myosotis ...


Commentaires

Hakyma a dit…
Quelle belle description de l'amour
Je retiens qu'il a pu métamorphoser ton passé... Ton enfance... Qui veut dire c'est bien un vrai, et qu'il faut le garder précieusement ❤️

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