LES NUITS DE LA TERRE...



Noel vêtu de lin, nuit bleue givrée de sucre fin, prêtez l’oreille, ouvrez vos cœurs avant que l’austère hiver ne nous fasse oublier le temps d’avent, les vieux et les chemins mystérieux.

Le chœur des anges triomphants semblaient annoncer des temps nouveaux, un frais rameau jaillissant, les joyeux moments ou les enfants guettent et restent éveillés pour le face à face avec ce qui est caché. 

Sous les lumières de Noël et ses poussières d’infini, ses étoiles à écorce blanche ils sentent vibrer leurs moindres paroles auprès des adultes enclins aux retrouvailles et festins arrosés. 

Il y aura bien sûr la bûche en France et dans des régions reculées la fougasse, le gâteau au miel et pistaches entourés de fruits secs, le tout sous les cris heureux des chers petits. 

Mais la maison et le feu de Noel ne sont pas tous semblables, divers et variés ils symbolisent l’étrangeté d’un monde qui n’en finit pas de se transformer. 

En Italie les enfants trop peu sages trouvent des morceaux de charbon au pied du sapin et l’on s’attable autour de la forme ronde des lentilles censés porter bonheur comme aux Philippines d’ailleurs. 

En Ukraine le sapin a pour ornement des toiles d’araignée ( factices ) rapport à un vieux conte sur une miséreuse qui au matin qui symbolise la paix a retrouvé le sien enguirlandé ainsi avec une profusion de jolis biens.

Autant que les fêtes de Noël, le nouvel an est célébré diversement dans tous les pays du monde, traditions, coutumes et superstitions faisant force de loi.

Certains priment la superstition tels les Brésiliens qui refoulent les mauvais esprits en s’habillant de blanc, ou la Norvège où l’on cache les ustensiles de ménage car ce soir là ceux ci sont censés descendre sur terre pour les voler. 

Quand en Russie on écrit puis brûle des vœux qui seront bus avec une gorgée de champagne, au Brésil à minuit au bord de la mer d’aucuns prononcent sept vœux en défiant sept vagues pour accueillir le nouvel an. 

En faisant un tour sur l’Ecosse et la Grèce ou la superstition du premier pied foulant votre demeure est censé porter bonheur ou malheur, nous nous arrêterons une seconde sur nos amis Danois qui au milieu de la nuit sautent d’une chaise et cette chère Colombie ou ses habitants portant une valise feront le tour du pâté de maisons. 

Nous oublions nos amis espagnols et leurs douze grains de raisin avalés un à un en même temps que les douze coups de minuit bien entendu. 

D’aucuns ont déjà pris le raccourci pour les bougies magiques et comptes à rebours en tout genres tels nos  illustres japonais pour lesquels Noël est là d’été des amoureux qui vont festoyer dans l’enseigne de grande distribution KFC comme des enfants ( poulet oblige )

En guettant la première étoile annonçant ces nuits bleues, d’autres se rappelleront tout simplement à quel point le monde est injuste et les hommes si différents, que tant de cœurs sont des taudis ou l’amour crève de faim.

Nous nous souvenons tous de cette période pas si lointaine où les biens matériels prenaient moins d’importance que les humains. 

Un temps où même démunis nous savions partager, de nous souvenir à quel point ce qui est partagé est meilleur, mais c’était avant que d’avoir l’œil policier qui nous fait regarder avec dégoût ceux qui abattus par l’épuisement ne sont plus que des âmes grises dans des nuits bleues.
 
  Je ne puis m’empêcher de penser 
      Qu’un jour je n’avais rien ces jours là,
          Rien que mes regards d’enfant triste 
                Sur ces choses qui m’échappaient.


       Joyeuses fêtes à toutes et à tous 

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