UN NOBLE OURAGAN...





Tous deux vêtus des ombres du mystère et du confus infini, nous vivions sous nos propres lois comme deux âmes éparses et dévastées qui ne se plaisaient à nul endroit. 

Nous n’étions que le désir rêveur qu'offre les océans, affublés d’amoureuses éloquences avec des vers plus longs que leurs échos, des esprits fringants mais tellement aux abois qui se nourrissaient de mille amours. 
  
L’espiègle folie a croisé la blonde rêveuse qui portait son être avec tellement de grandeur qu’elle a travesti sa véhémence en émoi, l’altière fantaisie a touché un cœur profond et délicat. 

Ce fut un port d’amarrage ou la peur, l’angoisse et l’ambition n’étaient plus le vitrail d’hier qui rappelait le passé. 

Nos âmes inviolables n’étaient plus des que des larmes de cristal humides et le silence qui répandait son vide fut rapidement remplacé par les rêves indolents, qui rappelaient les mers du sud. 

Dans nos cœurs qui n’ont connus que les excès, ce. subtil éclat de beaux jours, nous a fait aimer la fière déraison, le thyrse en fleurs qui s’enroulait autour de nos deux êtres asservis, tes yeux ingénus en étant les cantiques.

J’ai aimé une solitude sensée que pour toi j’ai renié, l’orage éloquent de nos aveux qui faisait tomber notre pudeur monacale, j’entendais les mots que tu pensais et sentais ma force se faire servile. 

 Mais la passion a l’orage maladroit, il rend moins attentif à l’âme choisie jusqu’à faire, les pleurs de l’aurore, les ciels d’azur et les froides saisons, une atmosphère tendue et roide qui faisait de nos yeux des cailloux bleus et froids.

J’avais cru fuir bravement, me défaire de mes mornes pensées, de ce murmure immense et feutré, du poison de ton silence, de ces douleurs sans contours tout en prenant conscience des effrayants pouvoirs des mots. 

Je me suis noyé dans une lumière blafarde du tourment que je m’étais dispensé, j’avais le rire épanoui d’angoisse entrecoupée qui fait éprouver le prix de l’absence de celle qu’on peut continuer d’aimer les lèvres closes.  

J’aimerai faire cesser l’arbitraire déclin, retrouver mon amoureuse et secrète saison, voir naître le printemps avec ses souffles bleus et lisses , dont tu seras le chant et moi l’écho. 

La noire hirondelle s’envolera vers de autres cieux, le dieu délaissé recouvrira l’ivresse des mots en se bornant à ta vie faisant ainsi fuir cet automne qui a mouillé nos âmes.

Tout semble commencement et dérisoire effort si tu oublies l’enfant que tu as mis à nu et commencé à remodeler, la petite fille la joue en fleur qui semblaient heureux dans un monde moins grand.,.

                      La page que l’on aime 

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