D'AMOUR OU D'AMITIÉ...
Depuis quelques mois, nous nuis vivons avec des hauts et des bas, comme si nous ne savions pas nous aimer d'amour ou d'amitié, tellement nous nous sentons bien ensemble, dans les mots qui nous rassemblent.
Nous avons découvert en nous rudoyant l'importance d'une relation établie qui parfois il est vrai nous dérange de par son ambiguïté, ces non-dits qui s’imposent même lorsque nous n'en parlons pas, le miroir de nos maux.
Nous partageons nos vécus d'hier et d'aujourd'hui, mais aussi des choses plus actuelles teintées de joie feinte ou de chagrin dissimulé car nous savons tous les deux à quel point les cicatrices laissées dans nos cœurs ne se referment jamais totalement.
Ton sourire, je le vois est si fragile comme un papillon qui ne se pose jamais tout à fait même lorsque tu le sens sur ton épaule prêt à s’abandonner, à se livrer à tes caresses ou même aux regards appuyés d'amour ou d'amitié.
Et pourtant au hasard des fois qui nous ont éloignées l'un de l'autre nous nous sommes retrouvés plus aimants encore, si heureux d'avoir dépassés des divergences qui n'en sont pas, au regard de ce que nous savons l'un de l’autre.
Nous devenons de plus en plus confiants malgré tout en découvrant qu'au delà de ce qui nous divise, la force qui nous lie est l'amour et l’amitié qui auraient juste besoin que nous les laissions libres d'aller à leur guise.
Les adultes n'ont pas totalement perdu l'innocence amoureuse qui caractérise les enfants, que nous sommes devenus bien malgré nous, qui jouent à aimer, inventer des histoires qu'éloignera le jour, après voir si bien dissimulé leurs sanglots.
Hier au soir nous nous sommes invités dans un de tes souvenirs, de ceux qui font mal, qui ne sont que des cris étouffés, juste qu'il faut faire avec, de ceux qui partagent nos vies de rien, nous nous sommes vus sourire et même rire de le sentir plus léger.
Nous sommes sur une route abandonnée, il fait froid il fait presque nuit, nous ne savons plus ce qu'est d'avoir peur tout en éprouvant le besoin d’être rassurés, de quelqu'un qui nous serre dans ses bras pour recoller les morceaux.
Nous aimons partager, de trop savoir que distraire l'esprit est la seule chose à faire, lorsque le passé devient lancinant, se trouve derrière la porte, prêt à emplir ce vide qu'il y a en nous car nous nous sentons seuls même parmi les autres.
Nous voulons nous raconter à un autre qui n'est pas nous, mais l'est tellement d'une certaine manière, ce cœur en bandoulière dont nous prenons soin depuis quelques temps sans trop comprendre comment, ni savoir pourquoi...
Parfois le temps se raccourcit, les distances n'existent plus, seules nos âmes se plaisent, éprouvent le désir d'être ensemble sans même vouloir savoir si c'est de l'amour ou de l'amitié.
L'émotion de ces instants cache la béance des larmes jamais versées, des cris qui tambourinent dans nos têtes, des regards qui cherchent encore sans ne jamais vraiment trouver le paysage qui rassure, la voix qui console, les mots qui tiennent chaud.
Quand je suis seul, j'égrène le silence, je parle à la tendresse qui agite mon cœur si impatient du jour qui tarde à me laisser deviner ce papillon qui virevolte au dessus de mes pensées, me promettant de l'aimer d'amour ou d'amitié.
Petit Mousse
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