LE POIDS DES REGARDS



          Le poids des regards...28 mars 2019 à 07:28

 Les femmes subissent le poids des regards de diverses façons, mais surtout tout le temps.

Elles sont sujets de désir, de frustration, de haine et de jugement sans même rien demander.

Dés leur plus jeune âge on les éduque dans la fuite de ceux-ci, leur expliquant à quel point ils peuvent leur faire du tort.

Et puis adolescentes elles sont partagées, elles les cherchent autant qu’elles les redoutent, dans le jeu de la séduction qui les amusent, tout en prenant conscience qu’il leur faut être plus intelligentes, même subtiles dans leurs comportements.

Leurs parents les suivent tout au long de leur vie de cette inquiétude qui a du mal à se dissimuler, selon qu’il s’agisse d’une fille ou d’un garçon.

Le poids des regards est un avantage, mais davantage un handicap tant il conditionne le moindre de leurs faits et gestes.

Leurs propos sont analysés, je dirais même disséqués pour relever la moindre connotation indigne.

Lorsque les garçons n’ont que leurs jeux dans la tête, les filles sont gangrenées par des stratégies sans fin pour tout et n’importe quoi.

Comme si elles étaient vouées à vivre sous une dictature qui dure leur vie entière, car même mariées rien ne cesse sauf que le regard se fait promiscuité.

Tout un chacun s’arroge le droit de les juger, critiquer, condamner comme si cela était une normalité, qu’il leur fallait être parfaites, sans que nul ne définisse réellement de quelle manière

Leurs enfants, si enfants il y a entonneront ce doux refrain à leur tour car il est bien entendu qu’on demande beaucoup plus aux mamans qu’aux papas.

Être parfaites elles savent, elles le peuvent si ce n’était cette autre dictature qu’est le temps qui les presse, les harcèle alors qu’elles doivent faire mille choses par jour.

Nous les voyons au quotidien semblant toujours pressées, mais elles le sont, les bras détachés des corps par toutes sortes de choses, les courses qui n’en finissent pas, les poussettes qui n’avancent guère, semblant de plus en plus collées au sol.

Les repas, le ménage, l’état de la maison et le regard critique de ce compagnon qui se demande s’il a choisi la bonne personne.

Allègrement se profile déjà la fin de semaine où il faudra rendre visite aux beaux parents, inquisiteurs de sa vie de couple et surtout de l’état d’esprit de leur rejeton qui ne dépend plus d’eux.

Une femme vous met au monde pour vous confier à une autre femme comme si vous aviez besoin d’être chaperonné et c’est sur cette dernière que repose le poids d’une prompte réflexion.





Bien plus tard la dictature des ans agissant pour la libérer de cette autre qui doit être belle et parfaite, de subtil vêtu, il lui reste à enfourcher le dictât d’un corps usé de tant et tant,

Bien malgré elle les souffrances du corps se manifesteront allant parfois la faire se tordre de douleur, ce que d’aucuns pointeront du doigt comme si cela était une preuve de défaillance.

Maquillée ou pas elle ne ressemblera que si peu à celle qui devait esquiver les regards des hommes comme si elle provoquait du simple fait d’exister, mais toujours sentant ces mêmes regards qui se mélangent à de la pitié souvent, le pire des sentiments.

On l’aide à traverser la rue, parfois on lui cède la place dans les transports, la boulangère prend des nouvelles de son dos et elle toujours vaillante s’empêchera de dire à quel point tout cela l’emmerde.... car une femme se doit d’être autrement.

Commentaires

Kyma a dit…

Merci tonton pour cet article, je suis maman au foyer et dans cette societé nous ne sommes pas considerées malheureusement...J'espere qu'un jour les meurs changeront .
Pour moi c'est un choix de vie par amour pour mes enfants
Et quand on a un mari conscient que l'éducation des enfants se fait à deux... On atteint un équilibre harmonieux, et ça ne peut être que du Bonheur

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