NOS VIEUX....

                      


 CE SONT NOS VIEUX .......





Il m’arrive de regarder le ciel comme pour tenter une fois encore de trouver des réponses à tellement de mes questions .

Tant des miens s’en sont allés, bien des visages ont disparu dans une mémoire ou tant de choses se confondent.

Une époque s’en est allée sitôt remplacée par cette autre qui va trop vite, qui se veut trop bruyante mais surtout anxiogène.

Les gens dans la rue semblent toujours pressés, inquiets, anonymes, des ombres furtives.

Les vieux surtout attirent particulièrement mon attention ils sentent la peur et évitent les regards.

Ils sont presque gênés d’exister comme s’ils dérangeaient ces foules, innommables, cette coloration qu’on ne leur a pas laissé le temps d’apprivoiser.

Ce manque de courtoisie, cette incivilité qui fait que l’on parle trop fort et qu’il faudrait presque s’excuser de passer par là.

Ils se faufilent avec prudence entre des groupes, très souvent de jeunes issus de l’immigration qui semblent les toiser et ils ont mal.

Mal à une jeunesse qui a fui et à un corps qui ne les supporte plus,, ces voitures qui ne semblent jamais s’arrêter et leur tanière qui parait toujours trop éloignée.

Ceux de leur génération ne sont plus, les petits commerçants qui au fil des ans se voulaient des repères ont fermé emportant les quelques sourires qui demeuraient dans la ville.

Les restaurants de tous genres débordent les trottoirs proposant des nourritures inconnues autant qu’inquiétantes.

Personne ne regarde personne mais tous ont un smartphone à la main pour se donner l’impression de n’être pas seul ou anonyme.

D’aucuns sourient béatement, certains sont habillés de manière incertaine, coiffés de façon qui outrage le regard.

Madame untel et son époux avec lesquels ils partageaient leurs ressentis sortent de chez eux de moins en moins souvent.

Tellement d’autres sont cloîtrés dans leurs peurs, l’angoisse de ce dehors dont ils n’ont plus la maîtrise, lorsqu’ils n’y sont pas cloués par la maladie.

Celles qui débarquent de toutes parts, telle une armada, avec un chapelet de consignes anxiogènes même pour leur signifier la grippe, la belle affaire.

Sitôt rentrés le réflexe pour meubler le silence assassin est d’allumer un écran qui va les assommer, c’est peut être le mot approprié d’informations des pays où ils ne mettrons jamais les pieds et dont ils ignoraient jusqu’à i y a peu l’existence.

Avant que la nuit n’alourdisse leurs paupières ils se seront sentis mille fois écrasés par une solitude physique autant que spirituelle de tant de valeurs qui les ont quittées.

Le pape a parlé mais ils n’ont pas trop saisi de quoi il retournait, des prêtres et des enfants, un film et encore la censure...

Une République assiégé et un Président hué par une foule qui les oblige à se barricader chaque samedi.

Renault que les japonais veulent nous prendre, ce TRUMP qui menace de tout casser et ce Coréen qui semble à peine sortir d’un bac à sable.

On leur ressasse le VÉNÉZUÉLA qui se retrouve avec deux présidents comment cela serait-ce possible!

Au fait il va falloir passer à la banque et se bagarrer avec un robot qui ne comprend que si peu ce qu’on lui demande alors qu’au guichet il n’y a presque plus personne.

Surtout au retour ne pas oublier de ramener le médicament contre l’hypertension de Marie Thérèse car demain il me semble que la pharmacie est fermée ...

Commentaires

Florence Deleurence a dit…
C'est tellement vrai , si juste , j'en ai les larmes aux yeux . Merci . Flo .

Merci FLORENCE j'appellerais ça un samedi joli quoiqu'il pleuve de ta présence sur mon blog. Je ne m'attendais pas à ce que mon écrit te fasse un nsi bel effet et tu m'en vois absolument ravi... A très bientôt
Je suis une âme sensible . Beau week-end .

Etre une âme sensible n'est pas une ignominie, j'en suis une moi-même à fleur de peau tellement souvent quant à tout et à rien et jamais je ne m'en cache car c'est une force davantage qu'une désespérance. C'est juste la différence qui vient de ce que nous l'exprimons ou pas, que nous osions nous mettre à nu ou pas pour aller au devant des autres... Je vais à nouveau te remercier de ta présence qui me conforte quant au bien fondé de ces mots qui trouvent preneurs d'une si belle façon. Merci Florence prends soin de toi et joli week-end aussi...Mustapha

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