PARFOIS POUR UNE FEMME...


  Parfois pour une femme, on se dit qu'on pourrait traverser un océan, pour aller vers le rêve qu'elle semble incarner, changer pour devenir celui qu'elle attend peut-être que vous soyez, vous sentant capable de vous réinventer, alors que vous êtes déjà un homme de bien.

Vous l'idéalisez à un point tel que vous faites abstraction de ce que vous êtes, de tout ce chemin de vie qui vous a forgé, permit tant et jusqu'à aujourd'hui encore pour rentrer dans un état d'esprit fantasque, tel une descente aux enfers.

Jour après jour et ce pendant de nombreux mois vous vous déconstruisez, pour ne plus être que l'ombre de vous même et ce sans parvenir à lui plaire, ou  tout au moins à le lui faire avouer, car elle vous sait mordu, les femmes sont souvent ainsi.





Au fond de vous, vous avez rebroussé chemin, tout en doutant de votre raisonnement, aveuglément vous la privilégiez au point de faire fi  de votre caractère d'homme rompu aux choses du cœur, mais peut-être êtes vous devenu un autre sans même vous en rendre compte?

De trop connaître l'autre lui donne des circonstances atténuantes, comme si vous étiez emparé de ses blessures pour les faire vôtres, tel désireux de ne pas davantage rajouter à ce qui semble déjà si lourd, tel si vous vous sentiez porteur d'une quelconque lumière.

Parfois une femme désirée se transforme juste en femme, comme si le temps la dévêtait à son insu de la magnificence que vous lui prêtiez, qui faisait que vous acceptiez toujours plus, jusqu'à ses sautes d'humeur, presque devenues des habitudes.

Et ceci vous rend triste, démesurément triste car vous étiez convaincus que votre quête d'absolu était terminée, qu'au travers d'elle vous vous remettrez à idéaliser la femme porteuse de rêve, celle qui ne cherche jamais à vous rabaisser, mais plutôt à vous grandir.

D'avoir ressenti dés le début cette impression vous fait vous mettre dans un  état de vulnérabilité totale, comme une magnifique preuve d'amour, telle une promesse de devenir quant à ce que vous pouviez partager ensemble.

Avec parcimonie elle vous accorde un instant, celui dans lequel vous devez tenir compte du moindre mot, tant le diable se niche dans le détail, de ce foutu débordement dont elle s'emparera pour défaire la magie que représente l'attente.

Un jour pour sourire vous lui avez dit qu'elle cherchait à vous castrer, peut-être inconsciemment, vous en êtes convaincu, alors que rien que le fait d'y penser vous révolte car vous aimez profondément les femmes plus pour ce qu'elles sont, que pour le désir qu'elles  font naître en nous.

Pour ma part je me sens en peine d'un échec qui m'insupporte, de l'état d'esprit qui devient le mien, de cette envie de faire marche arrière dont je ne sais plus me défaire, tant je me dis que je n'ai pas fait tout ce qu'il fallait, comme si me connaissant je concevais l'irréversibilité du prochain échange.

Parfois je me dis que je me suis juste trompé de direction, qu'il me suffirait de passer à autre chose, mais j'éprouve quelque nausée à décider de ne plus rien savoir de celle qui en quelques mois a prit tellement d'importance dans ma vie, que j'aime malgré tous nos déboires.

Et j'ai peut-être la niaiserie de croire qu'il en est de même pour elle, que nous sommes allés tellement loin que plus rien ne sera comme avant si nous nous résignons à partir chacun de notre côté, que c'est une injustice que nous nous infligerions inutilement.

La vie a fait de nous nous deux êtres magnifiques, un peu abîmés par les batailles successives, nous sommes devenues à notre insu deux personnes enclines à ne rien lâcher, même si une petite voix au fond de nous demande de le faire, car le contexte est totalement différent..

Elle me dit souvent d’éviter de penser à sa place, comme si c'était la priver d'un espace de liberté, alors que je lui ai confié la mienne depuis longtemps sans tergiverser, d'avoir si fortement ressenti à quel point elle est ce qui me manque et ce depuis toujours.

Parfois dans la vie il arrive des retournements de situations imprévisibles du seul fait de quelques mots abandonnés à l'intention de l'autre, brutaux mais tellement délicats de venir de l'âme plongée dans le noir, car se sont des cris d'amour non feints qui tentent désespérément de raconter un autre demain...

Je ne cherche rien d'autre que préserver une histoire qui nous ressemble, que nous avons écorchée depuis le début mais qui continue de devoir nous crier de cesser nos gamineries...

Prends ce mot comme un très belle déclaration d'amour, même si tu as l'impression que "mon noir abîme ta lumière"
 
                                              

                                   PETIT MOUSSE























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