AIMER EST UNE SINGULIERE SOUFFRANCE...
Tout être humain tend toujours vers plus d'autonomie, il veut être aimé et sécurisé, tout en ayant peur de ne plus l'être, l'amour bouleverse car il est en nous une ambivalence foncière, due à nos blessures narcissiques et à notre histoire avec nos parents.
Nous éprouvons le besoin de nous soumettre à personne, en même temps que la tentation de sortir de la pesanteur de la liberté en nous fondant dans l'autre, nous voudrions être libres et paradoxalement nous ne le voulons pas.
L'amour peut être une anesthésie, ou une forme d'esclavage qui nous pousse à être tendre puis aussitôt tyrannique, selon que l'on se sente menacé dans ses habitudes ou que l'on n'ait peur de perdre le contrôle, une identité mal assurée souvent.
Une personne désireuse d'être bouleversée dans sa tranquillité et ravie de l'être peut aussi s'avérer changeante et capricieuse, une intensité destructrice qui n'est que le signe de l'amour, le sentiment d'être dépossédé de soi-même l'emportant.
En soi la fusion amoureuse n'est pas névrotique, même si materner l'autre traduit le désir de l'annexer pour combler un vide, parfois pour faire cesser ce marasme il convient d'être moins amoureux, ce qui provoque un réel soulagement, encore faut-il en être capable...
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