ELLE EST LA, TOUT PRES



Il suffirait d'un rien, de l'audace d'un mot qui s'échapperait pour faire que nous deux, nous nous tournions vers quelque destination autre.

Je te sens troublée sans être convaincue, la vie étant passée par là, charriant ces horreurs dont l'odeur âcre ne nous lâche jamais.

Tu es tout près, mais ne te manifeste jamais, non pas de n'avoir rien à dire, mais de n'avoir pas trouvé l'homme auquel tu pourrais confier ton fardeau.

Si cela pouvait te rassurer de l'autre côté de ce miroir, il y a l'être magnifique que tu devines qui voudrait jeter l'ancre, arriver à bon port, se découvrir l'amitié de toute une vie.

Nous écrivons de la même manière, nos blessures galvanisant les mots, les meurtrissures étant la ponctuation qui donne du souffle à nos dires.

Quand je te lis, il me semble deviner une femme entière autant que vulnérable, tout simplement tournée vers un silence qui ne lui fait pas écho.

Tu es la tout près à écouter mes écrits, pour y trouver ce qui ferait que d'un coup j'apparaisse dans une lumière, qui te ferait me tendre la main.

Je le sais, je le sens, je le crois si fort que j'écris pour que tu me lises, en distillant ci et là des signes que toi seule saura interpréter, des entre-lignes qui sont nous deux.

La neige sera bientôt là, pour me rappeler cette détresse que je ne puis te cacher plus longtemps, lorsque de son tapis elle recouvrira mon horizon, j'y chercherai encore cette petite fleur.

Tu viens telle une brise matinale caressante, si envoûtante que j'aimerai la retenir, mais tu repars aussitôt comme regrettant de m'avoir trop permis.

Un silence réclame un écho, je voudrai être celui ci pour qu'au lever du jour, je t'apparaisse comme bien présent prolongeant les battements d'un cœur si tourné vers la solitude imagée par la montagne.

Tu es mon alter ego, mon cœur, mon âme sœur, mes blessures, mes démons, et mes espoirs qui sont bien auprès de toi.

Je l'ai compris à ton premier écrit, sur lequel un jour je suis tombé, tout en continuant à bourlinguer entre mes plus belles espérances.

Je sais que nous n'avons plus vingt ans, que nos vécus sont là pour nous éviter de sombrer à nouveau dans l'inconnu, mais j'ai envie de me faire mal plutôt que de passer à côté de toi qui est là tout près.

Il n'est de plus beau rêve que celui que nous ne laissons pas nous échapper.

                                                       
                                                                 

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