JE LUI DIRAI ADIEU...




 Je lui dirai adieu parce que je l'aime et que j'ai fini par comprendre que nos blessures n'étant jamais totalement refermées, et nous ne pouvons que nous faire mal malgré que nous en ayons conscience.

Ce qui nous a attiré l'un vers l'autre hier, sera ce qui fera nous heurter parce que c'est nous, car les choses sont ainsi et qu'il vaut mieux avant que la colère ne nous abîme davantage faire de la sorte que la distance permette d'oublier nos distorsions afin d'entretenir un tendre souvenir.

Je ne saurai nier l'attrait qu'elle représentait pour moi, tel si toutes les autres n'avaient jamais existé, que c'était la toute première fois que je chaussais les montures du sentiment amoureux, celui qui vous galvanise en même temps qu'il se veut une hantise qui ne vous lâche que si peu.

Je lui dirai adieu car semblable à l'horizon qui s'éloigne dés lors que l'on s'en rapproche, elle s'arrange constamment pour prendre des distances, élever des murs entre nous, me rappeler à tout propos ce qui nous sépare plutôt que ce qui nous rapproche, tel un impossible devenir.

Ce qui a été vécu m'a conforté dans l'idée qu'elle est la bonne personne, celle que mon âme tourmentée devinait autant qu'il l'attendait, celle qui nourrissait mes sens tout en flattant mon ego, ce charme discret qui la distingue si bien de tant des autres femmes.

Je ne saurai l’oublier sans un pincement au cœur, de l’indicible gâchis que représente une relation plus belle que chaotique, bouleversante et charmeuse qui nous a tenus en haleine de nombreux mois, qui est devenu notre boire et notre manger malgré le fait que l'on ne se soit jamais vus.

Je lui dirai adieu pour la ménager, pour ne plus lui rappeler de vifs souvenirs, ses vies d'avant, ses affres douloureuses jamais dépassées faites de non-dits et de violences physiques autant que morales, ce sentiment de possession qui lui fait repousser ceux qui semblent gagner son cœur.

Ce que je comprends c'est que malgré elle, elle tient à moi autant que cela lui est possible, mais que sitôt l'affrontement qui prend une note particulièrement brutale, elle regrette son emportement, l'impropre des silences qui ressemblent aux meurtrissures de nos âmes endolories.

Je ne saurais être plus longtemps l'objet de ses peines sans me sentir indélicat, tant je la sens triste lorsque nous nous sommes heurtés, sans avoir la force de faire fi du caractère que son vécu l'a obligé à développer, comme un instinct de survie, une seconde peau.

Je lui dis adieu parce que je l'aime, je ne serais pas là pour avoir absolument raison, et je ne veux plus étrangler mes colères car cela me dénature, refouler ma violence m'obligerai un jour à la haïr, et je ne sais, je n'ai jamais su comment on pouvait détester celle que votre cœur aime.

















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