L'ESPRIT EST SA PROPRE DEMEURE...



    
 


L’esprit est sa propre demeure son paradis ou son enfer.

Tel un ami avec lequel tu fais la route et qui se veut inquiet du chemin à suivre, mais que tu te dois de rassurer.

Un compagnon de route qui était de toutes les batailles qui pliait mais jamais ne rompait, et dont parfois tu étouffais les moindres murmures.

Celui que tu n’écoutais que lorsque sa voix se confondait avec la tienne, même si cela arrivait bien rarement.

Très souvent il se faisait oublier tel ce printemps magnifique qui te baigne de sa douceur, occultant le sentiment de lassitude qui envahit tout homme.

Tu étais tout autre alors, de tes pensées tel un petit cours d’eau qui dévale comme une musique, tu te fais authentique, plaisant, laissant paraître cet être magnifique qui te ressemble mais qui ne se laisse pas adopter..

Mais trop souvent malgré toi il échappe à ta vigilance et t’entraîne sur un sentier empli de laideur, qui voit ressortir du dégoût, de la colère et même parfois de la haine.

Et tu sombres dans une forme de dépendance dont tu ne ressors qu’épuisé tellement haïr ... c’est dépendre.

Nul ne trouve grâce à tes yeux et dans ta tête ce n’est que cacophonie, les regrets, la rancœur et la haine s’emparent de toi, tu les accueilles tels des amis, que tu entretiens, que tu héberges et que tu écoutes.

Jusque à cet autre jour ou un petit rien tellement insolent d’insignifiance entrouvre les volets laissant s’échapper ces pensées assassines.

Tu reviens alors comme d’un long voyage, presque gêné du sourire que tu arbores malgré toi, étonné de voir que rien n’a changé tant tout semble redevenu paisible.

Avec le recul on sourit de la gravité avec laquelle nous avons appréhendé quelque événement qui nous a bouleversé, et ce parfois sans n’avoir rien fait d’autre que laisser le temps au temps.

L’âge aidant dés lors que l'on regarde par dessus son épaule pour constater à quel point nos épreuves d’hier sont devenues les lauriers que l’on aime tant exhiber, on se met vraiment à vivre. 

La vie est tellement la partie de Poker ou tu ne connais le jeu de ton adversaire que dés lors que tu as payé.

J’aimerai juste dire en ce petit matin qui respire bon le printemps, à tous ceux jeunes et moins jeunes qui traversent des moments chaotiques, qu’il ne s’agit que d’une bataille et que leur chemin de vie est une succession de celles-ci qui nous construisent.

Tout jeune un aîné qui me voyait faire la tête d’être éprouvé par le sentiment amoureux m’a dit, ne t’inquiète pas un jour tout cela sera derrière toi.

J’avoue que sur le coup j’ai pensé qu’il était idiot, lorsque l’on est amené à traverser une période trouble quelque soit son importance il faut juste se dire qu’il y a une fin à tout,.

Mais aussi que cette réflexion est juste dans les deux sens, ne pas perdre de vue non plus que le bonheur on le reconnaît au bruit qu’il fait quand il s’en va.

Ce matin dit à tous ceux que tu aimes à quel point tu tiens à eux et dans leurs yeux tu découvriras la plus belle récompense qu’il te soit donnée de recevoir.

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